Fils unique de métier, j’ai toujours largement apprécié ce hasard de la vie pour une simple et bonne raison : tout était pour moi ! J’ai très rapidement compris ma chance en comparant ma situation avec celle de cousins/cousines dont les parents n’avaient jamais entendu parler des aiguilles à tricoter... A Noël, leur budget-cadeaux était splitté suivant le nombre de moutards. Alors que chacun d’entre eux pouvait espérer un ou deux paquets, grand maximum, moi j’en avais quatre, cinq, six etc. Et le pire, c’est que je trouvais ça parfaitement normal. J’avais déjà pris le pli de l’hégémonie et de l’exclusivité.
Certains me diront qu’avoir des frères et sœurs apprend le partage et une certaine notion de la vie. Je leur répondrai : mon cul ! Dans toutes ces familles un peu trop nombreuses, il y a toujours eu des privilégiés. On a tous été témoin de scène comme ça, si on n’en a pas été carrément victime soi-même. L’aîné, ou le cadet, a été plus gâté que les autres, quand ce n’est pas la fifille à sa maman qui a tout eu, cadeaux et encouragements compris. Il y a des parents qui ne peuvent s’empêcher de faire des choix parmi leurs gosses, consciemment ou pas. Cela crée chez les autres de l’amertume, de la jalousie et des rancoeurs tenaces bien des années après. En général, elles sont déballées avec fureur au cours d’une réunion familiale, l’alcool aidant. Les Simpson illustrent parfaitement ces défauts inhérents à toutes les familles. Marge a toujours préféré Bart à Lisa par exemple.
Donc, je fus conscient d’une certaine veine matérielle étant gosse, mais c’est bien des années plus tard que j’ai pleinement réalisé la chose, simplement en discutant avec des gens de ma génération venant d’autres horizons. Fils uniques ou pas, eux n’avaient eu que quelques pièces. Moi, tout. Ou presque. Parfois même des doublons. Wow ! J’en ai rarement rencontré des enfants gâtés comme moi. Pourtant, mes parents ne roulaient pas sur l’or, loin de là. Mais tout ne venait pas d’eux, j’avais de la famille friquée autour de moi et on se voyait souvent. Ça aide. Ça a bien changé depuis… Je me souviens que, même âgé de six ou sept ans, j’aimais voir arriver ces gens-là chez moi juste pour les cadeaux et, une fois reçus, je n’avais qu’une hâte : c’était qu’ils foutent le camp ! Quelques uns lisant ces lignes ne pourront s’empêcher de se dire : « Mais quelle petite ordure c’était ce gamin ! » Je plaide coupable et je ne peux leur répondre que j’étais comme tous les enfants : excessif et intéressé. On s’arrange avec l’âge. Heureusement. Les gosses font des sourires pour avoir quelque chose en échange mais ça ne dure que le temps de l’enfance. Les femmes, elles, font ça toute leur vie.
Etant bloqué en ce moment question photo à cause du temps, je me suis amusé à dresser un petit listing de mes jouets de gosse les plus fameux. Les gens de ma génération retrouveront des choses communes et peut-être même des souvenirs communs. Les plus jeunes riront devant certaines pièces, et il y a de quoi parfois. Et quand on pense qu’elles sont vendues des fortunes sur Ebay…
GOLDORAK
Shogun Goldorak/Grendizer Mattel
Un monument, de par sa taille (60cm), et le jouet culte de toute une génération. La plupart des petits garçons l’ont eu au Noël 1979 ou 80 malgré son prix. C’était une somme, ma mère l’avait payé 500frs de l’époque et avait dû le commander à l’avance tant la demande était forte. Reçu au cours d’un Noël dans de la famille. C’était le bâton de maréchal pour moi. Vu sa taille, j’imagine que beaucoup l’ont pris, non pas pour un jouet, mais pour un ami ou un grand frère. Ça changeait des petites figurines. Je me rappelle avoir perdu un missile dès la première soirée, tombé dans un coin de banquette…
Je l’ai toujours ce Goldorak (voir ici), réfugié sous mon synthé. Il a traversé le temps. Mis à part les missiles et les astéro-haches, il est complet mais il est dans un état épouvantable à force de jeu, de maltraitance enfantine et de relookage à la peinture à maquette et au Tipp-Exx… Il paraît qu’il y a des types qui les restaurent. Ce serait intéressant pour le mien, surtout si on aime les défis… Je devrai le virer, comme j’ai viré mes derniers MOTU au début de l’année 2009, mais bon, je le garde. Non pas que j’y tienne à tout prix mais vu le paquet de souvenirs que j’ai dessus, le foutre en l’air serait comme me couper une jambe. Il est l’un des rares témoins de ma vie passée. Notez sur la photo l’inversion des poings.
Goldrake/Goldorak Fabianplastica
Avec ses 30cm de haut, c’était le petit frère du Shogun Warrior. En réalité, un truc italien importé à la hâte par Mattel pour faire du fric. J’ai énormément joué avec, sans doute du fait qu’il était plus maniable que le gros. J’avais demandé à mes parents de me l’amener, le lendemain de son acquisition, à la sortie de l’école, un samedi matin. Ça zieutait sec autour de moi…
Il n’était pas trop mal réalisé pour l’époque, reconnaissons-le, mais pas encore assez à mon goût. Alors, ni une ni deux, je décidais de le relooker aux « bonnes » couleurs. Je sortis ma petite boîte de gouaches primaires et en avant « l’artiste-peintre » ! Le résultat me plut et je me remis à jouer avec. Problème, à la fin du jeu, à force de manipulation avec mes petites mimines légèrement moites, la gouache avait déteint sur mes mains…
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Goldorak et sa soucoupe Popy
Grand souvenir pour moi que de recevoir ce jouet, qui m’avait fait rêver pendant plusieurs mois après l’avoir vu dans les pages du catalogue de la Redoute... Et oui. En plus, j’avais reçu en même temps le 33 tours de « Goldorak comme au cinéma » ! C’était vraiment un Noël 100% Goldorak cette fois-ci. Des photos existent de ce moment divin.
