lundi 29 février 2016

COFFRET DE BRAS BIONIQUES L'HOMME QUI VALAIT TROIS MILLIARDS CRITICAL ASSIGNMENT ARMS THE SIX MILLION DOLLAR MAN - KENNER

En 1978, je venais d’emménager dans un nouvel appart, plus grand. Un F3. Ça nous changeait du précédent deux pièces au troisième étage sans ascenseur d’un immeuble pourri dans lequel j’avais vu défiler mes cinq premières années de vie.
Mes parents devaient se sentir fiers, il y avait là-dedans de la promotion sociale. Très éloigné de ces histoires d'ego et d'image renvoyée aux autres, chose qui n'a pas tellement changé depuis, je respirais à pleins poumons l’enivrant parfum de la nouveauté puisque je découvrais ce qu’était que d’avoir une chambre pour moi tout seul. « MA » chambre ! J'étais enfin propriétaire. Le temps où je louais un bout de moquette du salon ou un coin de cuisine pour y jouer était derrière moi. Ces quelques mètres carrés fermés par une porte seraient désormais mon univers à moi, rien qu’à moi ! Paradoxe ultime, en étant enfermé, je me sentais libre.

Une fois la pièce nettoyée, ma mère et son bon goût caractéristique s’était chargée de la déco de cette chambre. Tapisserie aux motifs géométriques mêlant l’orange, le vert pomme et le beige, moquette bouclée chinée vert foncé, un mobile en paille était même suspendu au plafond et s'agitait au moindre courant d'air… A l’époque, je voyais tout ça comme merveilleux. L’année suivante, histoire d’y apposer ma propre touche, j’accrochais un poster de Goldorak sur le mur en face de mon bureau. Et sur les carreaux des fenêtres, quelques décalcomanies, toujours du robot de l’espace, y furent apposées. Que pouvait-il bien m’arriver ?

Nouvelle baraque, nouvelles habitudes. Enfin, presque. Il a fallu du temps pour que nous prenions nos marques dans ce quartier tout neuf, pourtant pas très éloigné de notre ancien appartement. Pendant près de deux ans, mes parents gardèrent l’habitude de se rendre dans leurs mêmes petits commerces qu’avant. Tout cela supposait des détours invraisemblables pour faire les courses mais j’imagine qu’ils ne voulaient pas abandonner tous ces braves artisans qui devaient, en plus, très bien les servir depuis le temps. Et puis vous savez comment c’est dans ces échoppes, on ne vient pas que pour acheter mais aussi pour échanger un moment de convivialité avec des gens que l'on connaît plus ou moins.

- Bonjour madame Machin, comment allez-vous aujourd’hui ? Alors, vos hémorroïdes, ça va mieux ? Ah ben oui, ça soulage la graisse de hérisson, j'vous l’avais dit ! A la pleine lune, mon cousin s’en applique aussi. Vous savez, celui qui est marié avec la fille Bidule, celle qui louche ! Bon, 150 grammes de bifteck haché pour le p'tit ? C’est parti !

Pour ma part, en dehors du trajet pour me rendre à l’école primaire et revenir, ce nouveau coin était un mystère dont je me fichais éperdument. Excepté pour les Livres Dont Vous Etes Le Héros, je n’ai jamais eu l’âme aventureuse. Je ne le visitais que lors de très rares sorties, et encore, je regardais à peine. Mais j’eus un cours particulier en tombant malade fin 1979 ou peut-être tout début 80. Rien de grave, juste une faiblesse enfantine. Le traitement exigeait une série de piqûres hebdomadaires pendant un mois. De la Gammaglobuline. J’adorais le nom. Sans doute à cause des missiles Gamma…
Tous les samedis, en fin d’après-midi, mes parents m’emmenaient, chez un toubib ou un labo je ne sais plus, pour ma piquouze. A cet âge-là, certains gamins jouent aux cow-boys, moi c’était au cobaye...
Une fois la came injectée, nous rentrions en flânant dans ce nouveau quartier, repérant ainsi quelques commerces de proximité qui ne tarderaient pas à chambouler les habitudes bien ancrées de mes vieux. Et puis surtout, il y avait la librairie. Elle était vraiment très proche de chez nous, 200 mètres à peine. J’avais très vite compris que cet endroit était synonyme de plaisir pour moi. Le peu que j’y étais allé pour l'instant, j’en étais toujours ressortis avec un Pif Gadget ou un Goldorak entre mes petites mains.

