jeudi 23 février 2012

MES ANNEES PIF GADGET

Mes lectures de gosse se résumaient à trois trucs. Les Strange and C°, les revues sur Goldorak (Télé-Guide et Télé Junior) et enfin, Pif Gadget. Bien curieux mélange que tout ça, sorte de hachis sucré contenant du héros, du robot et du coco. Et pourtant, cette bouillie improbable servit de base littéraire à mon enfance. J’ai poussé avec des BD, j’ai appris à lire avec, elles m’ont faites, intégralement. Dès l’entrée au CP, je savais déjà parfaitement lire grâce à elles. J’ai dû attendre l’âge de 10 ans pour lire mon premier livre « sans images ». Et encore, c’était parce que l’école me forçait à le faire…
Mon premier Pif Gadget doit remonter avant Goldorak. J’ai un bout de souvenir d’en avoir eu un entre les mains en 1977, peut-être début 78. Sans doute fut-il acheté par mon père, pour moi probablement mais aussi pour lui. Pas très adulte comme son fils, il le lut durant les dix années qui allaient suivre son achat régulier.


C’était devenu un rite. Tous les mardis midi, en rentrant de l’école primaire, puis du collège, m’attendaient mon Pif et le Journal De Mickey. Et oui, j’ai hélas péché pendant pas mal d’années en achetant régulièrement la Pravda de la diabolique souris à bretelles. Curieux de voir que je n’en ai gardé aucun souvenir. Aucune histoire, aucune BD issue de cet hebdo ne s’est gravée dans ma mémoire. Ménage de l’inconscient ? Peut-être. J’étais déjà réfractaire à l’univers Di$ney. Je crois que je lisais ce journal uniquement parce que ça faisait une BD de plus.
Pour beaucoup, Pif n’était que l’organe de propagande du Parti Communiste à destination de la jeunesse. Les Editions Vaillant, communistes purs et durs, sont pour beaucoup dans cette « mauvaise réputation ». Est-ce que Pif faisait du lavage de cerveau rouge dans ses BD ? Honnêtement, je n’ai jamais ressenti de matraquage de ce genre même si, en relisant de vieux Pif scannés, j’ai trouvé quelques petites phrases amusantes. Par exemple, au détour d’une histoire où des gamins disaient à Pif que, dès qu’ils n’avaient plus d’école, ils se retrouvaient ensemble pour jouer, le cabot leur asséna un:

- Vous avez raison. C’est important de se réunir !

Là, on est en plein dedans. Bon, il ne leur dit pas non plus de monter un syndicat hein… Mais la phrase veut tout dire. Cela m’a-t-il politiquement influencé ? Non, à cet âge, je ne savais pas ce qu’était un communiste et les gosses sont surtout les reflets de leurs parents. Si les parents sont des cons, les mômes seront des cons. Ce sont eux qui les influenceront pour plus tard. La politique n’a rien à voir là-dedans. Alors un journal de BD… Et pour ceux qui pensent le contraire, est-ce que l’oncle Picsou valait mieux avec sa pingrerie, ses bains de pognon et autres leçons de capitalisme ? J’ai pas l’impression.

Avant de s’occuper du « Gadget », intéressons-nous au « Pif », car, avant d’offrir une connerie en plastoc, Pif, c’était surtout des bandes-dessinées. Le journal nous en offrait toujours une bonne poignée de l’école franco-belge et souvent franco-française. La ligne directrice était les « gros nez », quand c’était des humains et des animaux sur deux pattes pour les autres. L’influence Disney. Des personnages très simples dans des situations comiques voire burlesques. Ça ne volait pas haut. Les tartes à la crème et autres pot de fleurs tombant sur la tête du « vilain » étaient de rigueur. D’ailleurs, ces personnages se tapaient sur la gueule à coups de gourdin avec une rare violence. Là, c’était l’influence directe de Guignol. Dans ces BD, et dans d'autres du même genre, française ou non, les mômes se faisaient également sévèrement rosser par leurs parents à la moindre connerie. Les fessées étaient régulières et abondantes. De nos jours, les histoires mettant en scène des enfants et leurs parents sont bien plus soft. Terminées les punitions et autres châtiments corporels ainsi que les situations « mécaniques » avec des chutes d’objets lourds. On a peur de passer pour des tarés ou que les gosses fassent la même chose dans la réalité. Il vaut mieux les laisser jouer à la PS3 où l’on flingue du terroriste à tout va, c’est mieux…

Pif et son copain Hercule incarnaient le fameux duo comique aux caractères totalement contraires mais qui se complétaient, un peu comme Bourvil et Louis de Funès ou plus simplement Laurel et Hardy. Pif était loyal, brave, intelligent et sympathique. Hercule était froussard tout en étant nerveux et un peu filou sur les bords. A l’image du chien et du chat finalement. Ça marchait de suite. D’autres personnages vinrent se greffer autour d’eux suivant les dessinateurs car Pif, en véritable star, avait plusieurs dessinateurs attitrés. J’avais mes préférés et je savais les reconnaître au premier coup d’œil. Mon favori était Michel Motti. La qualité de son trait, mais surtout son imagination et sa manie de coller de petits détails comiques supplémentaires dans chaque coin, me comblait.

Je ne compte plus le nombre de BD dans Pif qui enchanta mes jeunes yeux durant toutes ces années de lecture. Passons les plus connues comme Placid et Muzo, Pifou ou Léo, qui n’étaient pas les meilleures car trop enfantines bien souvent, mais évoquons plutôt Manivelle de Goux, Pinky de Mattioli, Supermatou de Poirier, Léonard de Turk et De Groot etc. Mon père avait une prédilection pour Dicentim de Kamb. Chacun y trouvait à manger dans l’auberge Pif !
Mais il n’y avait pas que de la ligne claire. Des BD dignes de ce nom étaient régulièrement publiées. Taranis fils de la Gaule (pas de jeu de mot foireux SVP !), Docteur Justice, Ayak, Capitaine Apache. C’était pas trop mon truc ces BD, trop « ado » pour mes yeux d’enfants. Elles firent pourtant les beaux jours de Pif pour la génération qui me précéda.
Rahan, le fils des âges farouches, était le plus connu. Lui, par contre, je le lisais, tout comme mon père. On s’amusait de cet homme préhistorique qui inventait/découvrait tout. Il est toujours d’actualité avec des rééditions régulières de ses œuvres passées mais aussi avec de nouvelles, ce qui est incroyable et démontre sa qualité.
Je ne peux également oublier Yvain, BD largement secondaire et que beaucoup ont dû oublier. Deux petites pages hebdomadaires à partir de 1979 ou 80 superbement illustrées montrant un chevalier à la recherche du « chaudron d’or », où tous les pauvres pourront apaiser leur faim. Coco ? C’est communiste de donner à manger à des nécessiteux ? Je vous le concède si vous me dites que c’est le capitalisme qui les affame.

Peut-être cocos, mais pas idiots. Pif signa régulièrement des partenariats publicitaires dans leur hebdo afin d’alléger la note de distribution et d’impression. Cela se traduisait régulièrement par des albums de vignettes type Panini directement offerts dans le journal. Livré le plus souvent avec une ou deux pochettes d’images, ça incitait les mômes à poursuivre. Le nombre d’albums que j’ai commencé juste parce que je l’avais eu gratuitement de cette façon… De mémoire, j’ai fait de cette façon celui de Capitaine Flam, les Schtroumpfs et Le Retour Du Jedi et d’autres sans doute.
Parfois, on héritait d’un truc à manger. Des chewing-gums, des sucettes ou un sachet de boisson instantanée bien chimique style Tang. En 1985, nous eûmes droit à un disque souple à écouter avec un gadget en carton contenant une aiguille et un cornet acoustique. Edison style ! Sur ce disque souple, point de chanson ou d’histoire de Pif mais une aventure complète de Big Jim ! Mattel présente…

Enfin, Pif, c’était surtout une certaine idée de la vie et du monde. Au milieu du journal se trouvait un édito, quelques textes, le courrier des lecteurs etc. Bref, la partie la plus écrite. Un journal dans le journal. C’était là qu’on ressentait le plus l’influence communiste, si tant est qu’il y en ait eu une, mais avec des notions universelles. La paix, la tolérance, le respect des minorités, conduis-toi bien envers l’autre, envers la nature etc. C’était très scout finalement. Le fameux autocollant de « La main Souriez Pif – Je suis un enfant du monde » résume bien tout ça je crois. Le nombre de fois que j’ai vu ce sticker à l’arrière des voitures à l’époque… C’est à se demander si SOS Racisme ne se serait pas un peu trop « inspiré » de cette main pour leur badge « Touche pas à mon pote » d’ailleurs…


Pif fut l’une des rares BD comportant des basanés dans le lot de ses personnages dessinés, ce qui pour l’époque était très rare. Quand Pif invitait les gosses du quartier (toujours dans des BD très populaires se passant dans de petites villes, avec son épicier, son garagiste, son boucher etc.) à une grande fête, les p’tits Arabes et Blacks étaient de la partie, et d’égal à égal ! Pas de discriminations façon Tintin. On n’imaginait pas ça dans le Journal De Mickey par exemple. Le seul black chez Mickey, c’était le Fantôme Noir finalement…
Pif inculquera la notion d’écologie avant l’heure, à l’aide de dossiers explicatifs et de gadgets fonctionnant plus ou moins à l’eau ou à l’énergie solaire, sans oublier une très grande sensibilisation sur la cause animale, régulièrement accompagné par le vétérinaire Pierre Rousselet-Blanc pour le côté crédible, et très médiatisé à cette époque-là. Tout cela n’était absolument pas négatif.


