samedi 20 octobre 2012

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Il y a des amateurs qui ont plus de talent que les dessinateurs soi-disant pro du moment.

5 commentaires:

  1. Ce n'est pas qu'un pb de qualité mais aussi de délais.
    Ne perdons pas de vue que la plupart des artistes de comics font de la production. En masse. Aujourd'hui beaucoup sinon tous produisent des esquisses ensuite envoyées par voie électronique et terminées en studio (et quand je dis "terminées" je devrais plutôt dire que l'autre moitié du travail y est faite...). Certains stakhanovistes du crayon (la plupart du temps la planche graphique de nos jours en fait) ne voient même jamais leur travail final. Ce n'est pas leur faute, c'est l'industrie qui a changé. Cela n'encourage pas à la qualité et les variations de niveau d'un titre à l'autre avec pourtant le même dessinateur peuvent donc être significatives.
    Les dessinateurs de talent se font rares, pas qu'ils n'existent plus, mais qu'ils ne tiennent plus le rythme. Je sais que tu ne les aimes pas forcément donc ce ne sont pas de bons exemples à tes yeux sans doute, mais des mecs comme Alex Ross ou Jim Lee sont incapables d'assurer une série mensuelle sur un long rythme, c'est comme ça.
    L'auteur de ce dessin est sans doute un artiste formidable, mais qu'il assure un rythme de production aussi effréné avec la pression de l'industrie et on en reparle ...

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    1. Alex Ross est plus un peintre qu'un dessinateur à mes yeux et j'aime beaucoup son style. Pour Lee, je passe. Quant au rythme, comment font les dessinateurs japonais avec un épisode par semaine?

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    2. Je ne connais pas spécifiquement la production japonaise alors tu m'amènes sur une pente où je vais sans doute glisser. Ce que j'ai pu en voir c'est que beaucoup de séries que j'ai eu en main comme Hunter X Hunter ne dépassent pas le stade du crayonné (avec beaucoup de mouvement, beaucoup d'enthousiasme et une belle dynamique souvent absente des souvent très statiques planches US ... mais bons des crayonnés quand même) et sont donc sans doute un peu plus rapide à produire. Pas de colorisation la plupart du temps à moins que cela ait beaucoup changé (certes ce n'est pas le dessinateur qui colorise de nos jours mais ça affecte son agenda de production).
      Et enfin, et surtout, je crois savoir que les mangakas sont des auteurs propriétaires de leur production intellectuelle, de "vrais" artistes que je rapproche davantage des romanciers que des dessinateurs/salariés/larbins de la Marvel et consorts. Pour autant que je sache, certes ils produisent ptê certaines œuvres à un rythme effréné ... mais que font-ils d'autre que leur série justement ? La plupart des dessinateurs US, très conscient des limites du fait de faire du bon travail de commande pour les majors de l'industrie, ne se cantonnent que rarement à cela et ont très souvent des projets et séries à part en plus, webséries, comics publiés en "creator owned" c'est à dire totalement à eux, ou encore travaux publicitaires, etc... Qui plus est les contrats d'exclusivité se font rares et il arrive qu'un dessinateur puisse travailler pour Marvel, DC et par exemple Dark Horse dans la même année.
      Ce n'est donc pas parce que, par exemple, on ne voit en France Frank Quitely que sur X-Men qu'il ne fait QUE X-Men ... En revanche si je ne m'abuse quand un mangaka fait une série surtout à succès il ne va produire QUE ça pendant un bout de temps ... Non ?

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    3. Exact. C'est d'ailleurs un truc que les mangaka ne comprennent pas, comment peut-on faire dessiner un personnage très connu par quelqu'un d'autre? Et j'avoue que moi aussi, j'ai parfois eu du mal dans les comics à changer. Quand Byrne a largué les X-Men, on a senti de suite une énorme différence. Même chose pour Iron Man période Romita/McLeod.
      Pour les mangaka, la méthode de production est aussi très rapide, mais le processus de travail reste très contrôlé par le dessinateur principal. Il utilise son propre studio regroupant ceux qui encrent, tracent, et s'occupent de la partie ordinateur. Ils sont souvent salariés par le mangaka lui-même. Y'a pas de dessins crayonnés qui part dans la nature et que le dessinateur ne revoit plus. Ce sont deux écoles très différentes. Mais on a ça aussi en France finalement, nos personnages ne changent jamais de dessinateurs, jusqu'à ce qu'ils claquent évidemment. Et ceux qui arrivent ensuite doivent dessiner pareil que le défunt, à de rares exceptions près (Spirou). Il n'y a vraiment que dans le comics qu'on peut, d'un épisode à l'autre, changer de dessinateur. C'est parfois très déplaisant.

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    4. C'est une industrie très différente. Il faut dire que certains personnages ont 70 ans ... Le pb de départ c'est que des personnages ont été créés par des auteurs qui ne les possèdent pas et que ces personnages ont eu un succès colossal et parfaitement inattendu.

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