SOUL OF CHOGOKIN GX-06M - GETTER ROBO - BANDAI

De mars à juillet 2003, j’ai traversé une sale période. J’avais des ennuis familiaux et surtout, la fille que j’aimais, mais qui finalement ne m’aimait pas, m’avait largué. On a tous connu ça. Ça arrive. Hélas. Quand ce ne sont que des histoires de cul, on s’en fout mais lorsque c’est le cœur qui fonctionne le plus, et c’était le cas ici, du moins chez moi, c’est terrible. Le cœur fait mal, jamais le cul. Il n’y a qu’une femme qui puisse faire pleurer un homme je crois.

Je n’allais donc pas bien. Pourtant, côté fric, c’était formidable. Plusieurs engagements dans différents magazines, les piges coulaient à flot. Heureux au jeu mais malheureux en amour… En ce moment, c’est plutôt le contraire mais, si je compare les deux situations, je suis mieux là qu’en 2003.

Quand on est malheureux, on fait un peu n’importe quoi, pour compenser. Certains picolent, d’autres mangent. Plus récemment, on assiste aux personnes sombrant dans les achats compulsifs. Ils achètent comme des malades mais les articles acquis ne les intéressent pas. C’est l’acte d’avoir, de posséder, d’entasser, qui les mène. Une fois que c’est fait, le bidule ne les intéresse plus.
Je venais juste de me payer le God Phoenix de Gatchaman à ce moment-là. Cela m’avait fait grandement plaisir même si ça m’avait coûté fort cher. A l’époque, je payais encore mes jouets de ma poche. J’étais passé par un ami japonais qui, lui-même, m’avait commandé le tout sur la boutique HLJ, qui régnait sans partage sur le Net question gougouilles made in Japan. Même si je trouve encore ce vaisseau sublime sept ans après, je ne crois pas que je ne l’aurais acheté si j’avais été bien dans mes baskets à ce moment-là. Vu son prix, la raison sur le plaisir l’aurait emporté. Je ne suis pas du style à mettre des mille et des cents dans un truc futile. Mes factures et ma bouffe en premier. Les conneries ensuite. Mais, comme je le disais, je n’allais pas bien DU TOUT ! Alors hop ! On commande. Il y a une volonté d’en finir, de provoquer sa fin, sa faillite personnelle dans ces moments-là je crois. J’ai tout raconté ici.

Encore tout joice de cette acquisition, et qui fut l’une de mes premières d’importance, je décidais en septembre 2003 de remettre ça. On sortait juste de la canicule, et j’avais survécu. Je n’allais pas beaucoup mieux qu’avant même si je m’étais déjà consolé physiquement avec une amusante créature sans complexe. Le cul cicatrise plus vite que le coeur…
Je visais un Soul Of Chogôkin, et pas n’importe lequel, le GX-06M. Il me faisait salement de l’œil. Sa version colorée me laissait totalement de marbre pourtant, et la série Getter Robo ne fait pas vraiment partie de mes chouchous. Je n’ai jamais aimé ces robots qui se transforment dans tous les sens et changent même de couleurs. Je trouve ça débile. Mais ici, le côté chromé me tapait dans la rétine avec une force rare. C’est curieux. Autant je trouve un Mazinger doré ridicule et laid, autant le chrome ou l’argenté brillant m’attire. C’est mon côté bling-bling je pense. Ma femme est pareille. L’or ? Aucun intérêt ! Mais alors l’argent ou l’acier, hum…
Seulement, là aussi, ça coûtait cher. Très cher même… Presque le double du God Phoenix. Je demandais à mon pote japonais de passer commande tout de même. Il me répondit qu’il s’occuperait de ça la semaine suivante, vu qu’il avait beaucoup de boulot à ce moment-là. Et avant que la semaine ne se termine, je lui demandais de laisser tomber cet achat. Le prix me faisait peur, bien que j’avais la somme. J’étais sur la voie de la guérison je pense, la raison revenait.
La raison oui, mais le sentiment d’avoir été frustré de quelque chose de beau et de bon restait, même si tout était de ma faute. J’ai trimballé cette frustration pendant longtemps. Je l’avais en travers de la gorge ce coffret et je me disais une phrase que je déteste :

- J’aurais dû le faire !