Mis à part l’aspect grossier du jouet en lui-même, les défauts ne manquaient pas. Par exemple, une fois le Goldorak dans sa soucoupe, si vous vouliez le faire voler, il fallait bien tenir le robot car il n’y avait aucun système de fixation. Si vous penchiez la soucoupe, Goldorak glissait et tombait. Autolargue ! Ça lui est souvent arrivé avec moi… Peut-être trop, vu qu’un des rivets servant à articuler l’une des jambes au genou (la gauche si je me rappelle bien) lâcha assez tôt. N’ayant pas de matériel spécifique pour réparer mon Goldorak, désormais unijambiste, mon père, voyant sans doute que le monde s’écroulait autour de moi, glissa dans l’articulation un fil de fer qu’il serra derrière à la pince. C’était très inesthétique mais toujours mieux que rien. Mon Goldorak avait désormais une patte folle…
Review de la bête disponible ici.
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Actarus et Alcor Ceji Arbois
Je les mets tous les deux ensemble vu que, effectivement, je les ai reçus ensemble au Noël 1979 sans doute. J’étais content mais je réalisai que je préférais bien plus le robot que son pilote princier ou son copain faire-valoir.
C’était des figurines d’une qualité épouvantable, aux casques trop grands, avec des bouts de feutrines collés sur les personnages en guise de vêtements, et surtout des articulations fragiles qui traversent très mal le temps pour ceux qui les ont conservées. En effet, le plastique pourrit, les articulations cassent, quand elles ne se tordent pas tout simplement, ce qui donne des figurines difformes. Cela dit, celles sorties par HD récemment, dans un coffret baptisé « La Patrouilles Des Aigles », ne valent pas mieux question aspect et pourtant, 30 ans se sont écoulés depuis. C’est là que l’on s’aperçoit que la politique de HD sur Goldorak est de sortir les jouets les plus connus d’il y a 30 ans mais en version plus ou moins améliorée… Nostalgie des trentenaires = business.
J’avais eu, avec ces deux jouets, une tenue bizarre, qui n’avait rien à voir avec la série. Une sorte de scaphandre, avec un casque jaune, des tuyaux et un gros machin dorsal, jaune aussi. Je me suis toujours demandé si ça ne provenait pas d’une autre série de jouets ou d’un projet avorté tant cela n’avait aucun rapport avec Goldorak mais réutilisé ici, sachant très bien que tout ce qui était griffé « Goldorak » se vendait de suite à l’époque.
La review de la figurine d'Actarus est visible ici.
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ALBATOR
L'Atlantis
Quand je pense à Albator, je pense tout d’abord à l’Atlantis, ou Arcadia en vo comme vous voulez. Le personnage balafré et borgne vient ensuite. Son vaisseau m’a bien plus marqué que son capitaine. Il me le fallait donc. Hélas, les modèles disponibles à l’époque étaient bien décevants. Je ne vais pas revenir dessus, j’ai tout dit dans la chronique de l’Atlantis d’Aoshima ici.
J’eus celui-ci, dans des circonstances que j’ai oubliées. Il ne m’a pas laissé un grand souvenir, sauf le fait qu’il se faisait toujours niquer par Goldorak ou Capitaine Flam dans mes jeux, et surtout pour ses gros missiles jaunes moches en proue. Non mais quelle idée débile quand même !
Un Atlantis de merde donc, mais il n’y avait que ça à l’époque. De toute façon, même les modèles japonais étaient mauvais, alors…
Albator Ceji Arbois
Reçu à mon anniversaire, en 1980, devant un parterre d’invités de mon âge dont je sentais l’envie leur dévorer les tripes. Plaisant ! Cette figurine de 30cm, pour l’époque, était d’une remarquable qualité. On peut tiquer sur la grosseur de la tête, faisant croire qu’Albator est sous cortisone, mais la tenue et les accessoires livrés avec étaient de première qualité, en particulier la cape. Du vrai beau tissu doublé. La tête est partie assez vite je me souviens. Je vous disais qu’elle était trop grosse… Pas très solide donc. J’ai été très heureux récemment de m’offrir la figurine d’Albator de Medicom et qui me rappelle énormément ce vieux jouet, mais en beaucoup mieux.
CAPITAINE FLAM
Le Cyberlab Popy
Malgré sa couleur fantaisiste, une constante dans les jouets de cette période, ce Cyberlab m’a enchanté. Reçu pendant une invitation familiale dans un restaurant italien par un oncle, un cadeau à laquelle je ne m’attendais pas du tout. J’avais des yeux comme ça : O_O
On ne va pas revenir sur sa couleur donc, ni sur le bizarre de sa conception. Comme pour les missiles jaunes de l’Atlantis (voir plus haut), on avait droit à un truc bien débile là aussi. En effet, la proue de ce Cyberlab s’ouvrait (difficilement) pour découvrir un minuscule moteur argenté façon « diesel » qui s’emboitait dans un tout petit logement… La proue, toujours elle, était en métal et assez lourde, et tout le reste du corps était du plastique assez léger, ce qui faisait que le corps se levait un peu… Un résultat bancal donc. Les missiles des canons à proton faisaient bien pitié, des espèces de longs tubes jaunes transparents, un peu comme du verre en fusion. Notez également le paquet de stickers sur tout le vaisseau. Une véritable Simca 1000 de hippie ! L’un des premiers trucs que je faisais quand je recevais un jouet comme ça, c’était de les enlever immédiatement.
