mercredi 22 avril 2009

PREMIER COLLECTION JEAN GREY PHOENIX - DIAMOND



Jean Grey. Phoenix. A ces noms, des dizaines de souvenirs se pressent à ma mémoire. Comme Goldorak, elle fait partie intégrante de mon enfance.
Pour beaucoup, les X-Men sont avant toute chose une trilogie de films. Pour moi, c’est surtout une bande-dessinée. On peut dire que j’ai quasiment appris à lire avec les Strange et autres revues Lug. Ceci explique cela… J’avais mes titres phares dans la longue liste de bouquins paraissant chaque mois chez ma libraire attitrée. Je vouais une quasi vénération à Special Strange pour une simple et bonne raison : ses deux épisodes des X-Men. Et croyez-moi, je les appréciais à leur juste valeur tant c’était bon et rare. Rare vu que Special Strange fut longtemps trimestriel, et parfois plus, vu qu’il fallait attendre un quatrième mois, de août à décembre, pour avoir sa dose de mutants, ce qui faisait aussi que les lecteurs Français avaient un retard épouvantable sur les Américains. Je pense que c’est là que j’ai commencé à apprendre à attendre après quelque chose et qui n’est finalement que le résumé de notre vie à tous. On passe notre vie à attendre quelqu’un ou quelque chose.



Jean Grey, c’est l’histoire d’une petite mutante de rien du tout, plus potiche qu’autre chose au début, et qui devient, par sacrifice, l’une des plus grandes puissances de l’univers. Rien que ça. Résumons la chose.

Rentrant d’une mission spatiale à bord d’une navette, les (nouveaux) X-Men se trouvent pris dans un orage solaire. Il y a bien un compartiment blindé mais il faut quelqu’un pour piloter la navette. Jean Grey sera ce pilote. S’aidant de ses p’tits pouvoirs télékinésiques de Marvel Girl (Strange Girl en vf), elle manœuvre le vaisseau tant bien que mal tandis que son corps est ravagé par les radiations cosmiques.
Le vaisseau entre dans l’atmosphère terrestre puis s’écrase dans l’eau. Tous les X-Men s’en sortent. Tous, sauf une. Celle qui leur a sauvés la vie. Cyclope, le mec de Jean, panique. Lui qui avait eu tant de mal à se trouver une meuf veut plonger au fond de l’eau pour la retrouver. On l’en empêche. Les radiations, la chaleur, le choc de l’amerrissage… Elle est morte et ce qu’il doit en rester ne remplirait même pas un cendrier. Il faut l'accepter. C’est alors que l’eau se met à bouillonner puis à exploser, libérant Phoenix, triomphante et divine ! Cette image me hante encore.

A ce moment là, on est simplement dans une version améliorée et spatiale du « tout radioactif », si cher à Stan Lee et qui créa tant de super-héros. Jean Grey s’est mangée dans les dents tout un orage solaire et hop ! Nouveaux pouvoirs. Les comics sont souvent très cons. Mais, par la suite, les scénaristes amélioreront la chose en inventant l’entité cosmique Phoenix.



Le temps passe. Jean se repose et est largement mise en stand-by dans l’équipe qui, elle, continue à sauver ce monde qui les hait… Puis elle revient. Le hasard voudra que ce sera au moment de la passation de crayons entre les dessinateurs Dave Cockrum et John Byrne, dont ce dernier, aidé par Terry Austin à l’encrage, marquera toute une génération par ses dessins des X-Men.
Phoenix is back et pour une nouvelle aventure spatiale : le cristal de M’Kraan. Jean Grey sauvera à elle toute seule l’univers et démontera qu’entre Phoenix et Marvel Girl, il y a autant de différence qu’entre une étoile et un insecte.



Les X-Men poursuivent leur vie, c’est-à-dire un jour de repos, trois semaines de combat… Ils reviennent assez vite de leurs pérégrinations cosmiques à de bonnes vieilles bastons sur Terre entre vilains et autres « mauvais mutants ». Magnéto, Arcade, Protée… Phoenix est là mais elle fait tache. L’étendu de ses pouvoirs, qui vont croissant, fait passer les autres X-Men pour des nains.
Sujette à des flashs temporels, elle se demande si elle ne devient pas folle. Puis vient l’affaire du Hellfire Club (le Club Des Damnés). On apprend que ses flashs sont des illusions projetées à même l’esprit de Jean par Mastermind, sous les séduisants traits de Jason Wyngarde. Ce dernier l’hypnotise petit à petit et démolit tous ses « interrupteurs » psychiques destinés à limiter ses pouvoirs. Ne sachant plus qui est qui, ni dans quelle époque elle est, Jean devient la Reine Noire du Hellfire, personnage démoniaque haut en couleur… Wolverine sauvera toute l’équipe de ce très mauvais pas mais le mal est déjà fait. Ayant recouvré ses esprits, Jean se retrouve seule face à son infini pouvoir, et y succombe. Elle devient le Dark Phoenix, incarnation vivante de la destruction et de la toute puissance. Les premières victimes sont les témoins de cette métamorphose : les X-Men, qu’elle retourne en dix secondes… Puis elle quitte la Terre, traverse l’espace infini, détruit un système solaire complet et ses milliards d’habitants, ainsi qu'un croiseur spatial de la civilisation Shi’ar qui passait dans le coin. L’alerte est donnée dans tout l’univers. Phoenix est devenue une menace, il faut la détruire.



