lundi 2 janvier 2017

SUPER SHOGUN, C'EST FINI !

Et oui, tout a une fin dans ce fichu univers et Super Shogun devait s’arrêter un jour ou l’autre, et ce jour est arrivé. Quand même, huit années de vie, c’est plutôt pas mal, surtout dans ce milieu par essence éphémère et, pour tout dire, totalement improductif.

Faisons les comptes en arrondissant légèrement. Près de trois millions de visites, quasiment quatre millions de pages lues, 8000 posts (les pubs ne sont pas comptées), 9000 commentaires, exactement 461 reviews, des tonnes de catalogues de jouets inédits et autres vieilles BD introuvables scannés, 6 vitrines, 5 go de photos, une Rouquine... Bon, je pense que la mission que je m’étais assignée, sans que personne ne me demande quoi que ce soit, a été remplie.

Pourquoi cet arrêt ? Tout simplement parce que ce blog ne me rapporte plus rien ou presque, même si l’audimat est toujours présent. Je n’ai pas envie de me forcer à tenir un truc simplement parce que ça marche. Je n’ai pas de problème d’ego de ce genre. Je suis allé au bout de ce que je voulais faire. Autant s’arrêter en pleine gloire, si une moyenne de 1000 visites par jour est une gloire évidemment…



De tous les sites que j’ai pu pondre depuis maintenant 16 ans, Super Shogun est mon préféré, parce que le plus personnel. Il m’a servi de thérapie pour certains souvenirs d’ailleurs. Je me suis beaucoup amusé à le tenir et ça n’a jamais été une corvée.
Quand je le « feuillette », je me remémore pas mal de choses. Il y a énormément d’empreintes dans ce truc. Les connaissances qui y ont participé ainsi que quelques « chéries » également, sans parler de mon état d’esprit, si j’étais bien ou pas, lors de la rédaction de certaines reviews. Mes amis, mes amours, mes emmerdes…

Super Shogun intéressa des gens comme moi je pense. Des nostalgiques du siècle passé qui eurent la chance d’avoir une enfance dorée, protégée et gâtée et qui n’ont jamais vraiment très bien compris le concept d’être adulte. Si cela n’avait tenu qu’à eux, ils auraient bien eu 8 ans toute leur vie. La perte de cette enfance a toujours été une blessure ouverte pour eux, une mutilation, comme l’amputation d’un membre, et essayer d’en retrouver des morceaux, même des bribes, ça n’avait pas de prix.

D’autres venaient aussi car ils ne se sentaient pas vraiment attirés par le milieu des collectionneurs, ou en avaient fait partie mais avaient largué l’affaire après avoir compris ce que c’était. Ils collectionnaient toujours mais en étaient revenus de cette fameuse communauté et, lire les posts d’avis contraires et tranchés, ça les changeait des classiques phrases bateau bourrées de fautes, sans parler de ceux parlant pour ne rien dire comme on en voit tant sur les forums dédiés.


La genèse

Super Shogun est né dans ma tête relativement tôt, probablement vers la fin des années 90. Avec ma reconnexion au monde des jouets en 1994, j’ai toujours voulu faire quelque chose à ce propos. Un fanzine au début, puis avec le Net, un site.
L’idée directrice était de faire des reviews des jouets que j'achetais pour les montrer sous toutes les coutures afin d’aider des gens hésitant dans leurs achats. On sait que les photos de promo mentent le plus souvent, elles sont trafiquées, améliorées et si ça coince quelque part, ce n’est pas la marque qui vous le dira.
Je voulais faire ce genre de reviews avec mon propre style, à savoir ironique, amusant et rentre-dedans. Tout devait être fait à l’aide de photos. Pas de vidéo, même si l’idée m’a tenté au début. C’est vrai que c’est bien plus parlant en vidéo mais bon, je n’avais ni le matos pour ça ni les programmes ensuite pour faire du montage. Et puis ce côté exhib’ ne me plaisait pas du tout. Au bout d’un moment, si votre truc tourne bien, vous finirez par être connu. Pour certains, c'est le but et pour d'autres, le moyen de se faire repérer par un producteur, en en rajoutant dans la flatterie. Pas de ça chez moi et je veux continuer à bouffer tranquillement au resto.

J’ai commencé à vraiment vouloir m’y mettre en 2008. Sortant d’un bide intégral dans une tentative de SARL éditrice à plusieurs, ruiné par le RSI, j’avais un grand besoin de m’aérer la tête et de me retrouver. De plus, j’émergeais tout juste d’un cycle de plus de 15 ans de japoniaiseries regroupant correspondants, manga, anime et Jpop. Je ne pouvais plus voir un grain de riz en peinture. Je décidais de m’attaquer enfin à ce site sur les jouets que j’avais en tête depuis tellement d’années. Et en solitaire ! Plus besoin de demander aux autres s’ils sont d’accord sur une de mes idées.

