Dr. Doom, plus connu chez nous sous le nom de Docteur Fatalis, est un de ces ennemis fascinants et qui peut vous faire préférer le « mal » au « bien ». Après tout, le mal, le bien, ce ne sont que des points de vue. Crée en 1962 (et oui), Fatalis a su évoluer avec le temps. De « vilain » complètement mégalo avec une cape (ça va ensemble), parlant quasiment de lui à la troisième personne, il s’étoffa pour devenir finalement crédible à la fin des années 70 et l’un des ennemis les plus plébiscités par les fans. Génie absolu en sciences, robotique, pratiquement l’égal de Dr Strange en arts mystiques, Fatalis se démarqua surtout par sa ruse et sa façon de se mettre au-dessus de la masse. Par exemple, dans une réunion de « vilains » prestigieux, regroupant entre autre Loki, Crâne Rouge, Magnéto ou le Caïd, il envoya un robot à son image, juste pour voir. N’étant finalement pas intéressé par le projet de tous ces clowns, lassé, il fit exploser le robot devant eux, pour bien leur montrer tout le mépris qu’il leur inspirait et à quel point il leur était supérieur. On se souviendra également de ses vols successifs de pouvoirs fameux (Silver Surfer, Galactus, Beyonder) et de son « léger » complexe d’Oedipe. Rarement le « mal » n’aura été aussi tentant qu’avec ce genre de personnage.
Bien porté par un trip Marvel Select au début de l’année, je me suis laissé tenter par cette figurine, pourtant moins « brutale » que les autres dans le sens « mastoc ». C’était peut-être pour moi une façon de retrouver la figurine de Fatalis des Guerres Secrètes que j’avais achetée en 1985.
De suite, on sait qu'on a affaire au Fatalis des années 60, avec une armure un peu ronde.
L'aspect est très respectueux de cette époque.
La cape, en caoutchouc souple, est amovible.
Mais non, il n'a pas de sacoche sur le côté...
Bonne peinture.
Ah ces mégalos et leur besoin de mettre leur nom ou leurs initiales sur leurs fringues... On se rappelle de la chaise de Tony Montana dans Scarface.
Son armure deviendra plus anguleuse avec le temps. Dans la série 2099, elle est on ne peut plus lisse.
Figurine articulée mais avec la cape, c'est pas simple.
Alors, on l’ôte. Ils auraient pu fournir un mini porte-manteau dans la boîte...
Ne vous fiez pas à son allure de boîte de conserve, son armure rivalise de technologie avec celle d'Iron Man.
Comme ça, il me rappelle ma figurine des Guerres Secrètes. Je l'ai beaucoup aimée à l'époque.
Sous son masque de fer, le visage d'un homme défiguré et qu'on a plus ou moins vu suivant les comics.
La "jupe" est en caoutchouc également.
Excellent équilibre.
Même si le personnage pourrait s'y prêter, on va éviter le salut nazi là hein...
A sa ceinture, dans un holster, un flingue.
Modèle déposé.
Démonstration.
Il a remis la cape, il faisait froid. A moins que cette photo ne date d'un autre jour...
Grâce à sa taille articulée, il est impossible à surprendre...
Le frère caché de Louis XIV?...
Une stature impériale.
Sculpture sympa, pas la meilleure du monde mais tout à fait acceptable.
Un trône est livré avec la figurine.
Pas mal à regarder comme ça.
Imitation bois en plastique véritable!...
Les tentures, rotatives, sont en carton, le même genre que celui qui est ondulé dans les boîtes de biscuits. C'est très bizarre.
L'emblème, de bon goût...
En fait, ce trône est ultra cheap, en plastique très léger.
Ça sonne creux...
Enfin, ça supportera bien les fesses métalliques de Victor...
Tous les matins, Victor monte sur son trône...
Une main supplémentaire est livrée, elle tient une coupe.
Petit changement.
Et voilà, un monarque heureux.
Une armure, un trône, un mojito, que demander de plus?
Des gonzesses peut-être? Moui... Mais Fatalis a toujours préféré sa mère alors bon...
- "Faites entrer les manants!"
Question trône, j'avais déjà la dose avec celui de Conan, acheté en 2008 et chroniqué ici en 2009 (ça ne nous rajeunit pas).
Fatalis : - (...) et là, je dis à Red Richards: "Va renifler le cul d'un ours! Mes calculs sont justes!" Hahaha! Ah, il n'a pas aimé! Enfin bref, il avait raison.
Conan : - Mmmrbl.
Fatalis : - Eh, il a l'air sympa ton casque là, tu me le prêtes?
Conan : - Mmmrbl.
Conan : - Mmmrbl.