Pif, ce n’était pas qu’un hebdo. C’était également des albums hors série, (100% Comique, Super Comique, Pif Parade etc.) composées à partir des BD déjà publiées dans le journal et selon un thème précis (cow-boys, espace etc.) ainsi que des formats « poche ». Ceux-là, on en a tous eu au moins un.
Ces « poches » ont une histoire assez amusante. Constatant à l’imprimerie le nombre faramineux de chutes de papier coupées en carré, Vaillant décida d’en faire quelque chose. Du recyclage avant l’heure ! Les formats poches étaient nés. Ne coûtant pratiquement rien à fabriquer (papier de mauvaise qualité, impression noir et blanc, petit format, matériel BD existant déjà) et vendus à vil prix, ils se révèleront une mine d’or. Ils étaient surtout de mise lors des vacances, pour le voyage. Avec une page de jeux à gauche (rébus, biffe-tout, mots-fléchés etc.) et une page de BD à droite, ça aidait à passer le temps. On peut les comparer aux gros mangas hebdomadaires, les fameux Shônen Jump, que les salarymen nippons achètent en partant à la gare, lisent pendant le trajet, et jettent une fois arrivés. De nombreux dessinateurs débutants passeront dans leurs pages, souvent pour y produire des jeux. Je me rappelle avoir reconnu la patte d’Edika dans un vieux Pif Poche des années 70.
Au début, pas mal de personnages de l’écurie Pif furent édités dans ce format. J’ai le souvenir de lire des Léo en poche. Mais ils disparurent tous assez vite pour ne laisser la place qu’aux deux séries les plus vendeuses : Pif et Placid Et Muzo. Les duos donc. Dans ma librairie, on ne pouvait manquer ces « poches », ils étaient en hauteur, dans des casiers spéciaux juste à l’entrée. Leur couleur rouge pour Pif et bleu pour Placid et Muzo vous flashait la rétine de suite.


Ça a duré comme ça pendant dix ans. Dix ans de babioles en plastique et de BD hebdomadaires. C’était devenu la norme pour moi mais toujours avec un suspens entretenu puisque le prochain gadget était dévoilé en fin de journal. Combien de fois ai-je souhaité être le mardi suivant ?
Je vis les changements dans Pif, essayant de coller de plus en plus à l’actualité des ados que nous devenions et d’être « moderne ». Nouvelle maquette, plus colorée, presque new wave ! On parlait musique, merchanding, mode. C’est à cette période que la rédaction tenta de conquérir de nouveaux lecteurs avec des tonnes de hors-série et autres revues différentes. On citera ce mensuel pour filles par exemple ou cette collection spécial « casse-têtes ». Ça n’a pas marché lourd.
En 1985, on les vit fournir à chaque numéro de Pif un « TéléPif Poster », un poster géant d’une star ou une affiche de film sur une face et le programme télé de la semaine sur l’autre.


Fin 85, une nouveauté intéressante débarqua : le PAC. Non, rien à voir avec les subventions européennes versées aux ploucs français. PAC voulait dire ici : « Petites Annonces Club ». Gros battage médiatique dans Pif pour ce lancement, un numéro de téléphone était même dispo où un disque diffusait des messages avec la voix de Pif et Hercule. Après les avoir lus pendant des années, on pouvait enfin les entendre parler pour de vrai ! J’ai souvent fait ce numéro à l’époque. Plus de 25 ans après, j’ai encore des bouts de ces phrases dans la tête…
Ces petites annonces me furent bien utiles puisque c’est là que je pus compléter ma collection de Titans et de Special Strange comme je le raconte ici. Elles étaient également une source d’amusement pour moi car j’étais sûr d’y trouver de la connerie en barre. Comme il ne semblait pas y avoir de relecture vraiment sérieuse, on y trouvait toujours de petites perles. Je me souviens d’un gamin demandant qu’on lui envoie par la Poste un hamster vivant…

Mon dernier Pif fut acheté en 1987. Le gadget était un mini sapin de Noël en carton livré avec un petit jerrican contenant un liquide indéterminé. On prenait une soucoupe, on posait le sapin au milieu, on versait le liquide dans la soucoupe et, par réaction chimique, des cristaux colorés flashy recouvraient le sapin. Je n’ai jamais su comment ça marchait. Une heure après, les cristaux avaient disparu. Tout comme mon engouement pour Pif. J’avais largué Mickey plus d’un an avant je crois. Après la souris, c’était le tour du clébard. J’allais sur mes 15 ans, je chassais la boutonneuse et leur amorce de poitrine, la musique avait pris le pas sur le reste. J’étais devenu trop vieux pour tout ça.
Il faut croire que je ne fus pas le seul puisque Pif amorça son naufrage dès la fin des années 80. Moins de lecteurs et une nouvelle génération préférant les jeux vidéo à la lecture. Ça n'aide pas. Le coup de grâce fut donné en 1993 lorsqu’un gamin facétieux versa dans le bol de café de sa grand-mère le gadget de la semaine : du fluide glacial ! Mémé survécut mais porta plainte. Déjà criblé de dettes, le chien le plus connu de la presse française fut piqué sans ménagement après 1253 numéros.

Mais ce n’était pas fini. En 2004, Pif revint. Le genre de résurrection improbable qui fait toujours plaisir. Désormais mensuel, soutenu par une grande banque (l’ironie de la vie…) et avec à sa tête un vieux de vieille de chez Pif en la personne de François Corteggiani, le premier numéro, reprenant comme gadget les fameux artémias, s’est vendu comme des petits pains. Quoi de mieux que la nostalgie pour faire vendre ? Je l’avais acheté à l’époque, pour le coup d’oeil. Hélas, si le gadget m’amusa et me rappela des souvenirs, le contenu du journal, lui, ne retint pas vraiment mon attention. Beaucoup de BD mais peu de talent. Même celle de Pif ne valait rien. Le graphisme était mauvais, on aurait dit un truc d’amateur. Quand on a connu les dessins de Motti sur Pif, on ne peut que devenir exigeant par la suite, et la palette graphique ne suffit pas à tout masquer. Je n’ai pas acheté le N°2 ni les suivants.


Et ce qui devait arriver arriva. Passé le buzz des premiers numéros, mis à part les collectionneurs acharnés, personne ne suivit réellement cette nouvelle formule, surtout à 3,90€ le bout. Et Pif s’enfonça. Endetté à plus de 4 millions d’euros, le magazine fut mis en redressement judiciaire en 2007 puis en liquidation en 2009. C’était bel et bien fini.
Lancer un magazine pour la jeunesse à l’heure d’Internet, hum. Ou même un magazine tout court. C’est fini la presse, et là-dessus, vous pouvez me croire. A part ça l’iPad allait la sauver, aha !