A l’époque, je voyais ce futur site comme un truc énorme, un « portail », c’était la mode. Cela impliquait une grosse structure, un CMS en php. Le problème, c’est que je suis un créatif, pas un programmeur. Trouver des idées, pas de problème, mais le code et le graphisme, c’est pas du tout mon rayon. Comprenant que je ne pourrais faire ça tout seul, je revenais au fameux travail à plusieurs, et ça ne m'enchantait guère.

N’étant pas encore officiellement en couple à ce moment-là, j’avais encore beaucoup de monde autour de moi. Après avoir prospecté, deux copines acceptèrent. Une pour le code, l’autre pour le graphisme. Je n’avais plus qu’à attendre. Et j’ai attendu…

Dès le début, ça a coincé. Rien ne venait. Si ce n’était pas ma codeuse, c’était ma graphiste qui faisait défaut et toujours avec un déluge d’excuses. A ma question « Alors, ça avance ? », on me répondait :

- Ah ben non mais là, je suis un peu malade !
- Ah ben non mais là, je suis en vacances !
- Ah ben non mais là, je suis avec mon copain !
- Ah ben non mais là, c’est mon p’tit grand-père qui est malade !

Tout cela m’a rapidement gonflé. S’il y a bien quelque chose que je déteste, c’est de dépendre de quelqu’un et d’attendre après les autres. Quand je veux que quelque chose soit fait, il doit être fait, tout de suite, parce que je marche comme ça moi-même. Je suis journaliste et lors de la commande d’un article, il peut être pondu en une semaine, voire moins si besoin est. Je suis habitué à travailler comme ça. Pour d’autres, c’est mission impossible.
Certains vont me dire que c’était gratuit, fallait peut-être pas trop en demander. Certes, mais je considère que lorsqu’on s’engage dans quelque chose, gratuitement ou pas, on le fait, sinon on décline dès le début. La vie est très simple.
De toute manière, même en payant, le travail n’avance pas plus vite parfois. Combien de fois ai-je vu ça en tant que journaleux avec des boulets infoutus de rendre leurs articles à la date prévue ? Ils étaient pourtant payés pour ça mais non, ils n’ont jamais le temps de rien. Et ce n’est pas une fois, comme ça peut arriver à tout le monde, non ; c’est tout le temps chez eux.

La goutte d’eau arriva un soir. Ma graphiste m’informa que, par le jeu des amis des amis de ses amis, elle avait montré le bout de CMS pondu par la codeuse à un pro et c’était une hérésie bourrée de bugs.
Ce fut une bonne et une mauvaise nouvelle. Mauvaise car tout mon projet s’écroulait, et une bonne car j’angoissais assez à propos de la maintenance de ce genre de site. Le php moi, j’y connais rien du tout et ça ne m'intéresse pas. J’aurais dû prendre quelqu’un pour ça. Encore devoir dépendre d’un autre et pas de contrôle ni d’application immédiate en cas d’idée.
J’avais perdu plus de 6 mois à attendre quelque chose qui ne viendrait jamais. Il fallait arrêter les frais. Je déclarais à mes deux « associées » que je laissais tout tomber, je les remerciais tout de même pour le peu qu’elles avaient fait, et que je me débrouillerais tout seul. Ce fut la meilleure décision prise depuis longtemps.

Furax et pestant sur l’incompétence de ce monde, j’investissais Blogspot et créais un compte dans la foulée. Ce n’était pas mon plan B mais plutôt Z… A ce moment là, « blog » était synonyme pour moi de Skyblog, donc un truc de cassos illettrés. C’était pas très sexy, et encore moins crédible, mais il fallait avancer. Je me disais que ce serait une sorte de test et, qu’en cas de mauvaise expérience, je pourrais toujours sauver le résultat et l’importer ailleurs dans un truc plus sérieux.
Blogspot ne fut pas choisi par hasard. Blogspot, c’est Google et Google, c’est le Net, tout simplement. Aucune chance de voir couler la boîte ou se faire racheter par un tiers. De plus, pas de pubs intrusives dessus, et si vous décidez de mettre de la pub, vous la contrôlerez et en croquerez.

Le nom du blog avait été décidé bien avant. Il s’appellerait Toys’n Us, avec un nom de domaine prêté par une connaissance de l’époque. J’avais lu, voilà bien longtemps, au temps du Minitel, que des services faisaient leur beurre grâce à l’approximation et aux erreurs des gens. Par exemple, certains tapaient dans la précipitation « TF2 » au lieu de TF1 et se retrouvaient sur le serveur TF2 qui existait bel et bien et avait été crée pour l’occasion.
Loin de moi l’idée de vouloir prendre des parts de marché à la fameuse franchise de magasins de jouets, et je ne voyais pas bien comment d'ailleurs. C’était plus un gag opportuniste qu’autre chose. Ça me semblait une bonne idée au départ. Maintenant je vois ça comme un truc complètement con. On apprend de ses erreurs.