Fatalis : - Eh, il a l'air sympa ton casque là, tu me le prêtes?
Conan : - Mmmrbl.
Fatalis : - Putain, je crois que ch'uis bourré moi...
Arrivage.
Verso.
Désossage.
Années 60 staïle...
Comme les oignons, il y a plusieurs couches dans une boîte Marvel Select...
Extraction du trône. Il faudra monter le blason.
Allons-y! Robocop derrière supervise (j'ai reçu ces deux figurines en même temps).
Plaqué or...
Et voilà!
Une figurine amusante. Pas l'extase mais pas de déception non plus. Les fans de Fatalis peuvent se laisser tenter sans risque.
Doom.
RépondreSupprimerUn nom qui raisonne comme un claquement, la promesse d'une menace. De fait, Vic est l'un des villains les plus anciens et les plus emblématiques du Marvel Universe. Vous le présentez comme "ringard" à ses débuts, c'est vrai sans l'être. Personnage des années 60, il emprunte beaucoup d'éléments au traditionnel savant fou mais s'en démarque en des points très importants. Dès le départ ou presque ses objectifs bien à lui (certes humilier Richards, certes conquérir le monde, mais pour le bien de ce dernier ! Et aussi sauver sa mère) et le caractère infiniment tragique de sa jeunesse (Stan aurait tout aussi bien pu raconter l'enfance d'un futur héros) le mettent à part, presque "victime" du monde auquel il le rend bien ! Et monarque, immunité diplomatique, etc... Sans être original, son lien avec la famille Fantastique est également très fort. Le succès du personnage sera immédiat. Bien sûr il souffre de sa date de naissance (sixties) et de séries encore très naïves et "héroïcocentriques" (des gentils qui ont toutes les qualités, des villains qui ont presque les qualités de leurs défauts). Et le personnage est dans l'esprit de Stan et surtout de Kirby bien plus complexe qu'il n'y parait : qui n'a pas vu ce dessin de Jolly Jack, dans lequel un Fatalis démasqué révèle... une minuscule balafre, à peine remarquable ? On comprend ainsi que ce que le Doom de cette époque cache, c'est surtout la marque de son propre échec. Personnellement je trouve cette vision du personnage fascinante.
Vous dites "jamais le mal ne fut si séduisant", je plussoie et ajoute "jamais si proche du bien". En temps de crise cosmique ou mystique d'ampleur, le seul villain qui puisse devenir allié des héros presque "naturellement" c'est Doom, avec Magneto. Et d'ailleurs pour les mêmes raisons que Magneto en somme : il s'en est fallu de très peu que Doom ne soit un héros, un vrai. Il aurait pu faire partie des FF si son ego ne l'en avait pas empêché, il aurait pu aussi être le Sorcier Suprême sans problème. Et effectivement, les années 70 et plus le montreront : Doom ne cherche pas "le pouvoir" en soi, son but est le bienfait pour l'humanité. Sa mégalomanie rend sa gouvernance indissociable de ce bien, mais les faits parlent pour lui : en Latvérie, pas de chômage, pas de crime, pas de pauvreté, pas de terrorisme. L'affiche Doom/Obama de l'autre jour ne m'en a fait que plus rire :)
Hormis Richards lui-même, Doom a pris le pas à un moment ou l'autre sur quasiment tous les individus/équipes de l'univers Marvel quelque soit leur puissance, culminant jusqu'au Top BD Fatalis Imperator où un Doom vainqueur mais lassé de la suzeraineté mondiale se laissera finalement détrôner par des héros autrement impuissants. Comme en amour, la conquête est la moitié du plaisir.
Le jouet ? Quel jouet ? Ah oui !!! Moi aussi j'avais adoré le Doom de Secret Wars dans les années 80 (sans cape, avec l'armure "Beyonder"). Cette version MS est belle mais elle a en effet ses défauts. L'aspect général très Kirby est cependant un peu insatisfaisant, je ne sais pas trop pourquoi, sans doute des jambes un peu cagneuses. La cape est belle mais le capuchon rend un peu bizarre, il fait trop poncho je suppose.
Le trône est bien mais fragile, et puis ne pas pouvoir l'assoir avec sa cape c'est un peu naze. Sinon pas mal quand même.
Il n'y a pas que moi qui pond des pavés... ;)
SupprimerFatalis a émergé chez moi avec l'épisode d'Iron Man lorsqu'ils sont envoyés dans le passé au temps de Camelot. Là, on découvrait un autre Fatalis, rusé, intelligent, sûr de lui. Ça changeait du clown en cape. Je n'ai jamais oublié ces épisodes. La grande période d'Iron Man.
Michelinie/Romita Jr, duo gagnant !
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