Oui je sais, je suis quelqu’un d’extrêmement complexe.

Comme vous le savez si vous êtes un fidèle de ce blog, je surfe sur une combine avec Amazon.co.jp depuis cet été. Chaque mois, je me ramasse un joli pactole sur mon compte d’affilié. Tout ce crédit me sert uniquement à me payer mes jouets les plus coutch. Je me suis fait une petite « wish list » sur leur site et, chaque mois, des articles disparaissent pour réapparaître dans ma boîte aux lettres quelques semaines plus tard. C’est formidable. Enfin, quand Amazon décide de me payer intégralement, ce qui n’est pas toujours le cas. Parfois, ils fractionnent mes sous sans que je sache bien pourquoi, et tous mes espoirs du mois tombent à l’eau. Ils m’ont refait le coup fin octobre. J’attendais une somme rondelette et ils ne m’ont payé que la moitié. Ça foutait en l’air tous mes projets. Par chance, il m’en restait encore suffisamment du mois précédent. J’ai donc pu me payer le coffret GX-06M que je convoitais tant. A 300y près, je ne pouvais pas l’avoir.
Truc amusant, ayant été plus ou moins planté par la personne qui se chargeait de m’expédier mes colis Amazon, c’est mon ami japonais, le même qui aurait dû le faire en 2003 si je n'étais pas revenu sur ma décision, qui s’est chargé de la réception et de l’envoi. Les boucles de la vie.

Malgré une réception douloureuse, avec une taxe douanière de 78€ à payer, et qui m’a presque gâché cette acquisition, ce coffret est enfin à moi ! Après sept ans. Et, comme je l’avais prévu en 2003, c’est une pure merveille. Tout vient à point…

GETTER-1

C'est lui le chef.

Le plus lourd, 362gr. Non, je ne l'ai pas pesé mais c'est marqué dans la notice. Cette notice qui est, à peu de chose près, la même que le coffret GX-06. Ils n'ont pas pris la peine de refaire des photos des chromés, préférant remettre les robots en couleurs. Pas chiés...

Le plus puissant.

Mais pas le meilleur pour moi.

Quand même, quelle prestance!

Voilà où passe tout le métal envoyé en Chine...

La touche de mauve a beaucoup plu à ma femme.

Comme vous allez le voir, tout s'enlève sur ce robot.

Parfaitement articulé.

Pas de poings éjectables chez lui.

La cape s'appelle le GETTER WING.

Elle se retire aisément.

Le bouton noir à la ceinture permet de clipper le torse aux jambes et le gros bouton dans les reins est celui qui commande l'ouverture de l'opercule du ventre...

...là...

...voilà. C'est le GETTER BEAM.

Des mains préhensibles sont évidemment livrées avec.

Pour pouvoir tenir les...

GETTER TOMAHAWK.

Je trouve ces armes ridicules. En plus, dans la série, il en produit à la chaîne...

Je préfère ses mains "zombie". "CERVEAAAAAAAAUUUU"...

Les accessoires pour le Getter-1.

Vous pouvez même refaire la transformation du vaisseau en robot si ça vous chante. Tout est prévu pour.

Clic-clac.

Le petit "obus" à poser sur le corps est magnétique.

D'autres parties. Le réacteur se clippe.

Première étape.

On prends d'autres morceaux.

Qu'on assemble.

Cette partie pèse son poids, vous pouvez me croire...

On prend le torse.

On met ça dessus.

Et voilà.

Là, il est TRES lourd...

Bandai a même poussé le détail jusqu'à fournir une seconde tête avec les "oreilles" amovibles, comme dans la série.

Evidemment, dans la série, tout ça se fait en une fraction de seconde, tout change de forme et de couleurs en trois tours et deux torsions. Pas simple de recréer tout ça en vrai.

Un bonus amusant, le vaisseau Bear (voir plus bas), peut se clipper aux jambes.

Drôle de machin!

Mais dans la série, ça semble normal.

- Allez, on rentre à la base...