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Le Cosmolem Popy
Je me rappelle très bien de ce jouet vu que je l’ai cassé dès le lendemain… Je plaide non-coupable. J’explique. Reçu un samedi en cadeau dans une de ces vastes réunions familiales où tout le monde s’emmerde, je dus le mettre de côté pour la soirée. Le lendemain, dimanche, n’en pouvant plus d’attendre, je fus le premier dans la baraque à me lever, très tôt, juste pour y jouer, mais aussi le monter. Il y avait sur le dessus de ce Cosmolem deux antennes-radar à fixer. Le plastique de ces antennes était argenté, très dur, et donc TRES cassant. On le reconnaît ce type de plastique, quand on commence à forcer dessus, il devient blanc au point de rupture et pète comme du verre. Donc, je commençai à fixer mes antennes, en enfonçant fortement car le trou était très étroit, mais je ne fis pas gaffe au sens et je m’aperçus que ces antennes étaient de traviole. Je me mis en tête de les ressortir pour les remettre dans le bon sens. Les antennes me sont restées dans les mains et leur fixation dans le Cosmolem… Quelle merde ! Et allez recoller ça… Ça ne m’a pas trop gêné par la suite, j’ai fait avec.
Un jouet très détaillé, solide, presque tout en métal. Il bat largement le Cyberlab question fidélité au vaisseau du dessin-animé. J’adorais les gros réacteurs mobiles des côtés. J’ai perdu pendant un an le mini Capitaine Flam gris (mais articulé svp !) qui servait de pilote à ce vaisseau. C’est un de mes amis de l’époque, fouinard dans l’âme, qui le retrouva, sous mon lit, loin, prêt à succomber à l’attaque des moutons et autres acariens…
Le Professeur Simon Wright Popy
Ah le professeur Simon ! Quel jouet ! Et une première pour moi puisque je me le suis payé tout seul comme un grand. Mon premier gros achat. Je devais avoir 8/9 ans. Les premières fois sont toujours émouvantes. On ne le dirait pas mais les gamins ont souvent beaucoup de fric chez eux. Forcément, ils n’ont aucune facture ni bouffe à payer et ne peuvent pas sortir d’eux-mêmes pour s’acheter ce qu’ils veulent. Alors, la moindre pièce est gardée, précieusement, comme un trésor de pirate. Ils les conservent dans un petit porte-monnaie naze ou tout simplement une enveloppe de papier qu’ils planquent dans leur chambre, dans un meuble ou sous leur lit.
Un jour, un mercredi matin, je me rappelle très bien, j’avais décidé de dépenser « mes sous à moi ». J’avais une centaine de francs, ce qui représentait une fortune pour mes yeux d’enfant. J’étais le roi du pétrole et j’allais flamber ça dans une orgie frénétique de jouets. Quel pied ! Donc, j’embarquais mes thunes avec moi et direction, avec ma mère, la librairie la plus proche, où je savais que je trouverais ce que je voulais. Je repartis avec le Professeur Simon, ce bocal à formol ambulant, personnage pourtant secondaire mais que j’adorais dans la série Capitaine Flam pour son côté « anatomique », ainsi que la figurine du fameux capitaine (voir plus bas).
En revenant de ces achats, nous fîmes quelques courses avec ma mère, dont un passage chez un épicier arabe où nous avions l’habitude d’aller. Les supermarchés n’avaient pas encore envahi tout le coin. C’était le temps des commerces de proximité. Ça revient à la mode dans les quartiers bobos…
En me voyant jouer avec mon cerveau volant, que j’avais NATURELLEMENT déballé à peine sorti de la librairie, l’épicier me dit, avec un fort accent méditerranéen :
- Ah mais j’y connais ça, un d’mes fils l’a ! Faut mett’ di piles dirrièr’ !
- Ah mais j’y connais ça, un d’mes fils l’a ! Faut mett’ di piles dirrièr’ !
« Qu’est-ce qu’il raconte encore ce crépu ? » me suis-je sans doute dit sous ma coupe au bol. Et il insistait auprès de ma mère :
- Faut mett’ di piles, sinon, ça march’ pas !
Et là, il m’arracha mon professeur Simon de mes petites mains tremblantes et ouvrit le compartiment arrière du jouet ! En véritable camelot, il nous montra, effectivement, deux logements vides à combler à l’aide d’éléments de batterie. « Mais pour quoi faire les piles ? Pour le faire voler ? » pensai-je.
- Non, ça clignote !
...répondit-il verbalement à ma pensée. Les épiciers arabes lisent dans les pensées… Et de suite, superbe et sûr de lui devant son premier coup de maître, il fila dans un des rayons de son épicerie de 2m², prit un paquet de quatre piles type AAA classiques, l’ouvrit, en introduisit deux dans le jouet, puis il referma le clapet. Problème, il avait beau avoir vu son p’tit Mouloud jouer avec, il ne savait pas comment déclencher le système électrique. Il se mit donc à la recherche d’un bouton caché, mais rien. Il commençait à devenir nerveux, soucieux de perdre son avantage précédemment acquis. C’est là que j’intervins afin de laver mon honneur.
- Peut-être qu’il faut tourner les « loupes » sur les côtés ?
dis-je innocemment. Il tourna la première mais cela ne fit rien. Je lui repris mon jouet de ses grosses mains (c’était à moi ! Payé avec mes sous à moi ! Non mais !) et je tournai l’autre « loupe ». Et la lumière fut ! Le cerveau du professeur Simon clignotait. C’était beau. Tout le monde était heureux, l’épicier aussi. Tellement qu’il nous fît payer le paquet de piles. 20 balles ! Enfoiré…
- Faut mett’ di piles, sinon, ça march’ pas !
Et là, il m’arracha mon professeur Simon de mes petites mains tremblantes et ouvrit le compartiment arrière du jouet ! En véritable camelot, il nous montra, effectivement, deux logements vides à combler à l’aide d’éléments de batterie. « Mais pour quoi faire les piles ? Pour le faire voler ? » pensai-je.
