« Aquilonia is the most noble and civilized nation in the Hyborian realm. Its King, Conan, lacks even drop a royal or noble blood, but the common people of Aquilonia are flercely loyal to him.
He sits upon his imperial throne clad in fine clothes made of silk and velvet with the royal lions of Aquilonia workded in gold upon his rich garb. Conan's eyes smolder a volcanic blue that can't conceal a deep reserve of inner fire. His dark, scarred face is that of a man who has been fighting all his life. Underneath all the pomp and circumstance of the Aquilonian Court is a man who was born the son of a blacksmith, a barbarian from the savage northern land of Cimmeria. conan - who was one a thief, a pirate, a raider and a mercenary - is now a King. »
J’ai toujours eu un faible pour Conan. Et la chose qui me plaît le plus chez ce sauvage à demi nu, c’est qu’il ne doit sa force et son talent qu’à lui-même. En effet, avec Conan, pas d’épée magique et encore moins de pouvoirs divins ou de prophétie à la con faisant de lui une sorte de messie à la voie toute tracée. Ces clichés m’ont toujours donné la nausée et font encore les beaux jours des jeux de rôles sur consoles et autres films. Conan n’est rien d’autre qu’un homme avec une volonté de fer. D’acier devrais-je dire…
C’est surtout le fait qu’il n’avait pas d’épée enchantée qui m’a plu. On a beau chercher mais rares sont les personnages de ce genre et on finit par se demander s’ils ne sont pas des losers se planquant derrière un glaive, une baguette, un grimoire ou une amulette. Que feraient-ils sans ? Qui a vraiment le pouvoir ? Qui est le véritable héros ? Les exemples ne manquent pas. Roland serait-il devenu si fameux sans Durandal ? Est-ce possible d’envisager le roi Arthur sans Excalibur ? Tous ces cakes ne sont que des porteurs d’épées. Des fourreaux à pattes. Filez-leur une arme classique, et ils se feraient retourner.
Conan, lui, ne devait rien à personne. La première arme qui lui passait entre les mains lui suffisait. Dans les BD, je l’ai déjà vu attaquer avec des cailloux faute de mieux ! Combien de fois a-t-il cassé son épée dans ses combats ? Comme il le disait souvent dans le comic à propos de son dieu : « Crom n’aide que ceux qui s’aident eux-mêmes, et parfois même pas ! » J’aime ce genre de rhétorique. Rien n'arrive jamais si on ne se botte pas le cul pour.
A force de volonté, Conan finit roi d’Aquilonia, ce qui permit aux éditeurs de lancer une nouvelle série sur laquelle se greffa sa femme, Zénobia, mais aussi ses enfants qui furent aussi prodigues que leur père. Les chiens ne font pas des chats.
Conan se plaignit toujours plus ou moins du fardeau de la couronne. Un homme d’action comme lui ne peut devenir fonctionnaire, même royal. Rester éternellement assis sur un trône, écouter les doléances de ses sujets, les résoudre, les flagorneries de cour, on en vient rapidement à maudire la paix de son royaume. Toujours est-il que le « king Conan » est une image forte chez les fans. McFarlane Toys le savait et décida de lancer une figurine ultime à ce propos.
Issue de la seconde série, baptisée The Hour Of The Dragon, et sans aucun doute la meilleure des deux, King Conan Of Aquilonia est la pièce maîtresse de cette série, mais aussi la plus chère. Heureusement, quand on se réveille un peu tard, et que l’on cherche suffisamment dans de minuscules boutiques online, on peut la trouver à un prix dérisoire. Ce qui m’arriva en 2008 grâce à une boutique suisse qui se débarrassait de ses jouets pour ne plus faire que du DVD et du jeu vidéo. Je me rappelle que cela me coûta presque plus cher en frais de cochon ! Une fois chez moi, je pus réaliser la chance que j’avais eu de recevoir une figurine pareille à un prix aussi ridicule.
C’est un Conan ressemblant à un catcheur qui nous fait face. Certains fans ont hurlé devant cet aspect empâté, aux traits grossiers, ne respectant pas « l’original ». L’original de quoi ? C’est la BD (et un peu le cinéma avec Arnold) qui en a fait un beau mec barbare, mais en lisant les bouquins de Robert E. Howard, on sait que Conan n’est pas un prix de beauté. Et comment l’être lorsque l’on passe son temps à se battre et se ramasser des coups sur la tronche ?
L’attitude est massive, assurée, et la pose transpire un début d’ennui. Conan semble nous dire :
- Ouais, je suis roi, j’en ai chié pour en arriver là. Je tiens à ma place mais bon, la conquérir était plus marrant que d’en profiter…
Le trône est superbe et impressionnant. Et coup de chance, on ne tape pas dans le bling-bling, avec des dorures ou des pierres précieuses partout. Conan n’est pas Brüno. Bien que possédant quelques gravures dorés sur les côtés, une tenture rouge en fond et une tête de lion de bronze plus haut, rappelant l’autre nom de Conan, à savoir Amra le lion, l’aspect du trône reste rustique, primitif, sauvage, comme son roi.
La figurine est un peu plus habillée que les autres issues de la même série. On appréciera les protections métalliques sur les avant-bras et jambes de très belle facture.
Un casque est livré, histoire de rappeler qu’un roi de ces temps barbares est avant toute chose un guerrier. On peut le lui mettre sur la tête mais ça lui donne une tête de nœud je trouve. Mieux vaut le laisser dans un coin de la dalle de marbre.
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