GETTER-2

Sans doute mon préféré des trois robots de ce coffret.

Pourquoi?

Vous ne le devinez pas?

Mais oui, bien sur, parce qu'il y a du Goldorak en lui...

Enfin, du Golgoth surtout.

Tarière toute en métal et tournante.

Il me fait un peu penser à Golgoth 5.

Une bonne tête.

La pince est préhensible, comme vous l'avez vu ici.

La tête se rentre.

Un beau maigre.

Pattes de poulets hein?

Ses pattes d'éléphant s'enlèvent.

Et des santiags en plus!

Les lames et les tarières sur un robot, je résiste difficilement. Ces deux armes sont les GETTER ARM. Il s'est pas foulé pour le nom le père Nagai...

GETTER-3

Le troisième et dernier robot.

C'est le boulet du groupe lui, façon Boss Robot. Et nous allons voir à quel point (encore une fois), Go Nagai a repiqué ses mêmes idées.

L'assemblage se termine.

Et voilà. Tout se fait simplement. La grande précision japonaise.

Robot amusant mais bon, un peu lourd.

Tout terrain.

Les bras sont un repiquage total de ceux du Boss Robot pour Bandai. La flexibilité est parfaite.

Fixation magnétique.

La tête et ses... missiles! Pas ses oreilles.

La preuve, ça tourne.

- JE VOUS AI COMPRIS!

Tu parles d'une poigne...

Non non! On ne se tripote pas les missiles! Ça rend sourd!

Il peut encore neiger sur l'Ile De France, Getter-3 avancera...

Ces trois robots sont modulaires et peuvent tous s'assembler les uns avec les autres. Cela donne de multiples combinaisons selon l'imagination.

Comme ceci par exemple.

Ou comme ça.

Jeu. Amusez-vous à retrouver les différentes parties. Le gagnant aura le droit de revenir sur ce blog...

GET MACHINE

Dans ce coffret, quatre petits vaisseaux sont livrés, ils forment la base de ces robots.

Quatre vaisseaux et donc, quatre supports, les GET MACHINE TRAILER.

On pense aux camions de la NASA.

Rampe de lancement amovible.

Ce coffret propose quatre machines alors que le "regular" n'en propose que trois. Le fan furieux de Getter Robo ne pourra s'empêcher de le vouloir juste pour ça.

Chacune a son petit nom.

JAGUAR.

BEAR.

EAGLE.

Et le fameux bonus: le COMMAND MACHINE.

Notez que ce fameux bonus n'est même pas en métal. Mais les autres non plus.

Le présentoir.

La tige en a pris un coup dans le coffret... Pas très droite.

On dispose les accessoires avant les robots.

Une 'tite photo au flash, la lumière du jour s'était fait la malle. Ça rend pas trop mal et je pense faire toutes les photos de Combattler de cette façon.

Verso de la boîte, le recto est là.

A l'arrivée.

Je ne peux oublier les 78€ de taxe douanière déboursée juste avant l'ouverture de ce coffret.

Ça m'a vraiment gâché mon plaisir et j'ai horreur de ça!

Quand même, c'est beau.

Même sous la boîte y'en avait.

Allez, premier montage.

Pour ça, mais aussi pour toutes ces photos, j'ai utilisé les gants que ma femme m'a donnés. Pas une seule fois je n'ai touché ces robots avec mes doigts nus. Vu leur aspect, les empreintes digitales ne m'aurait pas raté.

Ça prend forme.

Ah, la pince à sucre. C'est le surnom que je donne à ce robot.

Il m'a de suite plu celui-là!

Une pince, une tarière, un robot BTP quoi...

La méticulosité japonaise, la moindre pièce est ensachée. Je ne vous raconte pas les déchets plastique qu'ils doivent produire chaque année ceux-là...

- Où sont mes mains?

Bien rangé. J'adore! Mais non je ne suis pas psychorigide...

Le présentoir.

Allez, on les met de suite même si certains ne sont pas encore montés en entier.

Quel pied! Je n'avais même pas encore mis l'étiquette... Un coffret magnifique qui trône superbement et en bonne place dans ma vitrine.