- Non, ça clignote !
...répondit-il verbalement à ma pensée. Les épiciers arabes lisent dans les pensées… Et de suite, superbe et sûr de lui devant son premier coup de maître, il fila dans un des rayons de son épicerie de 2m², prit un paquet de quatre piles type AAA classiques, l’ouvrit, en introduisit deux dans le jouet, puis il referma le clapet. Problème, il avait beau avoir vu son p’tit Mouloud jouer avec, il ne savait pas comment déclencher le système électrique. Il se mit donc à la recherche d’un bouton caché, mais rien. Il commençait à devenir nerveux, soucieux de perdre son avantage précédemment acquis. C’est là que j’intervins afin de laver mon honneur.
- Peut-être qu’il faut tourner les « loupes » sur les côtés ?
dis-je innocemment. Il tourna la première mais cela ne fit rien. Je lui repris mon jouet de ses grosses mains (c’était à moi ! Payé avec mes sous à moi ! Non mais !) et je tournai l’autre « loupe ». Et la lumière fut ! Le cerveau du professeur Simon clignotait. C’était beau. Tout le monde était heureux, l’épicier aussi. Tellement qu’il nous fît payer le paquet de piles. 20 balles ! Enfoiré…
Un superbe jouet, gros, solide, chiadé. Bon, les couleurs n’étaient pas les mêmes mais ça ne jurait pas de trop cette fois. Lui aussi eut droit à son bain et même ensuite, il continuait de clignoter ! Incroyable !
Le Capitaine Flam Popy
Comme je l’expliquai ci-dessus, cette figurine fut achetée en même temps que le professeur Simon. Mais autant la cervelle volante me ravit au plus haut point, autant ce Capitaine Flam efflanqué faisait tache à côté. Non mais regardez-moi cette touche ! Il a un costard bleu Curtis Newton ? Passons sur ses jambes d’athlète, ses pistolets à proton et sa tronche efféminée. Franchement, tout nostalgique que je suis, jamais je ne courrai après des jouets aussi laids. Déjà qu’à l’époque je tiquais, mais maintenant…
ULYSSE 31
Nono – Popy
J’avais fait un caprice pour avoir ce Nono quelques mois avant Noël 81. Ma mère n’a pas cédé. J’ai donc attendu. Nono, ce faire-valoir, ce boulet. Je le détestais déjà à l’époque. Alors pourquoi ai-je fait un caprice pour ce jouet ? La convoitise sans doute. Lorsque je l’ai reçu, il ne m’a intéressé que cinq minutes. Je l’avais eu en même temps que le Captain Laser (voir plus bas). Nono ne pouvait lutter.
Le seul truc qu’il avait pour lui était sa solidité, tout en métal, sauf les membres en plastique mais un plastique robuste. Vu que je ne l’appréciais guère, je ne le ménageais pas mais il n’a jamais bronché mis à part sa manette sur le dessus du crâne qui sauta rapidement ainsi que sa trappe où il fourrait ses clous à bouffer. Con de robot !
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La navette d’Ulysse Popy
Un jouet énorme, aussi bien en termes de taille qu’en plaisir. Le prix aussi était colossal pour l’époque, plus de 500frs, mais elle le valait bien comme dirait l’autre. D’une longueur de plus de 30cm, très lourde, la navette se séparait en trois parties. La première, Dardos, était une sorte de chasseur. Par d’habiles articulations sur la coque, Dardos pouvait changer de forme et devenir presque conique. La seconde, Orbos, misait tout sur le côté « soucoupe » mais aussi sur le tout-terrain. En effet, des roues assez mastoc s’extrayaient des coins, si on peut les appeler comme ça vu la rondeur de l’engin. Enfin, la dernière partie, Vires, était la charpente de cette navette et la plus lourde. Une fois débarrassée de deux premiers vaisseaux, Vires était une sorte de tank-bulldozer redoutable, avec de vraies chenilles et une pelle à l’avant. Là aussi, des articulations étaient prévues et en diminuait le volume. Ajoutez à tout ça des canons, des lance-missiles, des ailettes qui se déployaient, un vrai souci du détail et une conception ultra solide, et vous aviez là un pur chef-d’oeuvre, encore maintenant. J’y ai joué, joué, joué et encore joué, avant de le donner des années plus tard, à un cousin nécessiteux.
La review de cette navette est visible ici.
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BIG JIM
Big Jim karatéka
Mon premier, le plus basique et le plus gay de tous. Acheté 40frs. On tenait là une arme commerciale redoutable chez Mattel. Leurs figurines (Big Jim et Barbie) n’étaient pas chères en elles-mêmes. Mais ils se rattrapaient sur les accessoires et habits qui, eux, étaient hors de prix. Les vendeurs de consoles ont longuement utilisé ce schéma commercial avant d’inverser les choses. Désormais, ce sont les consoles qui valent très cher et non les jeux. Le piratage a changé la donne…
Livré avec un mini haltère noir et une planche en bois façon puzzle pour simuler la cassure, ce Big Jim m’enchanta même si j’ai rapidement paumé son short mais qu’importe ! Il avait un slip soudé orange dessous. On évitait le scandale. Dans le dos, un bouton-poussoir permettait de balancer son bras façon karatéka mais surtout, le plus éclatant, était la possibilité de lui gonfler ses biceps. En lui pliant les bras, les muscles pointaient sous le revêtement en caoutchouc. C’était génial.
