J’ai commencé à lire des revues Lug dès la fin des années 70. 1978 je pense. Un numéro, comme ça, acheté par hasard par mes parents, pour un départ en vacances ou une maladie infantile, je ne sais plus. Sans doute parce qu’il y avait dessus « l’homme-araignée ». Tout le monde le connaissait déjà et le pauvre dessin animé des 60’s, que je regardais assidûment, passait régulièrement à la télé à cette époque. Ce ne fut pas mon premier choc avec les BD, j’en lisais déjà dans d’autres style, comme Pif Gadget ou les infâmes périodiques et mensuels de Goldorak édités par Télé-Guide. Toute une époque.
Nova fut l’un des premiers héros que je connu, en dehors des classiques Spider-Man et autres légendes du comics. Malgré la pauvreté de ses dessins et des scénarios (adaptés pour les gosses), il me plut. Son pouvoir faisait tout. Voler et rapidement. Le pied !
Dès la fin des années 70 donc, je lisais ses aventures simplistes dans Spidey, dont il fut un pensionnaire régulier, du moins dans les premiers numéros, mais surtout dans le magazine qui portait son nom.
La revue Nova était au début une sorte de mascotte des éditions Lug. C’était le plus petit format qu’ils éditaient et également le moins cher. Je pense que beaucoup de gamins des années 70 ont démarré leur collection de comics avec un Nova à cause de toutes ces raisons. Il est amusant de constater que, bien des années plus tard, Nova était devenu le plus grand de leur magazine sur le plan de la taille mais aussi du prix…
A partir de 1980, je me mis à acheter régulièrement des bouquins issus de la collection Lug. Strange, Titans, Special Strange, les albums de l’Araignée, les Arédit/Artima etc. Enfin, ce sont mes parents qui me les achetaient… Un par semaine, souvent deux. A raison de 52 semaines par an, plus les autres occasions, je suis rapidement arrivé à une superbe collection personnelle, bien que pleine de trous, en particulier les premiers numéros. Mais qu’importe ! Lorsque l’on a une enfance surprotégée, on se replie toujours sur les livres ou la télé. L’offre télévisuelle à ce moment là n’était bien évidemment pas aussi variée que maintenant. Je me rabattis donc sur la lecture, puis l’écriture quelques années plus tard. Mais surtout la lecture. Mes BD, et plus généralement les livres, ont toujours été des amis fidèles. C’est comme les jouets finalement.
Le temps passait, les aventures de mes mutants et autres accidentés radioactifs s’étoffaient et Nova, le personnage, passa à la trappe. Je retrouvais tout de même sa trace, en guest star, dans des aventures plus adultes avec les Quatre Fantastiques, combattant les Skrulls et le Sphinx, avec ses copains de la planète Xandar. C’était pas très intello mais le trait de génie de George Perez rendrait même intéressante la plus débile des histoires. Puis plus rien. Enfin, si. Mon dernier contact avec Nova fut établi en 1983 avec un « Et si… ? » dans Spidey qui me marqua : « Et si quelqu’un d’autre était devenu Nova ? » Puis ce fut fini. Jusqu’à l’apparition des New Warriors au début des années 90 dans Special Strange, sorte de Vengeurs en version branleurs ado. Nova changea de costume, mais garda quand même son seau sur la tête, ainsi que ses pouvoirs. Je n’eus pas vraiment le temps de m’intéresser à lui car l’année 94 fut celle où j’arrêtais d’acheter les revues Lug. Toutes. Définitivement. Les prix avaient littéralement explosé depuis (24frs un Titans…), et pour lire quoi ? Rien du tout. Des combats de catch interminables pour sauver le monde, des morts qui revenaient dans l’épisode suivant (pratique encore largement utilisée de nos jours), des allusions WASP, nationalistes ou sionistes à peine voilées. De plus, les dessins étaient monstrueux. Des mecs comme Rob Liefeld ou Jim Lee, par exemple, m’ont clairement dégoûté des X-Men à ce moment là. Des personnages avec tous la même gueule, anatomiquement difformes, aux corps gavés de stéroïdes ; des nanas hyper musclées ressemblant à des catcheuses lesbiennes, et surtout, surtout ! prenant des poses victorieuses à chaque fin de comics. J'ai horreur de ça ! De toute façon, cela couvait déjà depuis quelques années pour moi cet abandon. J’avais découvert les mangas en 1992 et leur dynamisme, leurs histoires déglinguées, de l'humour, du cul parfois. Les comics ne pouvaient pas suivre. D'une certaine façon, j'avais commencé par Nova et je finissais un peu avec lui aussi. Je revendis assez rapidement mes BD, surtout pour payer mes factures. Il ne me restait que des souvenirs mais ce n’était pas grave. J'ai tout retrouvé depuis en scans, et même ce qui me manquait, avec un immense plaisir.
Kotobukiya est une boîte japonaise produisant des statues et Marvel est dans leur champ de tir depuis quelques temps. Je dois avouer que l’idée de voir des sculpteurs nippons s’attaquer à des personnages occidentaux m’a angoissé. C’est pas leur truc, c’est une école différente. C’est comme si des Occidentaux voulaient faire du manga, c’est grotesque à la sortie.