Bon, il faut être honnête, ce qui faisait qu’on achetait Pif avant toute chose, c’était son gadget fourni. Le journal était secondaire. Sans le gadget, les ventes s’écroulaient de 50%. C’était l’hameçon parfait, tout comme les petits jouets offerts dans les Happy Meal de chez Mc Do, ça attire les gosses. La génération Pif a dans un coin de la tête, et du coeur, un précieux souvenir de l’utilisation du « lance-nouille », de « l’eau en poudre » ou du « sous-marin solaire de nuit »… Bien souvent issu des tirettes de foires à 1fr, il arrivait régulièrement que l’on soit bluffé par la qualité du gadget ou tout simplement par son fun. Pour moi, c’était un jouet par semaine et je n'ai jamais craché dessus. Je leur dois même de très grands moments de plaisir ludique. Quelques souvenirs persos parmi tant d’autres, et parfois salement pathétiques, sur ces gadgets :

L’aérogliss



Truc simple, un support plat en polystyrène en forme de bateau propulsé par un ballon de baudruche installé derrière et que l’on gonflait. Problème, je n’arrivais pas à installer le dispositif permettant de fixer le ballon. Une espèce de bague-tuyau. Je me suis pris la tête dessus pendant au moins 20mn sans y arriver, je n’avais pas dû piger l’astuce (j’étais jeune hein…) Et comme je faisais tout ça le mardi midi après avoir expédié mes patates à la purée, j’étais pressé par le temps.
Juste avant de me rhabiller, remettre mon cartable sur le dos, faire un bisou à ma maman et repartir pour la mine de sel, j’eus l’idée de coller ce foutu ballon ! Le genre de solution radicale qui me caractérise quand je m’énerve. Hop ! Je pris ma colle à papier liquide (marque Scotch, tube rouge, bien raide question odeur, j’adore !), j’en envoyais une bonne dose sur le polystyrène puis fixait le support dessus ! Il n’y avait plus qu’à attendre que ça sèche et à moi l’aérogliss et ses décollages foudroyants vantés dans le journal ! Je repartis de chez moi plutôt satisfait d’avoir pété la gueule à ce problème de fixation et en me disant qu’en rentrant après l’école, j’allais m’éclater. Je n’ai pensé qu’à ça pendant tout l’après-midi.
Une fois la cloche sonnée, enfin, pas question de traîner ! Vite, chez moi ! A peine rentré, je délaissais presque mon goûter pour m’emparer de l’aérogliss qui m’attendait sur mon bureau. Et là, horreur ! Je découvris quelque chose qui allait me marquer. Pendant que j’étudiais innocemment mes tables de multiplication, la colle avait rongé le polystyrène et fait un trou énorme dedans ! L’aérogliss était foutu pour de bon ! Putain ! J’étais dégouté ! Toute cette attente pour rien !
J’en rigole maintenant (non mais quel con…) mais, à l’époque, j’étais TRES contrarié.


Les robots et assimilés



A la fin des années 70, la science-fiction dominait. Au cinéma, Star Wars commençait son règne, musicalement, c’était un déluge de synthés analogiques, grâce à Jean-Michel Jarre et autres Kraftwerk, et les dessins animés japonais envahissaient la télé. Impossible de lutter contre cette invasion venant de l’espace ! Pif prit le vaisseau en marche et proposa assez régulièrement des robots comme gadgets. Le robot nageur par exemple, sans doute l’un des premiers gadgets que j’ai eus, avec un système d’hélices à la place des bras et qui fonctionnait grâce à un élastique remonté. Dans la baignoire, c’était cool. Le « Piforak » avec son « Herculopoing », pompé sur qui vous savez. Je me souviens aussi d’un monstre marin ressemblant énormément au Golgoth 66, et qui remontait tout seul à la surface à l’aide d’un cachet d’aspirine.


Il y eut aussi le cycle « Energiak » en 1980 je crois. Vu la terminaison du nom, vous aurez encore compris d’où venait l’inspiration. Energiak était une mini série en BD, un gamin du futur si je me souviens bien et qui utilisait des appareils futuristes, des « bio-gadgets », pour se sortir de situations compromettantes, et qui ressemblaient étrangement à des machins du passé... Ces « bio-gadgets » étaient fournis dans le journal. Je me souviens d’une sorte de prisme en plastique orange transparent, vraiment beau.

La main du robot fut régulièrement éditée, j’ai dû en avoir deux durant mes 10 ans de Pif et elle m’enchantait toujours autant. Pourtant, le principe était on ne peut plus rudimentaire. Mais j’ai longtemps gardé ce gadget chez moi puis dans ma tête. Il est à l’origine de mon achat du Soul Of Chogôkin CX-49 Shin Mazinger Z.
Plusieurs hors-série avec des gadgets « de luxe » furent proposés durant l’année 1984 et peut-être 85. Vendus à plus de 30frs, peu de gens autour de moi purent se les offrir, quand ils ne furent pas tout simplement ignorés. Je n’ai d’ailleurs pas trouvé grand-chose sur le Net à leur propos. J’en ai eu deux, sans doute les deux premiers. Le premier était "les lunettes de Gotainer", des lunettes à diodes rouges. Un petit boitier à piles permettait d’allumer ces diodes. Dans le noir, ça jetait mais le jour, vous aviez l’air plutôt con avec ça sur le nez… Le second numéro était un robot-toupie baptisé "Robot Diabolique"... Un principe très simple. Un disque de métal au milieu du ventre à lancer avec une crémaillère. Une fois lancé, le robot tournait sur la tête comme un pro du hip-hop. On pouvait même le faire tenir sur un bras par la force centrifuge. Je me suis beaucoup amusé avec ce gadget.
En 1985/86, Goldorak était passé de mode mais d’autres tas de ferrailles triomphaient, c’était les Transformers. Pif se lança dans une grande série de robots transformables en gadgets. Le premier fut Koltor, un robot se transformant en pistolet. Il y en eut d’autres à la suite, Solara avec sa loupe, Alarmor qui devenait un sifflet etc. C’était vraiment bien fichu pour du Pif.


Le sac à malices


Une bête pochette en jean à se mettre autour du cou. Intérêt ? Immense ! Elle me servit pour y mettre mes images Panini en double. Mes copains les gardaient dans leurs poches, avec un élastique autour du paquet, et ça les abimaient forcément. Quand on vous sortait une image cradingue, déchirée, froissée ou cornée, ça valait moins à l’échange. J’étais un peu moins con qu’eux, et surtout plus soigneux. Avec mon « sac à malices », pas de problème pour les images. Je me revois encore sortant ce sac de sous mon pull et faisant du deal de vignettes pour l’album Spectreman en 1982… Putain, ça me rajeunit pas !


La machine à faire des œufs carrés


Présentée par Pierre Richard himself ! On avait parfois droit à des gadgets présentés par des gens célèbres de l’époque, des comiques le plus souvent, sans doute amis des huiles de la rédaction ou des dessinateurs de Pif. On vit donc régulièrement défiler Stéphane Collaro, Guy Montagné, Roland Magdane, les Charlots, Carlos, Garcimore etc.
Pour cette machine à faire des œufs carrés, un souvenir de groupe ici. Ce gadget était composé de deux boîtes rectangulaires, on mettait un œuf écalé dedans, que l’on avait fait cuire au bain-marie auparavant, et en refroidissant, il prenait la forme cubique de la boîte. Je l’avais eu mais je n’avais pas pu le tester à fond. D’une part, parce que j’avais eu beaucoup de mal à monter le gadget (vous allez dire que j’ai deux mains gauches, ce qui n’est pas faux, mais certains gadgets comportaient souvent des malfaçons, il fallait forcer, quand ça ne cassait pas tout simplement), mais surtout, ma mère ne voulait pas voir gâcher des œufs pour cette connerie. On ne joue pas avec la nourriture chez moi. Par chance, un camarade de classe fit l’expérience et nous amena le gadget en classe. Et les œufs avec ! Des œufs durs, certes carrés, mais qui avaient macéré dans son cartable depuis la veille, à température ambiante, vous imaginez ? Ça a senti bon dans la classe toute la journée…


Les artémias salina


Sans doute le gadget le plus connu de Pif. Sa première parution, au début des années 70, sous le nom de « pifises », fit vendre le journal à plus d’un million d’exemplaires en une semaine. Record européen ! Il fut souvent réédité ensuite. Ce gadget n’était pourtant pas formidable. Il consistait en un sachet contenant des artémias, petit crustacé bien connu des aquariophiles dont les œufs se développent dans l’eau. Une mini loupe en plastique était fournie afin de les voir après quelques jours. Et effectivement, on voyait des micro-bébêtes transparentes nager. C’était fendard. Les mômes aiment bien ce genre de truc. C’est comme ramener des coccinelles ou des lézards chez soi quand on vit à la cambrousse. La semaine suivante, Pif nous filait un autre sachet, la nourriture cette fois. On pouvait commencer l’élevage en grand !
J’avais versé mon sachet d’artémias dans un grand saladier d’eau que je conservais dans ma chambre sur un meuble. Hélas, au bout d’une semaine, cette eau s’évaporait et commençait à sentir le pâté. Et il était évident que ça n’allait pas plaire bien longtemps à une fondue de l’hygiène comme ma mère. Rentrant de l’école un midi, je m’aperçu que le saladier n’était plus là. Demande d’explications à la mother en chef :

- Iléou les zartémias ?