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Big Jim agent secret
« THE » Big Jim. C’est le plus connu de cette période. Avec sa coupe au bol, argh… La version agent secret était la plus convoitée chez les petits garçons. Forcément. « Big Jim danseur étoile » aurait eu moins de succès…
Passons sur la coupe de cheveux donc, même si c’est dur, pour nous arrêter sur ses fringues. Un agent secret, son arme principale, c’est la discrétion. Là, il est déguisé en agent secret, presque Columbo, on ne voit que ça, il est donc grillé… Ils avaient des idées bizarres à l’époque chez Mattel.
Le principal argument de vente de cette figurine était la possibilité de changer de tête. En effet, en tournant le bras, le visage faisait une rotation et délivrait un système permettant d’y fixer un visage différent. Trois de ces visages étaient livrés avec la figurine et se rangeaient dans une mallette. Plusieurs éditions du jouet donnèrent lieu à d’autres visages ou des quantités supérieures (jusqu’à 6 visages d’un seul coup parfois). Problème, une fois habillé, on ne pouvait plus lui tourner le bras. Il fallait faire ça le matin, quand il faisait sa toilette et qu’il n’était pas trop habillé.
Toujours à propos des fringues, Big Jim agent secret avait une chemise et une cravate. Très large la cravate… Le jouet typique des années 70. J’ai tâché la chemise blanche dès le premier jour avec du café sucré. Le genre de tâche impossible à ravoir ensuite…
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Captain Laser
Pour une raison qui m’échappe, je l’ai toujours appelé « Laser Man » et non « Captain Laser ». Il était vraiment bien ! Un mix entre un homme et un robot. Son casque me rappelait le mutant Cyclope des X-Men, que je lisais à la même période dans Spidey.
Grâce à une pile à loger dans son dos, sa tête s’éclairait à volonté. Dans le noir, l’effet était saisissant. Le visage de la figurine était éclairé par derrière. Je pense que mon engouement pour les jouets qui s’allument ou clignotent vient de ce jouet et du professeur Simon (voir plus haut).
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Aventurier spatial
Le dernier, acheté en 1985. Sa tenue me plaisait énormément même si c’était le même Big Jim, ou presque, que le premier acheté. Nous faisions, ma voisine d’étage et moi, des couples improbables les mercredis après-midi avec sa Barbie et mes Big Jim. Je dis improbable vu que les Barbie faisaient 29,5cm, tandis que les Big Jim mesuraient 24,5cm… C’était bien avant Nicolas et Cécilia tout ça.
PLAYMOBIL
Comme les Lego, j’ai eu des tonnes de Playmobil dans ma jeune vie. Attardons-nous sur deux boîtes sur lesquelles j’ai le plus de souvenirs.
Le bateau pirate
L’une des plus grosses boîtes de l’époque et un classique en vente encore maintenant, avec des variantes. Il était à assembler et flottait vraiment ! Une barre métallique au fond de la cale assurait la stabilité du bateau, j’avais testé la chose dans ma baignoire. J’avais longtemps rêvé de le faire à la mer mais j’imagine que c’était le meilleur moyen de le flinguer et surtout, de perdre des pièces. J’en ai rapidement fait un bateau volant, l’influence d’Albator sans doute.
Le souci du détail et les nombreux petits accessoires fournis avec en faisait un jouet de grande qualité et aux possibilités ludiques quasi infinies.
Playmo-Space
Une toute petite boîte, contenant deux personnages, le rouge et le jaune, mais achetée, encore une fois, avec mes sous à moi ! On n’imagine pas à quel point c’est important pour un môme. Allant à l’école, j’avais confié l’achat à ma maman. J’avais tout noté sur un papier les renseignements pour elle et donné mes précieuses pièces, une trentaine de francs. Une somme pour un gamin de 9 ans. Toute la matinée, je n’ai eu de cesse de regarder ma montre. Et comme je n’en avais pas, une constante encore aujourd’hui (pas de montre, pas de bijou, je déteste ces trucs là), je regardais la pendule de la classe... Il me fallait mes deux « playmonautes » !
Enfin, la cloche sonna. 11h30, je rentrais chez moi très vite où m’attendait ma boîte de Playmo-Space. Ma première et dernière d’ailleurs. Non pas qu’elle me déçût, bien au contraire, mais les autres étaient bien trop chères pour moi et j’avais d’autres priorités pour mes fêtes. J’appris une chose essentielle avec cette histoire inintéressante : on apprécie mieux les choses quand on les attend un peu.
En recherchant, et trouvant, une photo pour illustrer ces Playmobil, je me suis souvenu de leurs semelles compensées, que l’on clipait sur leurs petits pieds, ainsi que de la râpe à fromage argentée qu’ils ont en main, en fait une sorte de talkie-walkie… Notez le détail comique. Ils sortent dans l’espace les mains à l’air…
Voir ici la review de la soucoupe.
Voir ici la review de la soucoupe.
SPIDER-MAN
L’eau a toujours été une source d’inspiration pour mes jeux de gosse, et dans le bain, je m’amusais énormément, ramenant dans la baignoire tout un paquet de figurines et autres vaisseaux. Certains étaient insensibles à cette immersion forcée, d’autres prirent ça moins bien… Comme ce Spider-Man, au costume en tissu (une sorte de nylon, comme les bas et qui se filait) qui pouvait s’enlever. A noter le débile de la figurine : le costume se retirait oui, mais pas le masque de la tête…
Avant de subir son accident marin, Spider-Man eut un premier coup dur chez moi. Il avait un système de ficelle rétractable dans la main pour simuler sa toile. On tirait sur la ficelle, qui était reliée à un grappin, et la ficelle revenait toute seule, s’enroulant dans le bras grâce à un bidule mécanique. Problème, le noeud du grappin se détacha, ou cassa je ne sais plus, et je vis la ficelle remonter rapidement dans le bras, et pour toujours ! Je m’en rappelle encore ! J’assistai à quelque chose d’inexorable sans pouvoir faire le moindre mouvement pour l’empêcher. Allez sortir ça ensuite, c’était fini pour le lance-toile. Bon, en lui attachant un autre fil au bras, provenant de ficelle de cuisine par exemple, c’était pareil ou presque. Mais le second incident fut plus problématique.