Samedi après-midi, encore. Il fallait aller faire la piqûre. Cela faisait peut-être deux fois que j’y allais. C’était devenu une routine. Préparation, habillage, peignage de la tignasse indomptable dans la glace etc. Papa et maman s’en allaient livrer leur seul et unique héritier aux affreuses expérimentations des laboratoires pharmaceutiques… Bizarrement, ça ne me faisait rien. Pas d’angoisse particulière, et cela tenait probablement au nom « Gammaglobuline ». Commençant tout juste à me mettre aux Strange et compagnie, j’imaginais que, peut-être, cet étrange sérum me filerait des super-pouvoirs…
Une fois le barrage de la salle d’attente franchi, je me retrouvais dans une autre salle, blanche, aux néons de lumière froide, et il fallait que je me mette topless devant des inconnus. De la visite médicale scolaire…
J’avais été brave encore cette fois, je n’avais pas pleuré. Instinctivement, je détournais les yeux de l’aiguille et c’était ça le secret. Quand c’est bien fait, vous ne la sentez même pas. « Au revoir docteur, à la semaine prochaine ! » Une de moins. Comme un taulard comptant ses années de ratière, j’inscrivais mentalement un petit trait supplémentaire sur mon mur intérieur.
Cette corvée de faite, nous rentrions doucement à la casa en nous aventurant un plus loin à chaque fois dans le quartier et j’entendais les commentaires hautement intellectuels de mes parents sur leurs fabuleuses découvertes.

- Oh, là, il y a une boucherie-chevaline, le cheval, c’est bon ! Il faudra qu’on y aille ! Et là, un pressing ! Comme c’est pratique ! Il n’y en avait pas avant dans notre coin !

Passionnant… Bon, on peut rentrer ? J’ai faim, froid et une bataille spatiale à livrer avec Goldorak !...

Sur le chemin du retour, nous passions toujours devant la librairie en dernier, histoire de faire un peu de lèche-vitrine pour moi. Même si elle était probablement fermée vu l'heure, ce serait bien le seul moment à peu près sympa de cette journée. Sympa ? Ce serait mieux que ça ! Il allait se passer quelque chose d’inoubliable pour moi. Le souvenir s’est gravé à vie dans ma mémoire. Le soleil se couchait, un ciel assez orangé, pas grand-monde dans la rue. Nous passâmes rapidement devant cette librairie, et, dans la vitrine, sur le côté droit, en hauteur, posée sur une étagère en verre, au milieu de livres scolaires, BD franco-belge et autres cartables, il y avait une boîte rose et blanche. Point de dragées dedans. Juste trois bras bioniques pour la figurine de L’Homme Qui Valait Trois Milliards, figurine que j’avais déjà à ce moment là. Méga baffe !
J’adorais Steve Austin depuis déjà quelques années, je l’avais découvert avant Goldorak, j’avais 4 ou 5 ans et c’était devenu mon idole, sans doute la première. Un mec à moitié machine, je voulais être ça quand je serai grand ! Grâce à cette série télé, j’avais développé une sorte de fascination débile pour le côté « électronique » de l’époque, les gros transistors, les potards, les câbles et autres circuits imprimés, ringards maintenant mais si modernes à ce moment là. Ça me faisait rêver. Alors imaginez ma réaction devant ces trois petits bras musclés, transparents, avec des espèces de circuits peints dessus.
Ce coffret de bras bioniques, je n’ai pensé qu’à ça toute la semaine. Le dessin où il tire un rayon sur cette boîte m’a complètement tourneboulé, et je n’attendais qu’une chose : le prochain samedi et ma nouvelle piqûre pour revenir vers la librairie et le revoir.


Samedi suivant. Enfin ! RDV médical, allée, attente, suivant, déshabillage, aiguille, désinfection, injection, on remet son sous-pull nylon et par ici la sortie. J’étais tellement obnubilé par le fait de revoir le coffret que je n’avais même pas senti l’aiguille perforer mon jeune cuir ! Une seule chose comptait ce jour là : les bras bioniques !
Entraînant mes géniteurs, il me tardait d’arriver devant la vitrine pour juste rezieuter la boîte. Je faisais bien attention à ne pas trop les gonfler ni les agacer car je me disais, innocemment, qu’en leur faisant des yeux de chien battu, je me le ferais offrir… Et puis merde ! J’étais malade quoi ! J’étais prêt à user de tous les subterfuges pour l’avoir. On connaît les gosses puisqu'on en a forcément été un.
Mais en arrivant devant la vitrine, plus de coffret. Il était déjà parti, vendu à quelqu’un qui, sans doute, ne le désirait et méritait pas autant que moi. Grosse déception. Toute cette attente, cet espoir, pour rien.
La jeunesse fait qu’on oublie assez vite tout ça. Les mômes de cet âge-là sont des bouteilles de soda. Ils s'éventent très vite mais il suffit d'une nouvelle lubie pour que les p'tites bulles s'agitent à nouveau. Je jetais à la poubelle la déception mais je gardais précieusement le souvenir de la découverte de ce coffret dans un coin de ma tête et il ne m’a jamais quitté. A chaque fois que je voyais du Steve Austin, aussi bien la série que les jouets, un flash mémoriel me revenait sur cet épisode, toujours plus beau et doré.

