lundi 13 juillet 2009

WONDER WOMAN - COVER GIRLS OF THE DC UNIVERSE - DC DIRECT



Il y a des chocs comme ça que l’on prend en pleine tronche quand on est gosse et qui peuvent vous influencer pour la suite de votre vie. Parfois en bien, parfois… en « pas bien » ! Je repense souvent à cette anecdote concernant le tueur en série Ed Kemper, qui, à l’âge tendre, vit au cirque un tour de magie comprenant une fausse décapitation. Une sorte de remake de la femme sciée en deux comme cela se fait toujours dans les spectacles de magie à deux balles ou chez Patrick Sébastien le samedi soir... Cela le bouleversa, le traumatisa et le fascina en même temps. Profondément. Comme ces cauchemars que l’on fait étant gosse et que l’on n’oublie jamais.
Cette première fêlure, associée à de mauvais traitements, des dévalorisations, des humiliations constantes et répétées de la part de sa mère, ainsi qu’un rejet total du sexe opposé à l’adolescence, mena Ed à la folie meurtrière. Il décapita (entre autre) sa génitrice, déposa sa tête sur un buffet, la visa avec des fléchettes pendant plusieurs jours, puis eut une relation sexuelle avec son cadavre mutilé, en introduisant son sexe dans le cou fraîchement tranché. Un épicurien quoi…
Bref ! On ne se doute pas à quel point un choc reçut pendant son enfance peut vous bouleverser pour la suite. Moi j’ai eu ça. Non, restez là et lâchez votre téléphone, ce n’est pas la peine d’alerter la police pour me dénoncer. Je ne suis pas un serial killer. Mon choc à moi fut plus soft et gentillet mais tout de même largement conditionnant. C’était la fin des années 70. Assis dans une banquette en skai, avec des coussins en moumoute blanche (on a souffert dans les 70’s question mauvais goût…) et un paquet de Pépito à la main, je regardais la télé familiale. Un énorme machin de marque Thomson, sans télécommande, avec des touches argentées carrées énormes pour changer les chaînes et un « tiroir » pleine de petites molettes pour régler les canaux, couleurs, contraste etc. Je me rappelle de réparateurs venant à domicile lorsque la télé tombait en rade. C’était un bien précieux la télé. Ça coûtait cher. Quand elle déconnait, on prenait les Pages Jaunes et on se cherchait un réparateur. De nos jours, en cas de grosse panne, c’est direct la poubelle et on en rachète une avec un grand plaisir, sachant qu’on va se payer le modèle supérieur. Et c’est aussi bien.
L’avantage était que nous avions déjà la couleur et, pour une famille modeste à la fin des années 70, ce n’était pas courant. J’ai mesuré la chose en fréquentant des gens de mon âge mais d’horizons différents ces vingt dernières années, beaucoup étaient encore en noir et blanc à cette période. Comme ce pote qui regardait la série L’incroyable Hulk et qui dut attendre d’avoir un poste en couleur pour découvrir que le géant était vert...
J’arrête le mode vieux con. Donc, j’étais assis dans ma banquette de merde, les jambes bien en avant, à l’horizontale, ne touchant pas encore le sol, et j’attendais ma série du moment : Wonder Woman!




Wonder Woman est un personnage qui vaut de l’or pour DC. La franchise est juteuse et mondiale. Comme Batman ou Spider-Man, tout le monde la connaît. La série télé l’a largement popularisée même s’il faut bien reconnaître que cette série était grotesque et mal foutue. Seulement, malgré ses trucages foireux, ses décors en carton et ses intrigues tenant sur un ticket de métro, il y avait Lynda Carter en rôle principal. Et Lynda Carter, et bien, c’était Lynda Carter ! Comment expliquer cela aux p’tits jeunes ? Hum, bah, autant vous montrer une vidéo:




Capito? Même encore maintenant, bien que sexagénaire, elle reste sublime. Je me suis toujours demandé en quelle version elle me faisait le plus d’effet dans la série. En amazone flamboyante ou en secrétaire coincée avec ses lunettes énormes ?
Un film sur Wonder Woman est en préparation depuis des années à Hollywood, le problème est de trouver un scénario mais surtout l’actrice capable d'incarner l'amazone. Des tonnes de casting ont déjà eu lieu, mais fiasco. Remplacer Lynda Carter n’est pas une mince affaire… Elle a tellement marqué son personnage. C’est comme trouver un nouvel acteur pour incarner J.R. Ewing, John Steed ou le capitaine Kirk. Gageons que les studios vont nous dégotter une bimbo décapée ou siliconée ou scalpélisée. Ou les trois à la fois ! C’est la mode, les Angélina Jolie et autres Jennifer Garner, avec des têtes géométriques et des bouches transgéniques. Beurk ! Enfin, on a échappé à Megan Fox, ça ne peut pas être pire.

Donc, je regardais Wonder Woman. C’était plein d’étoiles, de couleurs, de paillettes et d’excitations sexuelles ! Ben ouais ! J’avais quoi ? Pffff… 6 ou 7 ans, mais déjà, les filles m’intéressaient. Et j’avais remarqué que, lorsque je regardais cette série, il se passait de curieuses choses en moi. C’était émoustillant de voir Wonder Woman. « Elle est belle la dame ! » Et certaines scènes d’action étaient également intenses, quand elle courait par exemple. Ça remuait beaucoup dans son corsage brillant. C’était bien ! Je ne regardais que pour ça. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait mais ça me plaisait beaucoup. Je suis intimement persuadé que mon attirance vers les femmes bustées vient de là. Vous voyez, ce n’était pas la peine d’appeler la police pour me dénoncer. Si ?
Pour Wonder Woman, il me fallait une figurine ou une statue d’elle. Une sorte d’hommage, comme pour Jean Grey. D’autant plus que je n’avais eu aucun jouet la représentant étant gosse. Contrairement à certains qui collectionnent des jouets pour entasser et combler le vide de leur vie minable, d’autres courent après leur enfance perdue. C’est mon cas. Je n’achète quasiment que des objets en rapport avec mon passé. Est-ce mieux que les entasseurs ? Je ne crois pas, et puis j'en ai rien à foutre. La psychologie doit expliquer ça je pense.
Hélas, je n’ai jamais trouvé la perle rare. Pourtant, le choix ne manquait pas mais le même problème revenait sans arrêt. Les représentations existantes étaient trop axées sur une sorte de catcheuse lesbienne en costume yankee. Trop musclée, trop guerrière, une tronche de mec, hystérique ou tout simplement ratée. Pour moi, Wonder Woman se devait d’être glamour. Et avec des formes ! Et oui, Lynda Carter m’a faite. Certains pourraient me dire qu’une statue de Wonder Woman, à l’image même de Lynda justement, existait. Je sais bien, mais curieusement, elle ne me plaisait pas à ce moment là. Je la trouvais trop grande, trop athlétique, pas assez « comme dans la série ». J'ai fini par me l'offrir (voir ici) ainsi que son buste (voir ).

Et DC Direct est arrivé ! Sans s’presser… Ils s’améliorent chez DC Direct. On les voit investir le marché des statues et des bustes et progresser là où Bowen perd pied de mois en mois : la qualité et le prix. Je leur avais déjà acheté un buste de Wonder Girl voici quelques mois, avec une grande satisfaction. Là, pour Wonder Woman c’était encore mieux, et elle avait des jambes ! Dès que j’ai vu cette « full », j’ai craqué ! C’était exactement ce que je voulais. Belle, un beau visage, de beaux yeux, et un corps, mamma mia… Pourquoi les femmes ne sont pas toutes comme ça ?
Précommande, petit mois d’attente jouissive, puis réception. C’est toujours émouvant. La statue tient toutes ses promesses, et bien plus encore. Un vrai moment orgasmique pour moi. Wonder Woman est enfin toute à moi ! Les photos ci-dessus ne lui rendent même pas grâce, car elle est encore plus belle en vrai. Anatomie parfaite, couleurs chatoyantes, bonne pose, plastique olalala-mon-dieu-c'est-pas-possible. Que du bonheur ! Une des pièces majeures de ma collection d'amazones.




















































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