Réponse matriarcale tranchante :

- Le saladier ? J’ai tout vidé dans l’évier ! C’était dégoutant, tu aurais pu attraper des maladies avec ça ! Non mais on n’a pas idée de garder de l’eau croupie comme ça dans sa chambre ! Ch’t’en foutrais moi des crevettes ! Connerie de Pif ! Non mais j’te jure ! (grogne, rouspète)

J’ai pas porté le deuil longtemps. Peut-être même que ça m’a arrangé. Mes artémias ont dû nourrir les alligators des égouts.


Le Pif parachute


Une mini figurine rouge de Pif accrochée à un parachute constitué d’une feuille très légère de plastique. Le lancer dans sa chambre, c’est marrant mais c’est pas très excitant question chute. Le lancer de ma fenêtre du 8e étage, ce serait bien mieux ! Après un léger renforcement des stickers collant les ficelles du parachute, j’étais prêt. Et comme c’est mieux à deux, j’y mêlais mon amie d’enfance et voisine de palier habitant un étage plus haut. Une fois chez elle, un mercredi après-midi, ouverture de la fenêtre et va-y que je te balance le parachute. Hooo, comme il flottait bien ! Allez hop, on va le chercher et on recommence !
On a passé notre après-midi à ça. Et les devoirs ? Bof, on les a fait vers 17h50, en 10mn, juste avant que ses parents n’arrivent…


La pépite d’or

Un tube contenant du sable et des cailloux dorés. Beaucoup ont cru que ces cailloux étaient les pépites en elles-mêmes, mais non. Je me demande même si ce n’était pas des cailloux peints. Il fallait mieux chercher dans le tube et, une fois tamisé, vous trouviez une paillette, toute fine et large comme une tête d’épingle, mais en or, ça se voyait de suite de par son éclat. J’étais riche, je venais de trouver le filon ! Un gadget vraiment unique en son genre.


Le collier phosphorescent


Un anneau de plastique décoré de motifs plus ou moins aztèques ou indiens à se mettre autour du cou. En pleine nuit, il brillait d’une belle lumière verte, très zombie. Pif a énormément exploité le phosphorescent, et de façon intelligente, pour les gamins que nous étions. Je me souviens d’un autre gadget, une carte, façon carte de crédit. Elle était entièrement recouverte d’une pellicule phosphorescente sur une face. On posait un objet dessus, on l’exposait au soleil ou sous une lampe, on retirait le tout puis on s’isolait dans un lieu obscur et l’objet apparaissait sur la carte en impression. Impressionnant ! L’effet était encore plus spectaculaire avec une photo, qui apparaissait en négatif. Pour des gamins de moins de 10 ans qui n’avaient encore rien vu, c’était bluffant.
Ce collier me fit de l’usage pendant longtemps, surtout en vacances, jusqu’à ce que je finisse par ne plus pouvoir le porter. Et oui, j’avais grandi et, à moins de vouloir transformer le « collier phosphorescent » en « garrot phosphorescent », il valait mieux éviter de le mettre.


Le chronomètre


Un gadget de malade pour l’époque et un prix allant dans le même sens : 8frs. 2 balles de plus. Pas grave, je l’ai eu quand même, c’est pas moi qui payais hein… Alors, un « vrai » chronomètre de Pif, ça donnera quoi ? Une boîte vide en plastoc et un sticker dessus figurant le cadran ? Et bien non ! C’était un véritable chrono, à monter, avec ses engrenages, ses aiguilles et ses ressorts à spirale en métal ! Un truc de fou ! Hélas, et comme vous avez dû le comprendre en lisant les lignes précédentes, je n’ai jamais été très doué pour les montages des gadgets de Pif. Et ce chrono, franchement, c’était trop dur pour un gamin de mon âge. Pourtant, j’ai essayé, patiemment, lentement, durement. Je me revois, croyant enfin avoir réussi à le monter. Je referme la boîte et je le prends dans ma petite main. Tout le mécanisme s’est décroché et est tombé dans le fond du boîtier dans un bruit de sac d’écrous… Je n’ai pas insisté. Dommage. Pif réitéra ce genre de gadgets à la « C’est Pas Sorcier », avec un mini jeu électrique, que je n’ai pas non plus réussi à monter. Con inside !


L’arc de Rahan

Le genre de gadget qui donna à Pif sa réputation très péjorative, à savoir : des gadgets de merde ! Le plus célèbre des hommes préhistoriques fut largement exploité question gadgets. Son coutelas en ivoire de plastique, son collier de griffes, le parachute (mais oui !), un médaillon, un bracelet, la sarbacane etc. Manquait plus que le pagne ! Il y eut même un cycle de squelettes de dinosaures à monter, souvent très réussis. Là, c’était l’arc de Rahan. Un arc de 25cm de haut en gros, en plastique. Marron, pour simuler le bois, avec une grosse poignée pour la main, une vraie ficelle plutôt qu’un élastique pour la corde et deux flèches à ventouses… Oui, Rahan avait également inventé les ventouses bien sûr…
Alors je monte l’arc et je le teste. Je prends la première flèche qui vient, je m’aperçois qu’elle est tordue, sans doute par le transport. Je lui redonne un peu de droiture puis je l'instale, je tends l’arc (on dit « bander »), je vise, je tire. La flèche part mollement vers mon armoire et de travers. Logique. Pas grave, je prends la seconde flèche, plus droite, je l’installe, je tends l’arc, je vise… et l’arc me pète dans la gueule ! Putain, ça m’a surpris et fait peur. Heureusement, pas de mal pour moi. L’arc, lui, était foutu. Les branches, en plastique très cassant, n’ont pas résisté à une seconde traction et ont cassé net ! C’est dangereux la chasse à l’arc à flèches à ventouses ! Vivre aux temps des âges farouches, ça ne devait pas être simple…


La sarbacane


Un grand souvenir pour moi, bien qu’indirect. Cette sarbacane était belle, un tube blanc avec une poignée rouge et de grosses flèches à ventouses bien épaisses que l’on pouvait fixer sur le manche comme munition. Il y avait même un embout pour souffler dedans. Hélas, je l’ai cassée, je ne sais plus comment. C’était chiant, j’aimais bien. Mais avec un pote, qui avait toujours regardé cette sarbacane d’un œil envieux, on remit ça avec les moyens du bord. Son père travaillait dans le bâtiment, ce fut donc un jeu d’enfant de lui demander de nous ramener deux minces tuyaux en plastique, les mêmes qui entourent les câbles électriques sur les murs des immeubles. Hop ! Nettoyage, « customisage » avec du scotch coloré et en avant ! Les flèches ? Même topo, du système D ! Un vieux catalogue de la Redoute qui appartenait à sa mère, et voilà le plein de munitions. Un samedi de 1985, toute la journée chez lui, on a passé le temps à fabriquer des flèches en papier et à les lancer par la fenêtre de son balcon avec nos sarbacanes. Les jeux idiots ne manquaient pas. Celui qui en enverrait une le plus loin, puis en faire atterrir une pile-poil sur le banc situé un peu derrière l’arbre au coin, viser des pigeons, les cons qui passent aussi… A la fin de la journée, toute la surface ou presque en bas de chez lui, sur au moins 100m, était jonchée de flèches de papier. Fallait bien qu’on s’occupe…


Les pois-sauteurs du Mexique


Livrés dans une boîte ronde transparente close et EXTREMEMENT résistante, sans doute pour ne pas que les gamins ne les bouffent, ces deux pois m’ont beaucoup amusé à l’époque. On les mettait sur un radiateur ou sous une lampe et la chaleur les faisait bouger. Je les ai gardés très longtemps sur un coin de mon ancienne table de nuit. Tellement longtemps qu’un soir, je vis quelque chose qui dépassait du pois. Brisant la boîte (avec difficulté), je sortis le pois et en extrayait avec la pince à épiler de ma mère un insecte mort et presque noir. Il avait fini par sortir. Ça m’a beaucoup marqué et c’est là que j’ai réalisé que ce truc était quelque chose de vivant.
A noter que ces pois-sauteurs furent la seconde meilleure vente de Pif après les artémias. Comme quoi, c’est pas le magazine qui faisait que ça partait, mais le gadget ! Ça peut se commander sur le Net désormais, voir ici. Le nombre de sites et forums qui parlent de ces pois, c’est affolant. Ça a vraiment marqué les gosses de l’époque.