Contrairement à beaucoup de gamins, le bain n’était pas une corvée pour moi, au contraire ! J’y plongeais quasiment tout habillé et surtout, avec tous mes jouets. Quelques semaines après avoir reçu ce Spider-Man, je décidai de le baptiser. Immersion complète, jeux sous-marins, contre la terrible savonnette radioactive, le gant de toilette mutant ou le super missile atomique Obao par exemple… Les idées ne m’ont jamais manqué.
Une fois la crasse issue de mon corps, à l’époque encore glabre, dissoute, je laissai sécher Spidey dans un coin, parce que je l’avais plongé tout habillé évidemment. « Erreur fatale » comme dirait Bill Gates ! En revenant le chercher quelques heures plus tard, ou le lendemain je ne sais plus, je m’aperçus que son costume avait rétrécit ! Ça n’aurait pas été trop grave vu qu’il nageait dedans à la base, mais pour les bras, c’était un peu « just ». Ça faisait presque « chemise sans manches »… Mais finalement, ça allait très bien avec Peter Parker vu qu’il avait déjà eu ce genre de problème dans une de ses premières aventures.
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SUPERMAN
J’ai toujours voulu voler. Nan, pas au Prisunic du coin, dans le ciel bande de nazes ! Les super-pouvoirs que l’on voudrait avoir sont souvent les mêmes : invisibilité, intangibilité, lire les pensées, voler etc. Voler, ça, c’est pour moi. Je pense que cela vient de Superman, vous savez, cette scène dans le premier film, lorsque, une fois changé, il décolle à la verticale d’un building pour s’en aller sauver cette cruche de Lois Lane, et qui méritait de s’écraser comme une crêpe tant elle est insupportable…
Avec ce film, sortit en 1978, Superman était un jackpot assuré. Les figurines arrivèrent rapidement dans les magasins de jouets. J’eus celle-ci. Une bonne figurine sur le plan de l’aspect mais fragile. L’une des deux jambes cassa rapidement, à l’endroit de l’articulation du bassin. Et rebelote avec le général Zod, que j’eus également un peu plus tard, mais qui ne me marqua pas du tout.
Varitank
Un jouet reçu presque par hasard. J’imagine qu’il avait fallu m’offrir quelque chose et, comme ce machin ressemblait à un truc spatial, ça faisait l’affaire. Je n’ai jamais vraiment apprécié ce tank-pot de yaourt avec ses bras télescopiques. Il ne volait pas, forcément… Et ce n’est que tout récemment que j’ai appris qu’il faisait partie de la collection des Popy Shogun.
Stragire
Histoire amusante que ce vaisseau issu de San Ku Kai, le seul que je reçu de la série. Mon père jouait au tiercé chaque semaine. Tous les pauvres ou assimilés font ça. C’est juste histoire de se dire : « Essayons d’être riche ! » Un vague espoir. Un soir que je le voyais éplucher les pages jaunes de France-Soir, l’encart hippique de l’époque, je lui dis que moi, je savais quel bourrin allait gagner. Amusé, il me proposa de choisir un cheval et il le jouerait. Je vis une vingtaine de noms sur la feuille. Les cotes et le reste ne me disaient rien, je me fiais juste au nom, et j’en vis un qui me plu. « Laurel Boy ». Ça me rappelait « Superboy »… Oui je sais, c'est pathétique mais j’avais 8/9 ans hein… Emballé c’était pesé. Mon père joua le canasson. Qui gagna ! Coup de bol, de génie, coïncidence. Appelez ça comme vous voulez, moi, je n’y vois que ce qu’on appelle : « la chance des débutants ». Tous les joueurs vous le diront. Quelqu’un va se pointer dans un jeu, ne va rien y connaître et faire n’importe quoi, il a de grandes chances de gagner ! C’est ce qui s’est passé ici.
Qui dit petite mise dit petite somme. Mon père gagna peut-être 150 balles sur ce coup-là, pas plus. Et avec, il me paya ce Stragire, qui m’enchanta ! Le vaisseau en lui-même était superbe. Beaucoup de métal, un look racé, une superbe ligne, de l’interactivité (ailes se repliant, cockpit s’ouvrant, la tête se détachait etc). J’avais colorié au gros marqueur noir la tête. Puis, avec le temps, ne me plaisant plus, je l’ai nettoyée avec un solvant. Le résultat fut étonnant, donnant une sorte de revêtement un peu sale, qui a beaucoup vécu, exactement comme dans la série.
Game & Watch Parachute
Les cartes de crédits inaugurèrent la mode du tout électronique et de la miniaturisation au tout début des années 80. Et, évidemment, les circuits imprimés commencèrent à pulluler dans la vie quotidienne. Si vous aviez une calculatrice extra-plate ou une montre avec le jeu Pac-Man dessus, on vous regardait avec respect. De la frime pure et simple et ça n’a pas trop changé. Regardez le nombre de cakes qui s’achètent un iPhone juste pour se sentir exister aux yeux des autres…
J’eus un jeu Game & Watch en 1981, le Parachute. Le jeu était simple : un hélico balançait des parachutistes et vous, dans votre petite barque, vous deviez les récupérer afin qu’ils ne tombent pas dans l’eau et se fassent bouffer par les requins. La simplicité du jeu était due uniquement à la pauvreté du hardware de l’époque. On ne pouvait pas faire grand-chose question jeu vidéo mis à part empêcher que ne se produise des actions lancées par le programme. Tous les jeux du début des années 80, ou presque, sont basés sur ce scénario. L’Atari 2600 n’a quasiment que des jeux comme ça. Et c’était tellement simple que tout le monde pouvait y jouer ! La petite tablette électronique fut rapidement squattée aussi bien par ma petite personne que par mes parents. Les piles-boutons du jeu ne tardèrent pas à succomber, d’autant plus que nous laissâmes le jeu tourner en mode horloge une fois le jeu terminé.
