lundi 18 juillet 2011

DEATHLOK - BOWEN



Il n’y a pas que des super-héros de première importance qui m’ont marqué dans la vie. Il y a tout une liste de seconds couteaux à qui je dois des moments rares. Deathlok en fait partie.
Deathlok est un personnage de l’univers Marvel largement secondaire mais pourtant très utile. On le ressort de temps en temps quand on a besoin d’un ennemi valide, crédible et affreux. Plus de trente ans après sa création, il est toujours là. On m’a raconté qu’il s’était encore fritté avec les X-Men très récemment.

Ma première rencontre avec Deathlok date de 1983 dans Special Strange. J’achetais ce salutaire trimestriel pour une seule chose : ses deux épisodes des X-Men. Pourtant, le bouquin ne contenait pas que ça. En effet, se trouvaient à la suite un épisode de l’Araignée et, pour finir, un autre avec La Chose. Je les lisais évidemment mais ils ne pouvaient rivaliser avec les mutants et leur saga qui nous laissaient toujours sur un suspens « dallassien ». Pourtant, il arrivait que certains de ces épisodes se détachent des autres. Il fallait pour cela un bon scénario et des dessins tenant la route. Cela arriva parfois, comme le Pegasus Project dont La Chose hérita.
Initié par Ralf Macchio et Mark Gruenwald, et dessiné par John Byrne et George Perez, le Pegasus Project ne pouvait que m’enchanter. S’étalant sur plusieurs numéros, il me fit de l’usage. Cela sentait un peu le Iron Man de l'époque, avec un côté technologique et industriel presque militaire. On y découvrait des scientifiques penchées sur des énergies nouvelles, comme le Cube Cosmique. On voyait aussi une sorte de prison-laboratoire pour super-vilains à tendance énergétique (Klaw, Solar, Nukleo etc.). On les testait sur leurs aptitudes et leurs possibilités. Il y avait un côté « cobayes » extrêmement dérangeant. Et bien évidemment, dans un tel bordel, ne pouvait que se greffer des ambitieux dévoyés. Le Dr. Lightner fut l’un d’eux. Ex Blacksun, il complota et se servit du Pegasus Project pour tenter de retrouver ses pouvoirs d’antan à l’aide du canon NTH. Cette arme le transforma en « Homme NTH », un trou noir vivant. Un truc complètement dingue et donc, salement excitant. Mais avant tout ça, il fallu de nombreux numéros pour élaborer ce fameux canon.
Dans le Special Strange N°31, on vit débarquer Deathlok pour une mission presque suicide. D’ailleurs, il se fit désintégrer. Il posa les bases des premiers éléments de ce fameux canon NTH. Cette sale gueule me fascina et j’engrangeais sur lui la moindre information. C’est avec lui que j’appris ce que voulait dire le mot « lobotomiser ». J’appris également par la suite que ce n’était pas le vrai Deathlok mais juste un clone. En fait, je me fichais complètement du personnage en lui-même. C’était le concept qui m’intéressait : on prend un type plus ou moins mort, parfois juste des tissus que l’on clone, et on en fait une machine. Et ça, c’était passionnant pour moi. Inutile de vous dire d’où tout ça venait. Eh oui, le spectre de L’Homme Qui Valait Trois Milliards me hantait déjà…

J’avais déjà vu cette statue en 2009. Bowen s’était chargé de lui tirer le portrait. Elle me faisait envie, histoire de rendre hommage à ce cyborg et à l’engouement qu’il avait suscité chez moi durant quelques mois lorsque j’étais encore un gamin, mais elle restait largement secondaire pour moi, tout comme le personnage. De plus, une statue Bowen, ça se paie, et mettre 200€ là-dedans, non merci. Je ne le fais déjà pas pour les premiers rôles façon Goldorak, alors les figurants…
Cette statue de Deathlok était disponible en un seul exemplaire dans une boutique qui me faisait de la pub au début de ce blog et ne m’en fait plus désormais. Pourquoi ? Aucune idée. Les gens changent brutalement d’avis comme de chemise, je m’y ferai jamais mais bon…
J’ai vu leur statue prendre la poussière petit à petit. 2010, encore là. 2011, toujours là. Ben oui, dans ce milieu, si c’est pas Wolverine, une énorme statue du Fléau, un truc chromé ou une pétasse avec un string dans le cul, ça se vend mal, sans parler du cruel manque de culture comics des fans. Depuis moins de cinq ans, on a toute une nouvelle génération qui est venue aux comics de par les films de super-héros. Ils sont bien gentils, et comme tous les noobs, ils achètent tout ce qu’ils trouvent, mais question historique, c’est zéro. A part Batman ou Wolverine, ils ne connaissent pas grand-chose. Alors Deathlok, vous imaginez…
Cette statue était donc bien partie pour pourrir dans un coin d’entrepôt et autre placard jusqu’à la fin des temps. Et puis, tout début juin, promo ! Il y a des promos qui veulent dire : « Je me débarrasse ! » C’était exactement ça ici. La statue avait suffisamment rouillé et je l’ai eue pour le prix d’une pièce DC Direct. Par ici la bonne affaire !

