samedi 4 juillet 2009

GUNDAM CUSTOM



En lançant ce blog, je me suis un peu intéressé à mes « collègues » amateurs de jouets à tendance masculine. Il ne faut pas croire, nous sommes nombreux. Ce fut assez décevant. Je passe sur l’illettrisme et autres vues artistiques improbables, ça encore ce n’est pas trop grave, mais la plupart sont atteints du syndrome de la collectionnite aigue. Ils entassent, rien de plus. Ils achètent à tour de bras, dépensant des fortunes mensuelles, bouffant des nouilles toute l’année, se privant de tout, tout le temps, toujours. Ils n’ont que ça dans leur vie. Tyler Durden le disait dans Fight Club :

- Les choses que l’on possède finissent par nous posséder un jour !

Le but de tout ça ? Très souvent, se mesurer la quique à coups de photos sur les forums dédiés. C’est assez pathétique. Certains ce sont les performances de leur carte-graphique, d’autres la largueur des jantes de leur caisse, d’autres leur chambre-musée. Le Net sert à ça. A exister. Regardez Facebook...
J’en ai même lu qui achetaient des bustes de personnages Marvel qu’ils ne connaissaient même pas. A quoi ça sert ? Ils comblent le vide de leurs vitrines, certes, mais surtout de leur vie. A un moment donné, il faut se demander si, s’entourer d’objets, ne vient pas du fait que l’on se sent seul et que l’on n’a pas d’amis. Comme ces obèses qui ne peuvent s’empêcher de bouffer toutes les cinq minutes ou ces pétasses adeptes du shopping compulsif, les collectionneurs, de jouets ou de n’importe quoi, peuvent sombrer dans la névrose obsessionnelle pour tenter de se soigner. Il y en a plus que l’on croit. On les reconnait facilement, ils se présentent toujours de la même façon :

- Je suis un passionné !

Dans ces milieux, « passionné » est un euphémisme voulant dire « taré profond », ne l’oubliez jamais. Je laisse ces braves neuneus dans leur coin et j’applique mon bon vieux principe qui est d’éviter les communautés de fans, ce ne sont que des ghettos.


J’ai également fait la connaissance d’un style : le custom. C’est la mode ça. Quoique l’on sorte, il y aura toujours des gens qui voudront améliorer la dite chose. Pourquoi pas ? Rien n’est parfait dans la vie. Le problème, c’est que cela demande du doigté et surtout du talent et ça, chez les collectionneurs, c’est assez rare. Créer, c’est plus difficile que de sortir sa carte bancaire…
Le custom de jouet, c’est comme le tuning. On prend un truc déjà bien voyant à la base et on le transforme en un bidule qui pique les yeux. Le résultat final est presque toujours à chier. Grossier, mal foutu, double couche de peinture flashy, erreurs de perspective et d’anatomie etc. Mes quelques lectrices, fans éclairées de BJD, ne me contrediront pas là-dessus après avoir vu les horreurs de poupées maquillées à la truelle et autres amputations choupi… Tout cela me rappelle les « stylistes » et autres cosplayers, se prenant très au sérieux, qui vous massacrent un T-shirt en trois coups de ciseaux et deux stickers thermocollants et sont super fiers de leur « création » ensuite.

Malgré les 99% de nazes œuvrant, « tâcheronnant » dirais-je même, à améliorer des objets ludiques qui n’en ont pas besoin, on peut tomber sur le 1% manquant, le fameux chaînon, qui, lui, a réellement des idées et du talent. C’est le cas ici, avec des Japonais. Evidemment. Voici un custom d’un robot issu de la série Gundam, série que je n’ai jamais aimée mais qu’importe ! Ici, c’est bien fait et surtout : drôle ! Un Gundam en version mixée Sailormoon et Hello Kitty, voilà qui fait sourire. On revient sur Gundam très bientôt d’ailleurs, avec un truc pharaonique et digne des Nippons.

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