L’OVNI solaire



Un gadget hors série vendu à 18frs. C’était une grosse capote noire, longue de plusieurs mètres, à gonfler puis à laisser au soleil afin qu’elle s’élève par la chaleur. Un gadget reçu en plein mois d’août, en vacances, en 82 ou 83 je sais plus. On s’est époumoné comme des cons mon père et moi à remplir de gaz carbonique ce sac-poubelle géant avant de se rendre compte d’une chose capitale. Il nous fallait du soleil ensuite et nous étions en Bretagne ! Et justement, une année où le K-Way était de rigueur. Epic fail !


Le four solaire

Encore un gadget estival et sur le même principe que l’OVNI ci-dessus. Un cadre de plastique avec une feuille réfléchissante argentée pour cuire votre bouffe. Une petite brochette était même fournie. Ça aurait pu marcher à St Raphael je suppose mais en Bretagne, trouver du soleil, c’est pas simple… Après une bonne heure d’exposition, là où l'astre de vie daignait percer l’épaisse couverture nuageuse bretonne, la brochette de viande était toujours aussi froide et crue. Et il commençait à faire faim. On est vite revenu au bon vieux four électrique. C’était pas très écolo mais là, au moins, c’était chaud. Ma mère s’en rappelle encore de ce gadget foireux, avec beaucoup d’ironie dans la voix.


Le cerf-volant de Joe Le Corbeau

Il y en a eu un sacré paquet de ces cerfs-volants dans Pif. A peu près chaque été, on en avait un. Comme les boomerangs, mais ces objets australiens ne m’ont jamais vraiment tenté ; peur de me ramasser le truc dans la gueule sans doute. Le cerf-volant que je vais évoquer ici avait comme illustration un corbeau mongolo nommé Joe, et dessiné par Yannick, qui se spécialisera dans les aventures d’Hercule, toujours actif à l’heure actuelle, et avec un rythme et un humour que j’adorais, très cartoonesque et surréaliste. J’avais reçu ce gadget juste avant de partir en vacances et l’avais mis de côté en attendant. Une fois sur place, montage du cerf-volant avec mon père. Le cadre en plastique noir et la « toile », une feuille de plastique légère avec le corbeau à sale gueule dessus. On fixe bien la feuille, on vérifie le cadre, ça semble aller. Bon, y’a plus qu’à l’essayer. On s’en alla avec mon père dans un coin dégagé où il y avait du vent. Ça ne manque pas en plus en Bretagne ça. Jamais je n’oublierai le spectacle du décollage de ce cerf-volant. A peine fut-il accroché par une rafale qu’il s’éleva de suite très haut. Mon père le tenait bien avec la ficelle fournie. Hélas, le dieu du vent était de mauvais poil ce jour là. Plusieurs puissantes bourrasques se mirent à souffler d’un seul coup. Le cerf-volant fit un virage à 90° à gauche, un autre à droite et a plongé au sol en s’écrasant violement dans la bruyère et les buissons d’épines. Splatch ! Explosé le corbeau ! Le cadre était en miettes et la toile déchirée. Poubelle ! Temps de jeu : à peine une minute. Bonjour l’obsolescence programmée ! Pire qu’Apple ! On a beaucoup ri avec mon père sur le coup et cet épisode est resté dans nos private jokes.


Passeport pour l’aventure


L’été 85 fut particulièrement béni pour moi. De juin à juillet, ce fut un festival de thunes claquées dans des disques et des Strange avec mon meilleur ami de l’époque, sujet plus ou moins évoqué ici. Et puis, au moins d’août, hop ! Direction… la Bretagne évidemment ! On a fait 10 ans non stop dans la même location avec mes parents. Les meilleures vacances du monde.
Cet été 85 fut le dernier passé là pour moi mais peut-être le plus beau et Pif y est pour quelque chose. Fin juillet, l’hebdo commença une série estivale d’un genre assez nouveau : « passeport pour l’aventure ». En l’espace de quatre numéros, étalés sur cinq semaines si je me rappelle bien, Pif nous proposait de jouer les « aventuriers » du dimanche avec des gadgets en rapport. Le premier, reçu fin juillet, était un couteau de survie. Cuillère, fourchette, lame de couteau. En plastique… Le genre de truc qui ne couperait même pas une merde en deux… Pas vraiment convaincu, je l’ai mis de côté.
La seconde semaine, j’étais en Bretagne cette fois, j’eus le « Passeport Pour L’aventure ». C’était un mini carnet dans le même trip que les Pif Poche, mais plus petit, avec des tas de conseils façon scouts. Les bons champignons, comment faire une hutte, se repérer à la boussole, les premiers soins, des idées de jeux etc. J’ai adoré ce truc et je l’ai toujours !


Troisième semaine, le gadget que j’attendais le plus, une tente ! En fait, c’était juste une feuille de plastique de 160x120cm doublée. Vous mettiez des ficelles dans les coins et le haut et hop ! Un abri ! On a vite monté ça avec mon père et c’est là que j’ai commencé à voir traîner autour de ma tente un mec de mon âge, habitant dans l’entourage proche. Ça l’intéressait grandement. On ne fera jamais plus fédérateur que la construction d’un abri, une cabane ou une maison. Premier contact, explications, engouement, hop ! J’avais trouvé un copain de quelques semaines afin de me suivre dans mon trip d’aventurier en culotte courte. Il amena avec lui une gamine de 8/9 ans, peut-être sa sœur ou sa cousine, je ne sais plus. J’ai complètement oublié leurs prénoms. 27 ans après, j’ai toujours cette tente quasi intacte et pliée. Elle attend que je m’offre ma maison Merlin et un bout de jardin pour que je puisse la replanter, aha !


Quatrième et dernière semaine, le gadget basique de ce genre de trip d’explorateur, une boussole. Aucun intérêt, on l’a filé à la gamine qui appelait ça une « montre »… Quelle heure est-il ? Il est sud-ouest…
Avec ma petite troupe de scouts en herbe, on s’amusait à creuser des trous et aplanir le terrain pour installer la tente qu’on emmenait à chaque fois dans un sac à dos. C’était stupide car, vu sa taille, pas plus d’une personne ne pouvait rentrer dedans une fois montée. Et encore, en mode allongé et avec les pieds dépassant. Mais c’était le symbole. On emmenait notre maison avec nous.
Les trous étaient souvent creusés par la gamine. On lui disait de creuser là et hop ! Elle s’y mettait, toute contente de se sentir utile. Elle déployait une énergie assez impressionnante malgré son teint blafard et ses bras osseux. Je l’avais baptisée « la taupe ». Pendant qu’elle creusait, moi et l’autre, on discutait et on la regardait faire. Les proxénètes
Sinon, on partait explorer les bois environnants, la « lande » comme on dit là-bas. Il y avait du boulot ! Plus c’était inextricable et touffu, plus nous étions contents ! On se tapait des marches de près de 10km par jour au moins. On en ressortait tout écorchés, les vêtements déchirés par les ronces et fourbus, mais contents ! Nous avions percé le mystère de la forêt euh… « mystérieuse » ! On parlait de passer la nuit dans cette forêt, rejouant le Projet Blair Witch avant l’heure, mais jamais nos parents n’auraient accepté de toute manière. Quand nous étions fatigués, on s’arrêtait parfois pour bouffer quelques cochonneries et autres paquets de chips volés dans la cuisine de nos parents avant de partir à l’abri d’un grand arbre. C’était calme et bien agréable. Bien plus tard, j’appris que ces lieux avaient reçu la dose question bombardements pendant la Deuxième Guerre Mondiale (les Côtes d’Armor, ses bars, ses plages, ses bunkers, ses mines enterrées…) et qu’il restait sans doute des obus non explosés dans le coin. A nous promener dans ces bois perdus, et surtout creuser comme nous le faisions, nous étions vraiment totalement inconscients. Je suppose que, comme les ivrognes, les cons ont un dieu qui les protège de tout.

66 commentaires:

  1. Que de souvenirs ! Mon libraire ne l'avait pas chaque semaine et je me souviens très bien de la pub annonçant le Piforak et son Herculopoing... hélas la semaine suivante, point de pif gadget en rayon :/ Même topo pour la pépite d'or et les pois sauteurs... à croire qu'on ne lui livrait que les numéros avec les gadgets déjà ringards à l'époque.

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    1. Il devait en avoir un tout petit nombre et quand le gadget était vraiment bien, ça partait de suite sans doute.