Avec les deux trouvailles bioniques récentes en brocante, le blister et le bras recouvert de sa peau, je me suis dit que c’était un signe et cela a réveillé mon appétit sur "l'homme nucléaire" comme on l'a appelé dans les pays d'Amérique latine. C’est désormais clair. Pour moi, il y a Goldorak en premier, mais Steve est juste derrière. Que ce soit en jouet ou en série, L’Homme Qui Valait Trois Milliards me hantera délicieusement toute ma vie. Le nombre d'heures que j'ai passé avec cette figurine...
Quand j’ai proposé à ma Rouquine de nous constituer un coin « bionique » à la maison, elle a de suite dit oui. Elle aussi a pas mal rouillé devant la télé à la fin des années 70 à regarder les aventures du colonel Austin mais aussi de sa future femme, Jaime Sommers. Mais voilà, pour trouver du bionique en brocante, ça ne se décrète pas, c’est au petit bonheur la chance et je me voyais mal attendre entre une semaine et trente ans pour le prochain item.
Connaissant ma proverbiale patience, elle m’orienta logiquement vers Ebay. Je n’y avais jamais mis les pieds. J’avais vu des annonces, comme tout le monde, mais jouer les marchands de tapis en version 2.0, non.
Après quelques conseils et démos de ma chère et tendre, je me lançais. Le soir même, j’avais claqué « un peu d’argent » en boîtes rose et blanche, plus ou moins en bon état, sans parler des lots en loose. Des quatre coins du globe, du très lourd était en partance pour chez moi et j'avais une idée derrière la tête pour la suite.
Relativisons. Steve Austin déchaîne assez peu les passions. On est loin de la folie spéculative des Popy avec des prix complètement dingues. Tant mieux pour moi. Peut-être qu'un jour, ça les vaudra qui sait ? La Rouquine me disait que ça ne peut que prendre de la valeur.

Le coffret de bras bioniques fut évidemment raflé dès le début, vendu par un français et à prix sacrifié. Le truc n’avait jamais été ouvert. Sa réception fut un moment d'émotion pure.

Vous avez vu le recto plus haut, voici le verso.

All in one!

Détail irrésistible, le prix en coin, sans doute des francs, et le sticker d'importation. Notez qu'une boîte entièrement francisée existe aussi. Acheter des vieux jouets exclusivement en boîte n'est pas un truc déterminant chez moi. J'en ai même rien à foutre. Les névrosés qui ne jurent que par leur blister immaculé et scellé qu'ils n'ouvriront jamais, vous savez ce que j'en pense. Il se trouve que là, ces bras étaient dispo emballés et à un prix assez dérisoire, alors... Le prix et l'état général, c'est ça qui compte chez moi.

Extraction.

J'ai mis du temps à me dire qu'ils étaient enfin à moi. Plus de 37 ans après... Ça fait bizarre. Le spectre du petit garçon qui les avait vus était à mes côtés et souriait.

La notice, recto.

Verso.

On ôte le couvercle.

Les peaux sont toujours là. Merci de ne pas dire en commentaire ce que ça vous évoque...

Sous les bras, le T-shirt. Ça aussi, ça me faisait saliver. J'en ai récupéré deux autres depuis.

Bon, commençons. Prenez votre Steve.

Mettez-le topless.

Prenons le premier bras qui vient, le "neutralizer arm with karate action". Rien que ça! Comme vous pouvez le voir, la peau n'a jamais été forcée par l'articulation.

Aucun problème de fixation.

Ikea Man, l'homme en kit...

La peau peut se dérouler je pense mais il faut salement forcer. Ça fait plus de 35 ans qu'elle est comme ça, elle a pris le pli et c'est un coup à la bousiller. Alors, no way! De plus, pour profiter du bras, mieux vaut qu'il soit écorché.

Articulé au coude.

Le fait que ces bras soient transparents ajoute un plus, ça change du bras gris classique. Notez que la dernière mouture de Steve Austin, celle avec le "biosonic arm" parue en 1978, n'avait plus le bras gris. On reviendra dessus prochainement.

Mettons le T-shirt.

Un trou est prévu pour le bouton dorsal qui fait monter le bras. Au fait, il fonctionne maintenant. On appuie dessus et le bras se lève. Je ne sais pas pourquoi il ne fonctionnait pas quand ma douce me l'a filé. Mais bon, tant mieux.

Alors, ce bras a une sorte de coup du lapin en version karaté. Vous le relevez au maximum et il se bloque.

Pour le débloquer, vous appuyez sur le bouton rouge au coude.

Et paf! Ça se déplie d'un coup sec. On était en pleine mode de karaté à la fin des années 70, ceci explique sans doute cela. Et puis il y avait Big Jim aussi qui faisait la même chose.

