La fin des années 70, et surtout le tout début des années 80, fut marquée par une sorte de révolution avec l'apparition de bidules résolument modernes de par leur conception. L'électronique et ses micro-processeurs, que l'on appelait tout juste "puces", envahissaient notre quotidien pour tout et n'importe quoi. Et tout le monde était touché. Aussi bien l'acnéique et ses jeux que la grand-mère qui s'offrait un réveil digital pour remplacer son ancien mécanique à aiguille. Le silicone se déversait sur le monde et personne ne pouvait y échapper. Et encore moins si vous étiez jeune de par l'industrie ludique. Petit retour en arrière.
Une jeune fille moderne qui nous montre bien ce qu'était la mode de cette époque. Rollers aux pieds, montre digitale extra-plate au poignet, grosse valoche Coca-Cola en bandoulière (argh!) et casque-radio FM vissé sur la tête. A ce propos, admirons les mythiques "mousses" de couleur orange du casque. Au bout d'un certain temps d'utilisation, elles devenaient très fines puis se déchiraient et l'ossature des écouteurs nous éborgnaient les oreilles... Et comment oublier la calculatrice avec les chiffres et les signes en guise de boutons? On la voulait juste pour ça! On a aussi un beau choix de réveils presque à l'ancienne, mais à quartz, ce même quartz qui coula les manufacture de montres françaises comme LIP.
Bien évidemment, les jeux vidéos furent l'un des moteurs de cette mode du tout électronique. Nintendo ouvrit le bal avec sa série des Game And Watch, ces mêmes jeux qui donnèrent naissance 30 ans plus tard à la Nintendo DS. Une véritable révolution à l'époque, on pouvait jouer partout et comme on le voulait. J'en ai eu deux, Parachute en 1981 et Rain Shower en 1987. Tout est raconté ici. Devant ce succès, des tonnes d'imitations plus ou moins réussies fleurirent. Les jeux en eux-mêmes étaient assez cons. Limitation oblige, on devait empêcher une action par un mouvement. Ça se résumait souvent à ça. La miniaturisation avançant à grand pas, les montres devinrent également des consoles de jeux mais on ne voyait pas grand-chose dessus. La montre-calculatrice ci-dessus valait une fortune à sa sortie pour finalement ne plus valoir que 10 balles 5/6 ans plus tard. Même chose pour les calculatrices façon "carte de crédit", extra plate et solaire (le top du luxe!) Les gens qui achètent ces trucs-là dès leur sortie sont des cons.
Les écrans se multiplièrent, on était dans la démesure. Ça en jetait. Etant encore avec mon Parachute à écran simple, j'avais trouvé un bon moyen pour bousiller les jeux à écrans multiples de mes "amis" les plus prétentieux. Il suffisait simplement de passer une lame sur les traits noirs qui se trouvaient derrière la partie blanche et souple qui reliait les écrans entre eux, souvent au milieu. Ces traits noirs étaient des nerfs vitaux, ils transmettaient les données à afficher. Même pas besoin de couper, une simple rayure sur les câbles noirs et hop! Le jeu était totalement foutu ou presque, les signaux ne passaient plus ou très mal. Pourquoi je faisais ça? Parce que. J'ai jamais aimé les frimeurs.
Les gros jeux eurent aussi beaucoup de succès. Ils étaient plus cher mais étaient plus solides et coûtaient moins cher en batteries car n'utilisant pas de piles-boutons mais de bonne grosses piles à l'ancienne. Ils étaient également plus bruyants. Une amie en avait un, un casse-briques.
Même Papa pouvait se faire prendre au jeu avec ces joueurs d'échecs ou de bridge électroniques. La diversité fut l'une des clés du succès de tous ces bidules.
Evidemment, les consoles avaient la part belle. Après avoir rêgné pendant des années toute seule, la VCS 2600 d'Atari vit arriver des concurrents. La Coleco par exemple mais aussi la Vectrex. Elle eut son petit succès en France et possédait un argument imparable: pas la peine de la brancher sur la télé familiale (sur la prise antenne, la péritel arriva plus tard), puisque l'écran était incorporé! N'oublions que nous étions encore dans le trip du: "Les appareils à brancher sur la télé, ça l’abîme!", argument débile qui perdurera jusqu'à la fin des années 80. Un camarade de classe avait cette Vectrex et m'invita chez lui pour la voir. Grosse claque, ça devait être en 83 ou 84. Pourtant, les jeux en fil de fer, c'était déjà ringard à l'époque. Il fallait vraiment que je n'ai jamais rien vu avant pour être aussi impressionné.