Phoenix est une créature cosmique mais dans une forme terrestre. Ses liens avec l’espèce humaine restent donc très forts. Elle s’en retourne sur Terre. Les X-Men l’attendaient mais n’ont pas plus de succès que lors de leur première bataille. Ils tiennent un peu plus longtemps cette fois, mais la fin reste la même. Intervient alors le Pr. Xavier. Un terrible combat télépathique s’engage entre la mutante devenue folle et son ancien professeur. Ce dernier l’emporte, bien aidé par Jean qui lutta intérieurement contre le Phoenix. Xavier a restauré tous les interrupteurs psychiques de Jean et a emprisonné le pouvoir du Phoenix. Désormais, Jean n’a plus que son pouvoir de mutante de base. Mais au moment où tout se serait si bien terminé, l’équipe est téléportée dans l’espace et se retrouve sur le pont d’un vaisseau Shi’ar. Pour tous les meurtres qu’elle a commit, Lilandra, impératrice Shi’ar, demande la mort de Phoenix. Elle raconte aux X-Men le système solaire et le croiseur sauvagement détruits. Jean, revenue elle-même, s’effondre sous le poids de la responsabilité et de la culpabilité. C’est alors que Xavier sort sa dernière carte, le « Arin’nn Haelar ». C’est un défi d’honneur dans la tradition Shi’ar auquel personne ne peut se soustraire. Piégée, Lilandra est forcée d’accepter. Les X-Men affronteront à l’aube la Garde Impériale, sorte de X-Men en version alien. L’équipe vainqueur décidera du sort de Jean.


Le combat, qui se situe sur la face cachée de la lune, dans une ancienne ville en ruine, fait rage, mais les X-Men ne peuvent rien contre la puissante Garde Impériale. Un par un, les mutants tombent. Il ne reste plus à la fin que Jean et Cyclope. Et lorsque ce dernier tombe aux pieds de Jean, celle-ci se met à hurler d’horreur et tous ses blocages sautent, libérant à nouveau le Phoenix. Elle étrille la Garde Impériale d’un seul coup. Xavier, comprenant la menace réelle, réveille ses X-Men et leur somme d’attaquer Phoenix. Celle-ci, encore humaine, ne réplique pas vraiment et se contente de fuir. Cyclope la poursuit dans les ruelles de la ville morte lunaire. Puis, après un dernier adieu, elle se fait désintégrer sous les yeux de son homme par un ancien canon laser automatique qu’elle avait repéré.
Fin d’une héroïne et début d’une légende auprès des lecteurs.



Le film X-Men 3 axa toute son histoire sur Jean Grey et ses pouvoirs devenus incontrôlables mais en édulcora largement les passages les plus inadaptables sur grand écran et réécrivant les grandes lignes, en piochant de temps à autres dans les autres épisodes des comics qui suivirent car, avec cette saga, Jean Grey était devenue une véritable poule aux œufs d’or pour Marvel. Il suffisait de dessiner Phoenix sur une couverture de comic, ou de simplement mentionner son nom, pour que ça se vende deux fois plus. La tentation fut trop grande et Marvel ressucita Jean Grey – sans pouvoir de Phoenix - moins de quatre ans après sa mort, inventant une histoire abracadabrantesque pour justifier cette résurrection.

On mit également le pouvoir du Phoenix à toutes les sauces, avec Rachel, la fille de Jean et de Cyclope issue d’un futur alternatif, puis Madelyne Pryor, clone de Jean Grey et pivot de la saga Inferno, dont bien des héros et vilains en sortirent changés. Même le professeur Xavier y eut droit ! Un véritable massacre mais, après tout, quand on s’appelle Phoenix, on ne peut que ressusciter… C’est même devenu la mode. Je ne lis plus de comics depuis plus de quinze ans mais, d’après ce qu’on me raconte, chaque héro Marvel est mort et ressuscité trois ou quatre fois chacun depuis… N’importe quoi !



