mercredi 20 avril 2016

MISSION BIONIQUE THE RETURN OF THE SIX MILLION DOLLAR MAN AND THE BIONIC WOMAN

Avec mon cycle bionique, j'ai ressorti mes DVD de L'Homme Qui Valait Trois Milliards. J'avais les deux premières saisons depuis des années. Je les avais achetées dès leur sortie, et au prix fort. Une fois vues, je les avais rangées puis oubliées. Ça se termine souvent comme ça. Vu le prix unitaire, je n'avais pas poursuivis la collection, et comme j'avais trouvé entre temps l'intégral en TV-rip, ça me suffisait largement pour voir la suite. Mais là, c'était différent.
Complétant mes deux coffrets avec les trois suivants pour même pas le prix d'un seul neuf, je me mis en tête de les revoir.

La cinquième saison, la dernière, comporte en guise de bonus les trois téléfilms sortis bien après la fin de la série. Il y a Mission Bionique (1987), L'Espion Bionique (1989) et le dernier, Mariage Bionique (1994). Ils ont tous en commun d'y mêler Super Jaimie.
J'étais bien évidemment au courant de ces téléfilms mais je ne les avais jamais vus. C'est souvent mauvais ces suites des années après, je me souviens de ceux de Dallas produits dans les années 90, c'était un défilé de vieillards poudrés et la magie ne fonctionnait plus du tout. Mais je voulais voir ça quand même.
Un soir de solitude, j'attaquais le Mission Bionique, dont le titre original est The Return Of The Six Million Dollar Man And The Bionic Woman. Quand il y a "the return of", ça sent déjà mauvais.



L'histoire tient sur un confetti. Steve Austin a quitté l'OSI depuis longtemps et vit sur un bateau pas vraiment luxueux. On sent le mec fatigué et lassé, presque amer. Et on découvre (ô surprise!) qu'il a un fils! Et il ne l'a pas eu récemment mais bien avant son accident qui fit de lui un homme bionique. Il a désormais une vingtaine d'années et, comme son illustre papa, est pilote d'avion dans l'armée... Là-dessus se greffe un mélo familial à base de père absent bourré de remords et de fils qui pardonne mais cherche ce père qu'il n'a pas eu. Les ricains adorent ce genre de merde gluante pleine de bons sentiments. Pour leur vendre un scénario, vous devez impérativement mettre ça dedans.

Le fiston reçoit son diplôme cette semaine et invite papa à venir le voir voler. Donc acte. Et devinez quoi? Son avion s'écrase et Junior perd son oeil, son bras droit et ses deux jambes! Steve Austin, c'est un peu Paul Kersey, tous ceux qui gravitent autour de lui, ils leur arrivent malheur...
Vous pigez la suite je suppose tant tout cela est téléphoné. On retape le fiston avec de la bionique, et de la bionique "moderne" (ben oui, on est en 1987, il y a eu du progrès depuis), donc il sera bien plus fort que son papa, courra 10 fois plus vite et même que son oeil balancera des rayons laser, clin d'oeil (sans jeu de mot) au roman de Martin Caidin.

Les musiques sont dignes de 1987, on se croirait dans Miami Vice, avec des tonnes de lignes de basse synthétique mises très en avant, histoire sans doute de donner du rythme à ce téléfilm qui en manque cruellement et qui dure 1h45 quand même. Les effets spéciaux sont cheap, quand le fiston court, on le voit qu'il se dédouble dans un truc flouté. On est loin des courses au ralenti de son paternel. Les fameux bruitages bioniques sont toujours là, sauf ceux de l'oeil de Steve et de l'oreille de Jaime qui ont été refaits, et mal.
Passons sur cette même Jaime qui ne sert à rien du tout dans cette histoire, le méchant joué par Martin Landau, qui cachetonne au possible, et même l'apparition du propre fils de Lee Majors dans un petit rôle.
Et comment ne pas parler des looks? On est aux USA en 1987, l'une des pires périodes pour ça. Jaime a une coupe de cheveux courte et des fringues amples, aux épaules très larges. Sue Ellen avait la même chose dans les épisodes de Dallas à la même époque, c'est atroce. Mais le pire est à venir, Steve se tape une coupe "djeuns" et surtout, il porte un jean neige! Noooooooooooooon!!!

Doublé en français, avec les mêmes voix que la série télé car déjà diffusé au temps de la 5, ce téléfilm est une épreuve. Les producteurs ont voulu dépoussiérer une franchise qui avait cartonné en son temps. Cela avait peut-être marché sur le moment, à court terme, mais sur le long terme, c'est une catastrophe de ringardisme et c'est là l'incroyable! La série télé, qui a pourtant plus de 40 ans et des tas de défauts, a moins mal vieilli que ce téléfilm de 1987!

Des captures pour les preuves, et pour rire aussi surtout.

Steve, avec sa coupe "moderne"...

Jaime, toujours aussi dépressive...

Oscar Goldman, étonné que l'on puisse lui parler de retraite...

Rudy Wells, qui essaye de se fabriquer un ami...

Le fiston Austin, assez complexé par rapport à papa.

Steve et son jean neige... ARGHHHHHHH !!!

Steve saute du 15e étage.

On est très loin de la chute maîtrisée là, mais il atterrira comme une plume sur le toit de la bagnole qu'il poursuit. Avec le poids et la vitesse, il aurait dû passer au travers mais bon...

Au tour du fiston de se faire cybernétiser la gueule. Bon, là, je cesse mon agaçante ironie pour de vrais compliments, les prothèses sont réalistes et cool. Ces sacs sont bien trouvés. On est loin de la glacière dans laquelle se trouvaient les jambes et le bras de Jaime dans le générique, chose qui m'a toujours fait beaucoup rire.

Une jambe et ce qui va dedans.

Derniers réglages. J'aime bien les deux piles façon Game et Watch...

L'oeil bionique.

L'immense Martin Landau, avec ses cheveux teints.

En parlant de cheveux, l'un de ses sbires... On pourrait blâmer les années 80 mais il faut quand même savoir qu'en 1987, nous étions déjà dans les années 90 question look.

Pour enclencher son laser, le fiston serre son poing...

Et paf! Ça sort. Bon, je vous spoile un peu la fin là mais, premièrement, vous vous doutiez que ça se terminait ainsi, et deuxièmement, qui va regarder ce téléfilm franchement?


3 commentaires:

  1. Ce téléfilm était sans doute un "backdoor pilot" destiné à tester le public pour le relaunch d'un nouvel homme bio-onique sous couvert d'un téléfilm "réunion" bien faisandé comme effectivement la fin des années 80 et les années 90 de merde ont si bien su nous en servir (j'ai pas de preuve à ce sujet mais ça y ressemble très fort).
    Visiblement le public n'a pas davantage gouté cette merde à l'époque, vu que de revival il n'y eu point.

    RépondreSupprimer
  2. Il l'avaient diffusé sur je ne sais plus quelle chaîne, je m'en suis rappelé en revoyant les photos du coup.

    RépondreSupprimer