Les tous vieux comme moi se rappelleront sans doute des "tampons encreurs". C'était un jouet-phare des années 70 et vu sa capacité à s'adapter aux modes, presque tous les gosses de cette génération ont en eu au moins un. Le principe était simple. Des morceaux de bois, sortes de cales, sur lesquels étaient collés des matrices de plastique en relief. Une petite boîte était fournie et contenait un tissu-mousse imprégné d'encre, souvent de couleur bleue. On appuyait le tampon dessus et l'on pouvait obtenir sur une feuille de papier ou autre surface le motif en question. Libre à soi ensuite de le colorier.
Comme je le disais, on peut adapter ça à n'importe quel truc suivant les modes et les héros du moment. Toute la batterie Disney y eut droit à l'époque. J'en ai eu un, celui des 101 Dalmatiens. Un film que je n'avais jamais vu et chose encore valable actuellement. J'ai de suite détesté ce cadeau. C'était nul, aucunement créatif, et puis le sujet ne m'intéressait pas du tout. J'avais beau être jeune, j'ai vite remarqué à quel point cette camelote était misérable. A l'heure des robots japonais, jeux électroniques qui commençaient tout juste à se pointer et autres Big Jim, ce coffret semblait venir d'un autre âge. Bref, un truc à chier!
Est-ce que mon avis aurait changé si on m'avait offert celui sur Goldorak à la place de celui des 101 clébards? Examinons ça.
Recto. Illustration italienne, évidemment. Comme pour les bandes-dessinées ou les décalcomanies, les productions italiennes assuraient l’approvisionnement en merdouilles sur le robot de l'espace. Bon, objectivement, un gamin de 1978/79 recevant ça comme cadeau sera content. Le dessin n'est pas trop mauvais, les couleurs sont belles et vives et l'ensemble est à peu près respecté. On fermera juste les yeux sur la couleur rose du centre de Procyon dans le fond...
On ouvre la boîte. 12 tampons, le double des Dalmatiens à la con. La petite boîte encreuse verte et les trois pauvres crayons de couleurs. Faudra pas être très exigeant pour le coloriage. Mais tout cela n'est rien comparé au verso de la boîte et son dessin horrifiant! Autant le côté face était passable, autant le côté pile est un véritable "turn off". On a déjà deux Goldorak, dont celui de gauche avec un énoooooooooorme problème de jambes. Toujours dans le bancal, ne manquez pas l'OV-Terre d'Alcor, qui semble avoir été monté de travers, ainsi que la tenue de Vénusia. Elle n'aurait pas dû laver son costume avec sa robe verte... Minos dans le ranch, ça fait aussi son effet. Quant à Actarus, il remercie ses chaussures aux semelles collantes (comme les mouches!) Rigel est sans doute le plus épargné de tous. Enfin, mon préféré sur ce dessin, le professeur Procyon qui a décidé de combattre cette nouvelle attaque de Véga en dansant le jerk. Je vous le mets en bonus, pour ne jamais oublier!
Je ne sais pas ce que le dessinateur a voulu nous dire avec cette illustration. Procyon se sauve? Court? Lâche une caisse? Non franchement...
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