Phoenix fut donc quelque chose de profond pour le petit lecteur avide de bande-dessinés que j’étais. J’ai pris la saga de Phoenix en pleine tronche durant l’année 1983, avec le final de sa mort en août et qui me marqua à vie. C’était la représentation du pouvoir incarné. C’était la première fois que j’assistais à cela. Je connaissais les super-héros, ils étaient forts oui. Mais Phoenix, c’était la catégorie supérieure. Et en plus, elle était belle. Aucun jouet n’existait dessus à l’époque en France. Je ne sais même pas si aux USA il y en avait également. C’était donc assez frustrant pour moi, et je me rattrapais en la dessinant régulièrement. Alors vous pensez bien que, lorsque j’ai vu cette statue en vente au mois de mars 2009, j’ai immédiatement bondi dessus. Même le prix ne m’a pas arrêté.


L’achat de cette statue est assez coquasse tant il fut semé d’embuches. Je passe commande. On me répond que, suite à une erreur des stocks, cet article n’est plus dispo, mais qu’on peut le recommander. J’attends. Une bonne semaine plus tard, on m’envoie un mail me disant qu’elle est bien arrivée et sera expédiée le lendemain. Chouette ! Le lendemain, je reçois un nouveau mail me disant que la livraison ne se fera pas car, la boutique vérifiant toujours l’état des articles avant envoi, a constaté que la ceinture de Phoenix était cassée. Ils vont donc renvoyer la statue d’où elle vient et en redemander une autre. Nouvelle attente de 10 jours. Nouveau mail ensuite : « Votre statue est bien arrivée ! » Oui ? « … Et là, pas de casse ! On vous l’envoie demain ! » Ah ! Et bien attendons, encore et toujours. Et c’est finalement bien arrivé. Il faut en vouloir quand même…



Premier Collection Jean Grey de Diamond n’est pas un jouet mais une statue. Là, on est véritablement dans l’objet de collection destiné simplement à être exposé dans une vitrine. Confier cela à un gosse serait pure folie. C’est la première fois de ma vie que je donne dans ce genre d’objet. Leurs prix m’ont toujours salement refroidi. Une centaine d’euros, au minimum, chacun, ce n’est quand même pas rien. Mais là, bon. D’ailleurs, pour bien montré que ce n’est pas n’importe quoi, un certificat d’authenticité est délivré avec le numéro de la statue. J’ai hérité de la N°995 sur 1500 exemplaires pour tout le monde entier. J’arrive en retard mais il faut dire qu’elle date de 2007.

D’une hauteur de 30cm, la statue offre un rendu assez exceptionnel. Beaucoup de finesse dans le visage, la ligne du corps, très fine et sculpturale, le rendu du costume, avec des détails musculaires et de légers plis sur le tissu. A ce propos, on constate qu’un personnage avec un costard épileptique passe bien en BD mais aussi en jouet, aussi réaliste soit-il. Par contre, sur une personne bien vivante, ça ne va pas du tout ! On imagine mal un film des X-Men avec leurs costumes semblables au comic…



Phoenix est présentée dans son attitude de résurrection, lorsqu’elle sort de l’eau. Certains diront que c’est le Christ sur sa croix. Il y a de ça. Le sculpteur, Sam Greenwell, a privilégié un visage doux plutôt que l’original, hurlant. Le socle recrée le mouvement de cette eau troublée et agitée. A noter que le « cul » de ce socle montre un logo Phoenix avec les copyrights et le numéro de la statue inscrit à la main.



Dans l’ordre du détail, on pourrait se demander où sont passés les talons des bottes ? Mais il faut être honnête, les dessinateurs des comics ne se sont jamais mis d’accord là-dessus. Parfois avec, parfois sans. La seule chose qui pourrait me faire dire quelque chose de négatif provient de la ceinture. La boucle ne représente pas un mini Phoenix stylisé. Quant aux deux rubans, ils ne sont pas coupés en biseau à leur bout. Vraiment du détail.


Ma première statue résine. C’est émouvant. Si j’arrivais à mettre la main sur sa jumelle maléfique, le Dark Phoenix de chez Bowen, nous aurions une heureuse famille. On verra ça plus tard.







PS : un truc bizarre tout de même, les photos faites de cette statue aurait tendance à « empâter » les traits de la statue, en particulier du visage. Je regarde les photos, puis la statue, y’a une différence flagrante. La statue est plus belle. Ça doit s’expliquer par un phénomène optique je suppose.

2 commentaires:

  1. jajaja!

    Ooooh, nice butt. Like Carla Bruni! XD She´s now in Madrid. What a body!

    Bruni rules. Sarkozy sucks!

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  2. Magnifique, et la statue du phénix noir et sublime aussi !

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