Dans la jungle snob des collectionneurs de statues, Kotobukiya a une réputation d’amateurs. Petite qualité et puis leurs productions ne sont pas très chères non plus. Ce n’est donc pas assez bien pour certains. On ne sous-estimera jamais assez l’élitisme qu’il peut y avoir avec l’argument du prix. C’est ancré dans la tête des gens : « Si c’est cher, c’est mieux ! » C’est pas toujours vrai malheureusement. Apple mise tout là-dessus.
Toujours est-il que Kotobukiya, avec ses pièces moyennes à des prix moyens, ne provoquent pas l’emballement des fans, préférant largement se ruiner chez Bowen ou Sideshow pour une qualité qui ne vaut pas toujours les prix hallucinants que l'on peut voir. Chacun fait ce qu’il veut et je suis très loin de ce trip de longueur de bite. Je marche au feeling, non au snobisme.
Cela faisait un an que je matais cette statue de Nova mais son prix m’avait salement refroidi. C’est un héros secondaire pour moi. Je veux bien mettre une certaine somme pour Goldorak ou Wonder Woman mais là, quand même… On a toujours ce réflexe de se dire : « Si un jour, je le trouve en promo… » Et ce jour finit toujours par arriver. Le mien est venu fin mars pour cette statue. Le prix était divisé par deux. Je n’ai pas hésité. Après avoir tant louché dessus, j’ai vu ça comme un signe. Je ne l’ai pas regretté.
40cm de haut. Ce fut un problème pour la caser dans ma vitrine Ikea. Mais heureusement, je ne suis pas trop bête. En calant sous la tablette du haut quatre rectangles de polystyrène, on gagne de la hauteur.
La statue est très lourde. Je n'ai pas de balance de cuisine pour la peser mais elle doit bien faire 700gr.
Les "ronds" de la poitrine ne s'allument pas contrairement à ce que j'ai pu lire dans certaines descriptions de boutique, ni même les yeux. Mais ces "ronds" sont cerclés d'une peinture phosphorescente et brillent donc dans le noir.
Le socle en a fait hurler plus d'un lors des photos officielles. Il est vrai qu'il n'est pas folichon, évoquant un peu ces affreuses lampes en fleur de sel, mais il faut savoir que réaliser des élémentaux comme de l'eau, du feu ou de la fumée en résine, ce n'est pas simple et Bowen lui-même s'est bien souvent cassé les dents, pour ne pas dire planté complètement. Ici, je ne le trouve pas si laid que ça, même s'il fait un peu "plastoc", mais il faut savoir qu'il s'éclaire et il fallait donc quelque chose d'un peu transparent. On revient sur ce socle plus bas.
Pas de muscles bizarres ou d'anatomie trop exagérée. Richard Rider n'est pas un sac de muscles de toute façon.
J'ai eu très peur avant de recevoir cette statue car j'étais tombé sur des photos monstrueuses de particulier, comme ici par exemple. Je me suis dit que j'allais recevoir un nanar. Heureusement, rien de tout ça n'est arrivé. C'est fou ce qu'un mauvais photographe, et l'usage intensif du flash, peut vous gâcher une pièce!
1475 sur 1500. Il était temps que je me dépêche... Trois piles de type AAA sont nécessaires pour éclairer le socle.
Light on. Il a fallu que je trouve le bon moment pour flasher cette photo. Quand le jour décline mais reste encore un peu là. Dans l'obscurité, ça rend bien mieux mais mon APN n'est pas assez bon pour ce genre de cliché. Et puis j'ai pas que ça à faire. J'adore les jouets et statues qui flashent comme ça. Je regrette juste le témoin lumineux devant, c'est idiot ça.
Ma première statue Kotobukiya et une très bonne affaire pour moi. J'en redemande.
Pour un super hérs américain il as quand même une méchante gueule de soviet
RépondreSupprimerLa statue est bien mise en valeur par des clichés remarquables............Félicitations!
RépondreSupprimerMerci. :)
RépondreSupprimerAérodynamique ! Est-ce qu'il y a une fonction vibreur ?
RépondreSupprimerJ'hésitais à l'acheter mais tu m'as trop donné envie... (50 euros chez Sf collector)... Je te conseille de lire les Marvel Universe (ou le premier tome de Annihilation en Marvel Deluxe), Nova y a pris de l'épaisseur et une dimension "cosmique". Les scénarios de Dan Abnett sont pour beaucoup dans le succès de ces personnages cosmiques remis à l'ordre du jour... merci encore pour ton article !
RépondreSupprimerJ'ai vu aussi cette promo, ça fait toujours un peu mal de se dire qu'on l'a acheté le double mais bon, c'est comme ça. On ne peut pas passer son temps à attendre une promo sur un article, dont on n'est même pas sûr qu'elle arrive un jour en plus. En tout cas, tu peux foncer, c'est une très bonne statue, et surtout à ce prix-là.
RépondreSupprimerJ'ai pas dit ça pour le prix... C'était surtout parce que l'occasion fait le larron (je suis de la même génération que toi et ma femme voit d'un mauvais oeil mes achats compulsifs de figurines, surtout que je me suis remis aux comics il y a 4 ans...)... je renouvelle mon conseil pour les annihilation & Annihilation conquest... Ton blog est désormais dans mes favoris...
RépondreSupprimerAh les femmes et nos gougouilles... Vaste sujet! Abrite-toi derrière l'argument du: "Et tu crois que toutes tes paires de chaussures, c'est mieux? Pourtant, tu n'as que deux pieds!"
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