812, ce fut mon score maximal. On peut y jouer dans une version améliorée ici. J’eus un second Game & Watch dans ma vie, Rain Shower, à double écran, mais qui me marqua beaucoup moins.
Split Second
Nintendo marqua une génération avec ses Game & Watch, avec son mode compact. Mais c’était aussi la mode des gros jeux électroniques. En fait, tout ce qui clignotait et faisait du bruit se vendait. Merlin inaugura le bal de ces gros crincrins. Ses bruitages rendirent fous plus d’un parent.
En 1982 (je crois), un copain de classe ramena dans son cartable, vers la fin de l’année, deux de ses jeux électroniques. Un, dont j’ai oublié le nom et la forme, et son Split Second. Il m’y laissa jouer quelques minutes, pendant une récréation ou dans un couloir. Cela me fit l’effet d’une bombe. J’avais trouvé le cadeau que je voulais à mon Noël !
Neuf jeux basiques étaient proposés dans ce gros machin aux LEDs rouges. Tout était basé sur le temps, faire des épreuves le plus vite possible. Mais comme il n’y avait pas de mémoire interne pour sauvegarder vos scores, il fallait les noter ou s’en souvenir. Le jeu allait très vite. Dans l’épreuve N°6, celle du « chasseur », une sorte de Tie Fighter (représenté ainsi sur l’écran : |o|) se promenait très vite sur l’écran. Votre tir était un point au milieu et dès qu’il s’y mettait dessus, il fallait appuyer sur la touche d’action pour le détruire. Evidemment, les premières fois étaient simples mais plus vous le détruisiez et plus il allait vite. Jeu de con total mais fort amusant pour l’époque. Dans une autre épreuve, la 4 si je me rappelle bien, un point se baladait et il fallait l’emprisonner avec une chaîne faite de leds.
Les bruitages étaient épouvantables, des crachouillements et autres bip-bip, mais nous étions au début du tout électronique. Je garde un très grand souvenir du Split Second, qui nécessitait 6 piles AAA pour fonctionner… Un gouffre à pognon !
Lego
Comme pour les Playmobil, impossible de m’attarder trop longtemps sur les Lego. J’en ai tellement eu qu’il faudrait des pages et des pages. De plus, je ne me souviens pas de tous.
Overdose de Lego pour moi, dès que je fus en âge de comprendre ce que j’avais dans les mains. C’est le premier cadeau que je me souvienne, je devais avoir trois ans. Ma mère attendait la fin du repas pour faire sortir de sous la table et une énorme boîte de Lego. En fait, c’était des faux. Ça se faisait déjà à l’époque, mais qu’importe ! Le principe est le même. De longues briques rectangulaires blanches, des « bases » plates verte très larges. Tout ce qu’il fallait pour construire en hauteur. Toujours plus haut, jusqu’à ce que cela s’écroule sous son propre poids. Je refusais ça, alors je consolidais jusqu’à l’obsession. Angoissé moi ? Si peu…
Arrêtons-nous sur une boîte que j’ai littéralement adorée, bien que très basique : le petit camion de poste. Si je ne devais en garder qu’un de la gamme Lego, ce serait lui. J’aimais charger son camion de trucs un peu lourds (piles, aimants etc.) Et puis le temps, et les pièces supplémentaires aidant, et comme des plaintes commençaient à arriver du fait que le facteur mettait trop de temps pour livrer ses lettres et colis, je décidai de lui ajouter sur son camion des ailes volantes ! Comme ça, il pouvait faire sa tournée en mode supersonique ! C’est ça la magie des Lego. Un truc ne vous plaît pas ? Améliorez-le !
Review visible ici.
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MOTU
Masters Of The Universe (MOTU), les Maîtres De L’univers par chez nous, firent partie de mes derniers jouets, de 1983 à 1985. J’ai laissé tomber ensuite les jeux de gosses pour entamer ma vie d’ado et courir la gueuse. Avec plus ou moins de succès… Je me mis à cracher sur les jouets, parce que c’était « bébé ». Pffff… Les ados sont des gamins jouant aux adultes.
J’ai dépensé des fortunes incroyables dans les figurines des MOTU. Je commençais à avoir de l’argent de poche à ce moment là. 10 balles par-ci, 10 balles par-là. Je me payais en moyenne une figurine tous les deux mois. Parfois mensuellement pour les moins chères. J’ai dû en avoir une quinzaine en tout, peut-être plus je ne sais plus, ainsi que le château des ombres et quelques gros accessoires comme le tigre et le cheval. J’en garde un très bon souvenir même si je rigole beaucoup des aspects des personnages maintenant. Ce sont des nains en puissance, regardez leurs jambes ! Mimi Mathy a les mêmes !
RUBIK’S CUBE
Il y a des jouets comme ça que tout le monde a eus. Le Rubik’s Cube en fut un. Ce fut une véritable déferlante des casse-têtes, et les clones ne tardèrent pas à débarquer. Cubes à plusieurs facettes, formes différentes (la photo ci-dessus montre mes propres cubes, dont celui cylindrique qui est d’époque), mais aussi variation sur le même thème. Je me souviens d’un porte-clés que j’eus représentant une chaîne verticale et il fallait faire coïncider les maillons de couleurs. Une sorte de taquin revisité.