Passons au "neutralizer". Dans le haut du bras, un compartiment.

On l'ouvre, dedans un mini pistolet bleu.

Ça sent bon le ringard.

Dans la mimine...

...et feu!

Un petit câble le reliant au bras aurait été sympa.

Second bras, le "oxygen supply arm".

Dans l'avant-bras, une bouteille d'oxygène. C'est son bras pour aller faire de la pêche sous-marine...

Le pied ces micro-circuits.

Articulé lui aussi.

Une espèce de plan ou de notice dans le bras.

Là aussi, un compartiment.

On l'ouvre et on essaye de sortir ce qu'il contient, à savoir un masque en caoutchouc relié à un câble. Hélas, le truc est plié et rangé depuis plus de 35 ans et c'est un coup à le démolir, surtout que le caoutchouc a mal vieilli. Je n'irai pas plus loin.

Par contre, j'ai un second bras à oxygène, récupéré dans un lot. Il a vécu lui, il n'a plus sa peau comme vous le voyez mais il sera parfait pour montrer son contenu.

Une fois déplié, cela donne ça.

Là aussi, le masque n'a pas supporté le temps, le caoutchouc a séché, s'est fissuré et brisé par endroit. Nous ne verrons jamais Steve avec ça sur la tronche. On survivra je pense.

Enfin, le dernier bras, le "laser arm", celui qui me fit mouiller mon slip Petit Bateau en 1979/80.

Détail du bordel électrique.

Verso.

Pour déclencher le laser, la main bascule sur le côté.

En joue...

Feu! Il faut appuyer sur la main pour déclencher un bouton. Comme vous le voyez, ça fonctionne parfaitement.

Dans la pénombre, c'est mieux.

Jouons les Rudy Wells.

On soulève la partie supérieure du bras, on y voit la pile, les contacts, l'ampoule etc. Avec une LED, ça serait encore mieux.

Le jour même de la réception de ces bras, je me suis senti obligé de retourner à la librairie de mon enfance, qui n’existe plus désormais. C’est devenu une sorte de boutique-entrepôt. Les présentoirs non plus ne sont plus là. J'avais un ciel gris et pluvieux au lieu de soleil orangé. Comble de tout, la grille était fermée. Mais qu’importe. La grande vitre, elle, reste la même. L’endroit aussi. C’est comme un mur, on a beau le repeindre, il reste et témoigne silencieusement pour ceux qui savent.
Pendant que je faisais cette photo, des gens sont passés derrière moi et je les voyais me mater dans le reflet de la vitre, se demandant ce que je pouvais bien faire avec cette boîte rose au bout du bras. Laissez tomber braves gens, vous ne pouvez pas comprendre. J’essaye juste de remonter le temps par mes propres moyens. Je dois avoir une case en moins.

17 commentaires:

  1. "Bio-ioniques".
    Les bras bio-ioniques.

    RépondreSupprimer
  2. Dans le roman c pas un bras laser mais un œil laser qu'il a.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Jamais lu bizarrement, ça doit pas être simple à trouver maintenant ça, surtout en VF.

      Supprimer
  3. Ce qui est fou c'est que la pile n'ait pas coulé depuis le temps, et qu’elle fonctionne toujours.

    RépondreSupprimer
  4. Très très belle review. J'ai beaucoup aimé le dernier paragraphe et la dernière photo.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les psys pourront l'expliquer je pense...

      Supprimer
    2. Moi je sais ce qu'ils diront en voyant cette photo : qu'après 7 ans de blog tu casses tjs pas des briques en photographie lololololololololololololololololololololol

      Supprimer
  5. ARRGH, "les névrosés", les spéculateurs tu veux dire, les types qui parient sur le fait que les boites scellées se revendront bien mieux dans 30 ans, qui supputent que les armées de Véga n'auront pas réussi à détruire la terre :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Beaucoup ne sont pas des spéculateurs et encore plus sont persuadés que, jamais, ils ne vendront leurs pièces. Mais il y a un commandement que tout collectionneur devrait savoir: toutes les collections finissent un jour sur Ebay. Toutes!

      Supprimer
    2. Même les tiennes donc ?

      Supprimer
    3. Ma collection ne vaut rien, c'est que des trucs récents à 90%. J'en retirerai pas grand-chose si je devais la vendre. Autant la garder.

      Supprimer
    4. Le nouveau devient vieux, et le has been hype. The times they are a changin.

      Supprimer
  6. Dommage qu'il n'avait pas des trucs aussi cools dans la série.

    RépondreSupprimer
  7. J'ai l'impression de lire l'histoire de ma vie...Pas mal de points communs avec toi, du haut de mes 42 ans...

    RépondreSupprimer
  8. rien sur la fixation des bras. Difficile à enlever ou pas ?

    RépondreSupprimer