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    2. Bonjour à tous les fans! Comme vous, j'ai gardé la nostalgie de ce magazine. Mon premier Pif devait coûter 2 Francs cinquante... Ca devait être en 69 ou 70. Parmi les premiers Gadgets dont je me souvienne, le téléphone (à fil nylon), l'avion à hélice (et son moteur à élastique), un mini jeu de cartes, un microscope, un stylo microscope, et plus tard, le fameux sous-marin à levure que j'ai vu passer 3 fois... Philippe

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  2. Je me souviens parfaitement de la main robot avec laquelle je passais mon temps à sucrer les cafés lors des réunions dominicales. Quand j'y repense le principe était super bien pensé et très proche du système de traction musculaire. Je me souviens aussi d'un monstre vert dans lequel on mettait un aspro et il sondait puis remontait à la surface dans le bain grâce à l'effervescence, le pied; jusqu'à ce que je me fasse franchement engueuler pour avoir pris toute l'aspirine de la maison. :D
    Une très bonne chronique en passant m'sieur Sm.

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    1. Merci mais tu n'as pas tout lu car tu aurais sinon que j'en parle de ton monstre marchant à l'Aspro. Je l'ai eu aussi mais je n'ai pas gaspillé toute l'aspirine vu que je devais passer par la pharmacienne de la maison pour en avoir, et elle était dure...
      Pour la main du robot, j'ai encore en tête le montage, avec la nervure transparente qui faisait se crisper cette main. Effectivement, comme pince à sucre, c'est parfait.
      Toi qui est dans les anus de dinosaures depuis un bail, t'as pas eu ces squelettes de dinos en kit proposés par Pif? Le mammouth, le T-Rex, le ptérodactyle etc. J'adorais ces gadgets.

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    2. je les manquais jamais les squelettes, je me suis offert de nouveau celui du tyrannosaure sur e-bay il y a quelques années. un très bon souvenir. la main du robot est tout aussi mémorable, je me rappelle surtout de la qualité de fabrication du plastique de cette dernière, de son bleu ( effet métallisé ? je ne suis pas trop sûr là par contre ). ah oui, dans la série gadgets star wars, il y avait bien la "bouche" dark vador non ? c'était bien dans Pif ? je l'avais celle-là en tous cas. on la mettait devant la bouche et on parlait, elle déformait la voix, façon darth vader. hélas ma mémoire n'est pas aussi performante que la tienne, j'en oublie des gadgets et anecdotes à leur sujet. mais la plus grande frustration restera celle du Gyroscope. jamais je n'ai pu le faire marcher, même si j'avais fini par le monter comme il faut. l'un des plus intéressants et des plus sophistiqués

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    3. J'ai eu aussi cette "bouche" Dark Vador, c'était en fait "le micro galactique" dans le N°657:

      http://193.251.82.94/pif-collection/couvertures/pif_601_700/657.jpg

      Je l'avais ramené en classe, c'était un gadget vraiment con, une grille pour la bouche avec une feuille de papier qui vibrait quand on parlait dedans, mais ça marchait! Grosse frime dans la cour et tout le monde veut essayer chacun son tour et se passe ses microbes... :)

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  3. non moi je préférais les Starlux. J'ai pas eu beaucoup de pif gadget en fait. Par contre j'ai trouvé dans un vide grenier l'album Pif complet des images d'animaux de la préhistoire Rahan.

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  4. Je crois que c'est la première fois que je décroche d'un article avant la fin ! Bonsoir la chronique-fleuve !
    j'ai été moins Pif que Donald magazine (Mickey avec couv' et deux trois conneries différentes à l'intérieur), mais j'ai de bons souvenirs de ce mag ceci dit ! C'était exactement ça : on achetait pour le gadget, mais c'était bien le mag qui était le meilleur finalement.
    N'ayant pas en la chance de vivre dans une maison mais seulement dans un appartement, les gadgets qui m'ont marqué sont un peu les mêmes. Les robots oui, mais aussi quelques conneries, Pétrolette la chenille verte, une main-sifflet, et aussi cette histoire d’œufs de serpents (en fait bien entendu une simple épingle avec élastique dans une enveloppe, mais belle frousse pour ma mère ah ah ah. Juste après les Artemia, elle y croyait à cette connerie !)
    Il y a quand même au moins un truc qui mériterait que vous vous en rappeliez chez Mickey mag, pour revenir dessus : L’Archer Blanc de Mitton et Corteggiani, justement. Je me permets de mettre un lien (c'est pas mon site, c'est pas une pub, enlevez-le si ça ne vous plait pas :D) http://bdtrash.forumdediscussions.com/t1871-l-archer-blanc
    C'était vraiment une bd formidable ! Un super héros d'une trempe merveilleuse, un côté Green Arrow, un côté Zorro, et bien entendu un design bien comics pas pour déplaire au p'tit Strange fan que j'étais (que je SUIS).
    Et aussi : les Jumeaux Magiques de Jodorowsky. Surfant sur le succès de Pif sans doute, une série de 5 liées aux 5 sens, avec un "gadget" pour lire l'histoire "en interaction : des vignettes odorantes dans la première, à coller sur certaines cases de la bd (y en avait une putain, une odeur d'ail abominable...), d'autres en relief pour le second épisode, une étoile pour voir au travers d'un filtre rouge dans la 3e, un fil "parlant" dans la 4e, et des chocolats dans la dernière. Jolis dessins mais scénario anecdotique qui a bien vieilli, ça m'a tout de même agréablement marqué. Très Clamp, cette histoire en fait.

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    1. Oui désolé, il y a beaucoup de mots cette fois... On me reproche sur pas mal de forums de n'être qu'un VRP de la Cité Des Nuages sur ce blog, ce genre de pavé leur fait fermer leur gueule et c'est bien agréable. Pour les oeufs de serpent, j'ai attendu ce gadget avec impatience pendant une semaine. Ma mère aussi flippait de ça, voyant déjà des serpents un peu partout dans la baraque et comme elle avait horreur de ça... Finalement, on a été bien déçu et moi le premier. C'était nul.

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    2. Un tout petit peu plus de concision n'en aurait sans doute été que mieux mais quand on aime on ne compte pas. Je n'ai pas de doute que cet article deviendra une référence du net concernant Pif et un hit de votre blog.
      Pour ce qui est de votre côté VRP, c'est vrai que vous qui haïssez les commerciaux vous êtes un peu rentré dans le moule, mais tout commence en mystique et finit en politique ! Je crois surtout que vos détracteurs sont jaloux que vous vous fassiez masse fric avec votre blog, et qui plus est en écornant un peu tout le monde dans vos articles. Tant pis pour eux !

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    3. "Masse de fric", faut pas exagérer non plus, j'en vis pas et c'est du crédit, pas de l'argent. Ça ne me paye pas mon loyer ni ma bouffe, juste mes jouets. Mais c'était le but. Quant aux grincheux, y'a un bail que j'ai cessé de vouloir vivre pour les autres.

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    4. au contraire, ne raccourcissez pas, c'est déjà pas exhaustif, alors...
      exactement, quand on aime...

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  5. Ah ! Solara et le Robot Diabolique ! J'adorais les deux. Le Diabolique notamment me rappelait Bélios dans son physique et j'adorais ça. Je ne sais pas pourquoi : j'avais horreur des Masters of the Universe et quand bien même j'aurais aimé Bélios le boulet ne m'aurait pas accroché ... Et pourtant j'avais baptisé ce robot "Bélios" et en avait fait un héros de mes aventures enfantines !

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  6. Que de souvenir !!! je prends un bon coup de vieux ! je me rappelle de ma mère qui devenais folle avec mon pistolet à spaghetti !! y en avais partout !!!

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  7. Allez, puisque vous me mettez le lien de votre blog sur le mien, hop, voici ma page de vidéos "Gadgetus" qui devrait évoquer quelques souvenirs... ;-) :
    http://www.dailymotion.com/gadgetus

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  8. Bon coup de nostalgie, merci !
    Avec un copain qui recevait lui aussi son Pif, on a passé un temps fou à se faire des bastons à coup de pistolet à spaghettis... l'un des gadgets qui m'aura le plus marqué !

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  9. très bon article, mes autres souvenirs de gadget sont une trappe magique qui permettait de chourer l'argent des invités par un procédé "magique"( on mettait un pièce dans une boite et elle disparaissait) un ballon baudruche comme celui présenté mais en jaune (dégonflé au bout d'une semaine), un paquet de faux chewing-gum qui claquait les doigts et un pins/badge du perso de pif que j'aimerais bien retrouver d'ailleurs

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    1. J'ai également eu tout ça, même le pin's. Je me suis rappelé l'autre soir que j'avais encore un gadget de Pif en stock chez moi et que j'ai complètement oublié pour cet article: la pièce de Pif pour le numéro Pif 2000. Je l'ai retrouvée, il faut que je la passe au Miror avant de la flasher vu qu'elle est assez terne. Ça date de 1986 tout ça. J'en ferai sans doute un ajout à cet article plus tard.