Des tonnes de consoles aux origines inconnues, parfois made in France, sortirent presque en même temps. Tant que cela faisait du bruit et vous flashait les yeux avec 4 couleurs baveuses maxi, ça se vendait. Je me souviens d'une console de ce genre, exhumé chez un pote en 1985 je crois. Les cartouches étaient énormes, pleines de contacts. Je me rappelle d'un jeu de moto injouable en deux couleurs. La préhistoire.
Les p'tits malins avaient un argument imparable pour se faire payer un ordinateur par leurs parents: ça les aiderait soi-disant pour leur devoir et surtout pour leur avenir. Combien d'ordinateur Thomson (aussi bien Mo5 que To7 ou To8) furent vendus grâce à ça? D'autant plus que la marque, avec l'aide de Michel Platini himself, mettait l'accent sur l'éducatif. Comment lutter face à son morpion et Platini en même temps? Alors, les parents se fendaient de leur chèque de 3000 balles. Moins d'un mois plus tard, ils constataient amèrement que ce qui tournait le plus comme programmes sur le bel ordinateur étaient plus des jeux qu'autre chose... J'ai connu ces ordinateurs au collège. "Initiation à l'informatique", sur des Mo5... C'était sport! Les touches en caoutchouc, les cartouches d'extension-mémoire de 32ko grosses comme un rasoir électrique et le fameux nano-réseau qui connectait tout ça... Jeunes gens, vous ne savez pas la chance que vous avez d'être né à l'époque d'Internet!
Encore une console bizarre. Ça fait désormais la joie des collectionneurs et autres musées. A droite, encore des jeux de poche. Vous voyez le Donkey Kong II en haut? Un de mes potes l'avait et je l'ai bousillé de la façon écrite plus haut. J'aime ce blog, il m'aide à me purger de mes plus anciennes tumeurs...
On commence à larguer le sérieux pour du plus futile et beaucoup plus toc. Le Kong Man de Tomy là, ça me ramène trèèèèèèèèès loin en arrière. Je crois que des billes tombaient de ce truc non?
MB et Miro-Meccano sautèrent tout habillé dans la piscine à jeux électroniques en proposant des choses vraiment audacieuses pour l'époque, mais pas toujours couronnées de succès. Par exemple, le concept des Microvision de MB. On sortait du légendaire Simon avec eux, énorme succès. Là, c'était plus ambitieux. Les Microvision gardaient le côté du jeu transportable tout en introduisant le concept du jeu interchangeable en changeant la cartouche. Une superbe idée, hélas, il y eut pas mal de couilles dans les conceptions et de gros bugs (cartouches parfois incompatibles avec le boîtier sensé le faire tourner). Miro-Mecanno fut plus inspiré avec des jeux véritablement marquants, comme Merlin, dont les bruitages rendirent fou plus d'un parents mais surtout le Split Second, largement évoqué ici. Notez sur ces deux pages, le "Tennis", sans doute un Pong à peine amélioré, mais surtout le Air Chute. Un jeu, pourtant pas du tout électronique, mais que j'ai souvent vu et que j'avais complètement oublié. On devait faire tomber le pilote dans l'un des trous.
Plus beaucoup d'électronique là, à part un jeu de foot. Ça devait être beau... Notez le dino Zoïd (très bon souvenir les Zoïd!) et les moulages Maîtres De L'univers de marque Mako. Ils nous en ont fait bouffé du plâtre ceux-là!
Une pub d'époque pour Merlin.
Je croyais que c'était un gâteau électronique...
Une autre.
Maniac, une sorte de Simon je pense.
Dépêchons-nous, la date risque de passer!...
Je croyais que c'était un gâteau électronique...
Des jeux de nos amis Bandai.
Toute mon enfance!Une des premières consoles de salon que je possédais,un peu oubliée,était la Videopac de Philips.Beaucoup de jeux,la claque à l'époque!C'est au contraire une chance d'avoir vécu cette période,magique!
RépondreSupprimerJ'ai bien connu la Videopac, un pote l'avait. On était dingue d'un jeu de tir avec deux cow boys face à face et leurs tirs rebondissaient sur les murs ou cactus. Parfois, on mourrait sous ses propres tirs, c'était fendard malgré la pauvreté du graphisme. Je suis aussi assez content d'avoir connu la préhistoire de l'informatique, les disquettes 5/4, les K7 audio, les jeux monochrome, les disquettes bizarres Amstrad, les premières consoles 8bits japonaises etc. Ça donne du recul par rapport à ce qu'on voit maintenant.
RépondreSupprimerIl y avait aussi la montre james bond sortie à l'époque de rien que pour vos yeux qui jouait la musique du générique et possédait un petit écran led il me semble, un must have qui valait chère à l'époque pour une simple montre à quartz : licence oblige.
RépondreSupprimerUp de scans!
RépondreSupprimer