Je n’ai jamais été plus loin qu’une face au Rubik’s Cube. Je suis nul à ces trucs-là. J’ai réalisé deux faces en deux occasions. La première, en trichant. C’était sur le premier Rubik’s Cube reçu en 1982. Il ne me manquait plus qu’une seule pastille à compléter pour faire les deux faces. Je n’y arrivais pas, c’était insupportable pour moi. Alors qu’est-ce que j’ai fait ? Et bien j’ai décollé ce sticker et l’ai remplacé par le manquant. Et hop ! Deux faces de faites ! La fin a toujours justifié les moyens pour moi… Il fallait me voir braillant et plastronnant de ma réussite devant mes parents qui étaient sur le cul, du moins les cinq premières minutes. A la sixième, ma mère remarqua que l’un des stickers du cube avait une sale gueule, comme si on l’avait décollé et recollé... A la septième minute, je fus découvert et blâmé ! « T’as pas honte ? Tricher c’est pas beau ! Blablabla… » La honte.
Nous avons rapidement découvert que ce décollage sauvage d’autocollant avait également faussé le cube. Il était désormais foutu. Et comme j’avais recollé le sticker avec de la bonne colle forte… Cet épisode passé, que ma mère n’a jamais oublié, et la mode du Rubiks’ Cube avec, il fut jeté à la poubelle quelques années plus tard.
A la fin des années 80, j’en rachetais un, dans une farfouille, pour 10 balles je crois. Un faux mais qu’importe. C’est là que je fis pour la seconde fois mes deux faces, et sans tricher cette fois. Un hasard total je pense. Hélas, un pote en visite chez moi pour la première fois vit le cube, s’en saisit, et me détruisit mes deux faces. Je lui détruisis donc la sienne…
Avec le Net, on trouve des tas de sites sur le Rubiks’ Cube et des tonnes de solutions pour faire les six faces. Je n’ai jamais réussi à en appliquer une seule. Je ne comprends rien, ça ne correspond jamais à ce qu’on doit normalement avoir et cela m’énerve très vite. Voilà ce que les fans appellent une méthode « simple ». Putains de matheux !
Que de très bon souvenirs tout ça !
RépondreSupprimerMerci
Mathieu
Ahaha, une review amusante et plaisante même si je vous soupçonne de privilégier la forme au fond et de faire (un peu) de provoc gratuite ;) Je suppose que bien des gens vous verraient (nous verraient...) comme ces "geeks" de base que vous bousculez un peu.
RépondreSupprimerQuoiqu'il en soit ces reviews Goldorak sont formidables. Le Shogun bien que de la camelote manifeste était un jouet fantastique. Vous n'avez pas ménagé vos jouets, mais à la réflexion je regrette d'avoir été un peu trop prudent avec les miens vu là où ils ont fini de toute manière!
Et les LEGO... le grand égaliseur des familles de toutes tailles! Pas cher, "à tout le monde", très ludique et même enrichissant, c'était LA réponse au débat que vous soulevez sur "qui aura le plus de cadeaux".
Content de voir que y'a d'autres gars comme moi qui ont eu ces jouets, ont été gatés. Aujourd'hui je pleure et regrette cette époque. Ces jouets me rendaient heureux.
RépondreSupprimerT'as jeté tes MOTU? T'es fou, ça vaut une fortune. Ah, et on retrouve la quasi-totalité de ces jouets dans le bouquin nos jouets 70/80 (qui trône dans mon studio en bonne place).
RépondreSupprimerAu fait c'est Banania au sommet du bateau pirate? (purée qu'est-ce qu'il m'a fait rêver ce bateau au passage)
Je te l'ai déjà dit et le redis : j'adore ton anecdote sur le professeur Simon. Les jouets étaient si peu chers en France ?
RépondreSupprimerIci en Belgique, pour le même prix, il fallait choisir entre Flam et Simon.
Note au passage : pour le Future Comet diecast, seule la version allemande possédait les jolis petits missiles jaunes transparents que l'on peut apercevoir au dos des boites ;o)
@Golgoth6
RépondreSupprimerLes deux jouets ont dû me coûter entre 100 et 120frs de l'époque, je ne me souviens plus trop mais certainement pas plus. Je crois me rappeler que le Capitaine Flam ne coûtait que 20frs mais vu la touche qu'il avait aussi, c'était bien le maximum...
J'ai le fameux Goldrake de 30cm, la boite n'existe plus et de trop nombreux déménagements ont eu raison d'un astéro-hache (qui sait, peut-être au fond d'un carton inexploré). Je me demande s'il en existe encore beaucoup comme celui-là. Son avantage sur la version 60cm de l'époque, c'est qu'il n'arbore aucun gadget additionnel qu'on ne retrouve pas dans la série, comme les lance-missiles...
RépondreSupprimerBravo pour ces pages de test, et bravo pour cette fabuleuse collection !
J'adore lire tes posts.Toujours beaucoup de verve et de précision dans les détails.
RépondreSupprimerBeaucoup de souvenirs m^me si j'ai jamais eu tous ces jouets (à part les légo et playmo évidemment)
Merci.
SupprimerBonjour, pour info le grand shogun de 60 cm ne valait pas 500 francs. il en valait 120. Pour info, ses deux petits copains le raydeen et le mazinger étaient respctiviement à 110 euros et 120 euros.
RépondreSupprimerLaurent
Ma mère m'a encore confirmé l'an dernier les 500 balles. Alors soit Alzheimer attaque, soit elle s'est fait arnaquer.
SupprimerJ'ai eu aussi pas mal de jouets à la con à cette époque : playmobil, voiture télécommandée, big jim, petits soldats, voitures "majorettes", billes.... Finalement, le seul qui m'a vraiment marqué de manière indélébile, c'est le légo : des possibilités infinies, le plaisir de construire quelque chose, la réflexion pour concevoir des objets complexes, qui s'ouvrent, changent, tournent... Et aujourd'hui encore, à presque 40 ans, il reste le plaisir de construire quelque chose et le montrer à un bambin émerveillé.
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