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  10. excellent blog, un vrai plaisir que de lire toutes ces anecdotes qui m'ont replongées aussi dans...... ma caisse où sont rangés des dizaines de gadgets d'époques et tous les gadgets de la derniere serie mais c'est un regal d'avoir ces anecdotes! merci
    bigjimagentsecret004

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  11. Je me souviens que je n'ai pas réussi à trouver le n° 482 avec le gadget, la "bague-sirène". Tous les gadgets avaient été volés. Il faut croire que ce gadget a eu du succès. J'ai quand même acheté le magazine parce que j'étais accro mais j'en garde une frustration.
    jeff78000

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  12. Mes souvenirs de gadgets de Pif, en vrac:
    - Le Pif en OR ! (une figurine Pif sur un socle, environ 5cm de hauteur en tout, dorée à l'or (très, très) fin.
    - La paille avec plein de virages, très tendance dans les années 80. Je m'en souviens parce que je voulais l'essayer avec du chocolat au lait, mais on avait plus de lait, alors mon père m'avait dit "mets le l'eau à la place, c'est pareil" et c'est là que j'ai découvert que chocolat en poudre + eau = pouah !
    - Les lunettes ribouldingues: une paire de lunettes rondes et opaques, avec un petit trou au milieu de chaque "verre". Je m'en souviens car j'ai longtemps cherché à comprendre ce qu'elles avaient de "ribouldinguisant", je n'ai jamais compris ce qu'on était censé voir avec...
    - Une espèce de boudin qu'il fallait remplir avec de l'eau, je ne sais plus dans quel but (s'il y en avait un) mais je l'ai gardé des années dans ma chambre, et un jour j'ai marché dessus et il a éclaté, cette odeur d'eau croupie me hante encore :)
    - Des graines, qui une fois plantées donnaient des petites pousses vertes, dont la particularité était qu'elles étaient sensibles au toucher: quand on les touchait, elles se recroquevillaient pendant quelques minutes. On les avait mises sous la pluie, c'était marrant à regarder :D
    ++

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    1. On a tous un ou plusieurs souvenirs bien précis et personnels des gadgets de Pif. Je n'ai pas tout mis les miens dans ce (long) article, j'ai déjà gavé pas mal de mes lecteurs avec ce qu'il y a, alors...
      Pour la paille, je l'ai également eu et elle m'a fait de l'usage. Je buvais du Yop avec. Ça passait difficilement...
      Pour les graines, ça ne me dit rien mais je me souviens d'autres qu'on plantait et que l'on pouvait manger ensuite une fois germées.
      Quant au boudin, c'était "le boudin fou", un truc qui glissait sur lui-même et était (soi-disant) insaisissable. Il y a dû y avoir plusieurs versions, celle que j'ai connue était présentée par Collaro qui prenait pension dans le journal. J'ai dû balancer le mien par la fenêtre pour le voir s'exploser sur une bagnole aha!

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  13. Solara !! ça m'a fait un choc de le revoir ! Je ne me souvenais tout simplement plus de lui (ou d'elle) ! Pif Gadget a bercé mon enfance. J'ai vu en 83 je crois, une roue à ventouse qui se collait sur les vitres ! Je me souviens d'un gadget présenté par Jacky ! La photo du Yéti, ou un truc du genre. Cette photo était dans un étui noire. C'était en fait un mirroir. Et le paquet de chewing-gum à tapette ! GAG !
    UNe histoire de Pif et Hercule m'a particulièrement marquée durant mon enfance. Elle se passe dans l'espace. Pif et Hercule sont accompagné d'un certain Larfouillu ! J'aimerai retrouver cette album !
    Heimilh

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    1. l'histoire que tu cherche s'appelle la guerre de l'énerschmoll

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  14. Et le gadget avec les bonhommes bleus qui grandissaient quand on les mouillait ! Ils dégager une odeur bizarre !!! C'était énorme !!!
    Heimilh (encore, sorry!)

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  15. Je n'étais pas trop un afficionado de Pif mais j'ai quelques souvenirs de gadget dont l'ovni solaire dans le numéro paru à l'été 84... Gadget que j'ai emmené jusqu'a Niamey au Niger ou je passais un mois cet été la. Malheureusement il n'y eu pas de grande envolée dans le ciel africain... pas faute de soleil pour le coup mais surement parce que la température a l'intérieur de l'ovni n'était pas très différente de la température extérieure...

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  16. J'ai trouvé dans un numéro de Pif une pub pour des jouets dérivés du feuilleton télévisé "l'escadron volant" : un hélicoptère et une Jeep qui tire un bateau sur une remorque. Vous souvenez-vous de cette série qui mettait en scène des maîtres-nageurs sauveteurs ? C'était une série australienne qui avait pour titre original "Chopper Squad".

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    1. Ça ne me dit rien du tout mais en regardant sur le Net, je suis tombé sur ça:

      http://www.vectis.co.uk/AuctionImages/65/149_l.jpg

      Et ça, ça me tilte la tête! J'ai dû le voir en vitrine, et assez souvent. Peut-être même l'ai-je eu, mais je ne saurais dire, vu que des hélicos, j'en ai eu un paquet. Les gros flotteurs me parlent salement. Si je ne l'ai pas eu, j'ai dû un peu baver dessus oui.

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  17. Et voici la photo de la Jeep qui tracte un bateau sur une remorque :
    http://cgi.ebay.fr/Chopper-Squad-Corgi-Gift-Set-n-35-Sauvetage-mer-Surf-Rescue-Neuf-Boite-/120936851473#ht_5994wt_900
    Mais elle apparaissait moins que l'hélicoptère dans le feuilleton.

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  18. Ça me dit rien du tout cette série (l'escadron volant), ça a pas dû être diffusé longtemps (?)
    Moi comme souvenir de pubs pour jouets dans Pif, je me souviens des Poubellos, dont le slogan était "Pince, ça coince !" c'était des espèces de petites figurines molles en caoutchouc/latex, qui puaient quand on appuyait dessus... Y'avait plusieurs choix, du style oeuf pourri, égouts, etc.
    http://img294.imageshack.us/img294/9602/37185grande123qk8.jpg
    J'en ai jamais eu mais ça m'aurait bien plu :D

    Sinon le gadget des plantes sensibles au toucher dont je parle plus haut, ça devait être ce type de plantes: http://www.youtube.com/watch?v=YH9SP0E16nk

    Et dans les pailles, y'a aussi eu la paille "Pif", rose avec sa tête au milieu, fournie avec un sachet de boisson goût fraise, en partenariat avec Teisseire
    ou une autre boite du même genre, certainement !

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    1. Ah oui, la paille rose avec la tête au milieu! Je l'ai eue longtemps chez moi. Je crois me souvenir que c'était vendu avec un sachet de boisson lactée déshydraté à la fraise. Un truc bien chimique donc...

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    2. Oui, il me semble que c'était un "truc" (liquide, poudre ?) goût fraise qu'il fallait mélanger à du lait pour obtenir du... lait fraise :) Y'avait aussi le même "truc" à la menthe disponible dans le commerce il me semble, mais j'arrive pas à me rappeler quelle marque avait sorti ça, et à quoi ça ressemblait... D'après toi c'était de la poudre qui mélangée à de l'eau donnait directement du lait fraise ?

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    3. Ça ne pouvait être que ça, je vois mal du lait liquide dans Pif Gadget. Je ne sais plus du tout la marque ou le nom du sachet, mais je me souviens que c'était bien dégueulasse à boire, comme du lait avec de l'eau dedans et un goût chimique de fraise. Tout pour grandir! :)

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  19. Je me souviens que ma mère avait rempli mon sac à malices de gros sel et l'avait cousu pour que je le porte autour du cou contre le mal des transports avant un long trajet en bus pour aller en classe verte. J'étais un peu désolé qu'elle utilise mon gadget pour un remède de grand-mère qui me rendait sceptique. En tous cas, je n'ai pas été malade. Mais je ne l'aurais peut-être pas été non plus si elle n'avait pas disposé de mon gadget.

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  20. La pépite d'or est dénommée "aurifère" ce qui signifie qu'elle "contient de l'or". C'est peut-être plutôt de la pyrite, surnommée "l'or des fous". Le vrai or, le "métal jaune", fait perdre la tête, selon Rahan et Capitaine Apache. Cette pépite aurifère est plutôt le point de départ d'un jeu d'imagination qui nous met dans la peau d'un orpailleur au temps de la ruée vers l'or, par exemple. Je me souviens que j'avais fait des boules avec des papiers dorés de bonbons et que je jouais à vendre mes "pépites" dans une ville du Far West.