Un aspect militaire. Ça tombe bien, il en est issu.

Il met son attaché-case dans le dos lui...

32cm de haut.

Les couleurs en jettent bien.

Lui non plus n'a pas une gueule de porte-bonheur...

Cyborg musclé...

Socle-cible simple mais efficace et qui pourrait tout à fait convenir au Tireur.

J'aime ce tuyau de douche!

Holster, qui avait une légère couche de poussière dessus, ce qui indique que cette statue est une occasion, venant d'Ebay probablement, mais je le savais à la base.

C'est pas le couteau de Rambo mais quand même...

On a échappé au tuyau planté plus bas façon sani-broyeur...

Bottes climatisées...

J'ai toujours aimé les "sacs à dos" bourrés d'électronique comme ça.

Le drapeau ricain est un sticker.

Trop de flash...

Pas mieux. De toute façon, ça ne va pas le rendre plus beau hein... Il a le même nez que Michael Jackson...

Terminator peut aller se rhabiller.

Bowen s'arrange toujours pour faire des peintures brillantes, ça tape dans l'oeil des collectionneurs. Les nanas ont les paillettes, les mecs ont le rouge ou l'argenté éclatant...

Sûr de lui.

Le Deathlok que j'ai connu avait toute la tête dans un casque.

Une sorte de zombie cybernétique quoi...

Merde, on dirait un vieux compteur électrique ce truc dorsal!

Plus besoin de coiffeur...

J'aime le gros truc bleu sur l'épaule, marquant ainsi l'articulation.

Toujours les tirages les plus réduits possibles chez Bowen, ça permet de vendre plus cher et de n'avoir aucun stock. Et ça arrange également les spéculateurs, qui représentent une grosse partie des acheteurs de ces statues.

La bonne taille, c'est quand les pieds touchent bien par terre...

Côté pile...

...et côté face.

A l'arrivée, avec en cadeau, plus de 2m de plastique!...

Je lui ai parlé à ce moment-là et je lui ai dit: "Tu vois, il suffisait d'être patient!" Je confirme avoir des antécédents de folie dans ma famille...

Vu tout le foin que l'on fait sur Bowen, je m'attendais à une boîte luxueuse, un truc en polystyrène dorée serti de pierres précieuses etc. Rien! Que du banal!

Ouverture.

Pas de casse.

Il m'a plu de suite et le petit garçon qui vit toujours en moi était très content d'acquérir en dur ce personnage que j'ai pas mal dessiné à l'époque.

Cette gueule... Ma femme l'a élu "statue la plus moche" de ma collection.

La qualité Bowen ? Mouais… C’est du bon boulot c'est sûr mais ça ne vaut certainement pas le prix que ça vaut quand on l'achète au prix fort. Mettons de côté Sideshow, qui est encore plus cher, mais il y a des pièces venant d’autres marques, Hard Hero par exemple, ou tout simplement DC Direct, qui font tout aussi bien et pour bien moins cher. Ah le snobisme élitiste...

4 commentaires:

  1. Superbe statue. Plus jolie que l'original, je trouve !

    Deathlok a fait partie d'un run d'Uncanny X-Force récemment. Il les aide à affronter une cohorte d'autres Deathloks (en fait, chaque membre d'X-Force est reproduit en Deathlok), qui veulent s'emparer du monde artificiel nommé "The World" que possède Fantomex (et dans lequel il a été élevé pour devenir l'arme XI, XII ou XIII je ne sais plus combien).

    Pendant toute la saga Deathlok a le beau rôle car les Uncanny X-Force sont sérieusement concurrencés par leurs alter-égos cybernétiques.

    Et puis l'épisode suivant, on revient à la dure réalité d'un personnage de second ou troisième rang. Magneto s'introduit dans le QG d'X-Force et hop, d'un simple haussement de sourcil il envoie Deathlok flotter dans l'air pour le neutraliser. C'est comme ça que les autres le retrouvent en rentrant à la base : suspendu comme un ballon au-dessus de Magneto qui lui est confortablement assis sur une espèce de trône. Hum. Retour à l'ordre hiérarchique :)

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  2. Il existe également un buste et un mini buste

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  3. Très bon ce reboot!

    http://www.t411.me/torrents/deathlok-fait-pour-la-guerre-100-marvel

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