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  21. J'ai refait des oeufs carrés récemment en utilisant le gadget de Pif, et non seulement j'ai réussi à obtenir des oeufs bien carrés, mais je les ai mangés. Moi non plus, je n'aime pas gâcher la nourriture. Mais il faut les manger rapidement, car une fois la coquille enlevée, les bactéries se développent. A noter que j'ai utilisé des oeufs gros calibre. Il y a plusieurs crans à la machine, pour les différents calibres. Mais il ne faut jamais trop serrer.

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    1. Mon reportage photos sur cette expérience ici : http://www.forumpimpf.net/viewtopic.php?f=177&t=11391&start=160

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  22. Merci beaucoup pour cette madeleine, très chouettes souvenirs de mon enfance....

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  23. Les pois sauteurs du Mexique que j'ai eus à l'époque sautaient bien à la chaleur, mais ils ont arrêté de sauter après un moment, et je ne me souviens pas si les larves qu'ils renfermaient ont éclos, mais ma mère se souvient que des papillons sont sortis. Je me suis procuré des pois sauteurs offerts avec le Pif de 2005 sachant que les larves ont une durée de vie limitée, mais le gadget reste mythique.

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    1. On peut en acheter sur le Net selon la saison:

      http://www.nature-ecologie.fr/boutic/product.php?id_product=176

      Le cadeau idéal pour les gosses.

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  24. Je n'ai pas eu les artemia salina à l'époque mais je me suis procuré le gadget du Pif de 2004 pour essayer de les faire naître. Je ne sais pas si les conditions n'étaient pas propices ou si la durée de vie des oeufs est limitée, mais mon expérience n'a pas marché.

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    1. Idem, j'avais bien aimé monter l'aquarium mais j'ai pas vu de crevettes ensuite. On peut acheter des artemia dans toutes les boutiques d'aquariophilie.

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  25. Et les lunettes pour regarder en arrière ?
    Et la longue vue ?
    Wouah !!!!
    Que de souvenirs !!!

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  26. SUPER BLOG ET BEAUCOUP D HUMOUR !! MOI AUSSI PIF ETAIT DANS MES MAINS CHAQUE SEMAINE PENDANT PRES DE 10 ANS ...C UN PEU GRACE AUX GADGETS MAGIE QUE J EN AI FAIT MON METIER...PETITE ANECDOTE CONCERNANT LES FAMEUX POIS SAUTEURS...J EATIS TELLEMENT INTRIGUE (j avais 9 ans ) QUE J AI VOULU ENTENDRE LE BRUIT D UN POIS EN LE METTANT PRES DE L OREILLE SUREMENT TROP PRET PUISQUE LE POIS EST RENTRE AU FOND ET IL A FALLU L INTERVENTION DU DOCTEUR POUR ENLEVER LA COQUILLE..DANGEREUX COMME GADGET !!

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  27. Salut à tous
    Excellent ce blog, que de souvenirs!!!!
    Quelqu'un se souvient-il du collier de Rahan offert dans un Pif Gadget vers 1975 je pense!

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    1. Le collier de Rahan a été offert en gadget dans le n° 381 de Pif datant de 1976, puis dans le n° 1033 de 1989 et le n° 5 de 2004.

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    2. On ne l'a pas eu non plus dans les numéros de Rahan couverture cartonnées de la fin des années 70 début 80 aussi?

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  28. Passionnant de lire le "vécu" d'un gamin qui découvre Pif à la fin des années 70 et le lit dans les années 80, soit la période où j'ai "décroché". Il restait quelques bons moments avec cette revue, au-delà des périodes "historiques" des débuts. Quelques nouveaux héros, des campagnes écolos, beaucoup de comiques. La qualité est très fluctuante mais c'est l'époque qui l'était tout autant...
    Et pour en découvrir plus sur l'aventure Vaillant et Pif-gadget, avec infos inédites, vidéos et hommages, jetez donc un oeil sur ce blog qui accompagne la réalisation d'un très vaste documentaire sur le sujet : ça devrait éveiller des souvenirs pour plusieurs générations d'internautes : http://vaillant-film.blogspot.fr
    Amitiés !

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  29. Pif, Hercule, Pifou, Rahan fils de Crao, Okada et j'en oublie...que de bons souvenirs d'enfance, j'aimais les gadgets mais parfois c'était la prise de tête pour assembler les gadgets qui avaient souvent une vie éphémère. Avec la BD j'avais aussi découvert les petits livres Pifou, Pif que j'aimais redécouvrir à chaque fois que je revenais en vacances parce que j'avais conservé plusieurs exemplaires de ces BD et les Rahan avec leurs reliures brochées avec effectivement le collier de Rahan, le squelette du dinosaure phosphorescent.

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  30. Concernant l'OVNI solaire, j'ai réussi à le faire voler à l'époque dans le Sud-Ouest. Il s'est gonflé tout seul, puis est monté dans le ciel. En revanche, à l'atterissage, il s'est déchiré un peu, je l'ai recollé avec du scotch, puis je n'ai jamais réussi à le refaire voler car il était trop alourdi. Je me suis procuré un exemplaire neuf avant l'été dernier, je pensais l'essayer pendant les vacances mais je n'ai pas osé car il y avait trop de vent (dans le Sud-Est).

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  31. Pour ceux qui s'intéressent à C. Arnal, le créateur de Pif, les éditions Fantaisium rééditent en juin 2014 les aventures de Roudoudou qu'il a dessinées de 1950 à 1968...
    http://www.roudoudou.info/

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  32. Bonjour à tous les fans! Mon premier Pif avait un mini jeu de cartes. Je crois qu'il coûtait 2 Francs 50. Mais j'ai commencé ma collection avec le N°157, et sa catapulte. Le sous-marin à levure du 161 était fantastique! Pif l'a ressorti au moins 2 fois, mon préféré étant le modèle argent avec un tube noir rebaptisé "le sous-marin du Capitaine Némo"...

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  33. http://www.francetvinfo.fr/france/bientot-le-retour-de-pif-gadget_693547.html#xtor=AL-79-%5Barticle%5D

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  34. http://www.arte.tv/guide/fr/051898-000/pif-l-envers-du-gadget

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  35. Je suis en train de sourire bêtement, à me souvenir de tous ces bons moments passés au début des 80's : ça fait plaisir de revoir les squelettes de dino, la main du robot, les torques et autres bagues en pseudo-ivoire, les pois, la sarbacane, la montre rose et bleue (!) pour faire du chiffrement ou encore le pistolet dont les munitions étaient des bouts de pomme de terre. Quel dommage de n'avoir rien conservé (enfin, je crois).

    Bon sang, on a eu des années en or. Merci d'avoir fait remonter tous ces bons moments,
    Renaud

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  36. Pif Gadget avec Les Charlots:

    https://www.youtube.com/watch?v=cndPd53sDZA

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    1. Comment diable as-tu dégotté ce truc ?...

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  37. Merci... souvenir de la tente ... il fait froid la nuit ... quand on fait le mur pour aller l'essayer dans le jardin...

    le sous marin à aspirine...

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  38. bonjour , je recherche un pif gadget des annees 70. pif fait un cauchemar : il est au milieu de l'atlantique et cela se termine sur un mine volcanique qui l' expedie ds la piscine de son quartier.
    Quelqu'un connait il le numero de ce pif?
    merci d'avance

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    1. ile volcanique et non pas mime volcanique

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  39. Hello Supershogun, que de bons souvenirs! On ne sait pas par où commencer. Je compatis pour le four solaire et la Bretagne; perso j'ai utilisé le mien dans le Var pour cuire des chipolatas: bluffant, elles étaient parfaitement cuites (et à coeur!). C'était ça la leçon de vie des gadgets de la revue: du plastoc, des défauts, des pièces cassées ou trop fragiles pour un gadget qui ne fonctionnait pas très bien mais, parfois, ça marchait à la perfection, on avait un vrai petit miracle qui nous dédommageait de toutes les fois où ça avait foiré, et alors on se sentait comme Rahan, héritier d'un savoir technique ancestral, autonome et prêt à survivre en milieu hostile! Avec son prosaïsme fluo et bariolé c'était le versant empirique de la vie des enfants de l'époque; et ça n'avait pas de rapport avec un truc fait en classe pour avoir une bonne note ou épater la galerie: pur plaisir de la découverte (l'autre versant de nos vies d'alors reposait surtout sur les épaules du cinéma avec des contes de fée modernes comme "Star Wars" et le développement de l'informatique personnel dont nous suivions chaque avancée avec passion).

    Mais je suis bien bien curieux de savoir où tu as trouvé tous ces gadgets (j'en cherche un précis). Il existe un forum ou autre ?

    Bien à toi

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