Le blog démarra assez vite, j’en avais sous le pied question reviews même si, extérieurement, l’interface était quasiment vide. Je pus l’habiller un temps avec une « skin » d’un soldat en uniforme-scaphandre assez classe. Je croyais à une création originale jusqu'à ce qu'on me dise que ça venait du jeu Halo…


Tout allait bien quand, en 2010, la personne me prêtant le nom de domaine reçut un courrier en AR de la part du cabinet d'avocats de la marque évoquée plus haut...
En fait, ce n’est pas le nom du blog qui m’attira ces ennuis, mais un post en images du magasin de la Défense. Je l'avais flashé au cours d'une visite pour en faire une review. Je ne savais pas que c'était interdit et j'allais l'apprendre à mes dépends. Je dois encore avoir une copie de cette lettre quelque part. C'était un véritable monument. On sentait bien le côté menaçant de la chose. « Virez tout ça ou l’on vous détruit ! » C’était clairement le message et cela allait bien plus loin que le simple nom du blog ou même la review. Je devais suivre des indications très précises. Par exemple, dans ce post, j’avais pris une photo de mon pote dans un des rayons et ajouté une légende idiote dessous, pour me payer sa fiole. On avait beaucoup ri. Les avocats moins. Dans leur lettre, il m’était interdit de me moquer des gentils clients de la gentille franchise…
Il était inutile de discuter, et encore moins de lutter, avec ce genre de mafia judiciaire et acquiescer à leurs demandes aussi grotesques soient-elles. Il fallait être pragmatique. J’avais une petite année derrière moi et je commençais tout juste à décoller. Pas question d’abandonner tout ça.

En fait, cette affaire m’a presque arrangé, je n’aimais plus ce titre. Des comiques nés en faisaient même des jeux de mot, « toys’anus » par exemple. On voit que la question anale les travaille…
Les avocats m'avaient laissé 48h pour agir... Il fallut tout changer. Débaptiser le site, killer le nom de domaine et poser dessus une interdiction, rebaptiser le site, cleaner tout le blog de ce nom, effacer la vilaine review incriminée, photos incluses et faire repartir le bousin. C’était un samedi matin je me souviens. Comme début de weekend, on a vu mieux…
Le nom « Super Shogun » fut trouvé en quelques secondes. Ce blog parle de quoi ? De super héros et de robots façon Shogun Warriors. Allez hop ! « Super Shogun », ça ira bien comme ça !
J’angoissais beaucoup de devoir tout recommencer à zéro mais, à ma grande surprise, tout repartit très vite. Cela me montra qu’un site, c’était rien du tout. Comme une vie, on naît et on meurt dans l’indifférence.

Cette histoire passée, je fis un rapide bilan. Une bonne grosse année venait de s’écouler et le fait de me mettre au blog avait totalement changé ma vision des sites. Alors que je voyais cette structure comme un truc un peu « pauvre » sur les bords, je découvrais l’efficacité de la chose de par sa simplicité et son minimalisme. Et quel repos ! Sur le tableau de bord, j’accédais à tout ce que je voulais. Des widgets furent ajoutés en quelques clics et glisser-déposer. Pas besoin de se muer en génie du code. Des notions élémentaires d’HTML suffisent. C’était parfait pour moi, je faisais tout moi-même.
Encore dans mon ancien trip de portail, un forum phpbb fut même lancé dans les premiers mois, un truc ubuesque où il fallait des permissions pour tout, même pour accorder des permissions… Je l’ai rapidement fermé, du travail en moins. Après des années passées à tenir des forums, les miens et ceux des autres, j’étais fatigué de tout ça et s’il y a quelque chose que j’ai compris, c’est qu’il ne faut surtout pas donner la parole aux gens ou alors, il faut la contrôler et sévèrement. Devant leur écran, il y a un sentiment d’impunité et comme c’est du virtuel, certains se laissent aller à des comportements qu’ils n’auraient jamais s’ils avaient vraiment la personne en face d’eux et ça dégénère toujours très vite. C’est triste à dire mais sur le Net, il faut oublier le concept de démocratie et opter dès le début pour un régime dictatorial et autoritaire sinon, c’est le bordel.

Après une courte réflexion, je décidais d‘autoriser les commentaires sur le blog. Ouverts à tout le monde au début, ils basculèrent vers la modération obligatoire en 2011 je crois du fait d’une attaque de spam russe pour nous faire acheter du Viagra et des putes. Si vous êtes chez Blogspot, il faut faire attention à ça car, si vous ne faites rien contre, Google peut croire que votre blog est lui-même une plateforme de spam et donc, s’accorde le droit de le désactiver.
Cette fonction de modération fut peu utile pour moi. A part quelques insultes chiées par des envieux et autres fanatiques timbrés ne supportant pas que l’on écorche leur seule raison de vivre, je n’ai quasiment jamais viré de comms sur ce blog, mes lecteurs se tenaient bien. Même quand je me faisais chambrer, je validais. Ça fait revenir les gens pour les lire et parfois répondre. De l’audimat en plus. Qui s’intéresse à un comm’ de toute façon ? Les rares qui les lisent les ont déjà oubliés 10 mn après…

Toutes mes photos et vidéos furent faites avec le même APN, un Cybershot Sony DSC W-110 datant de 2008. Elles furent souvent moquées pour leur piètre qualité. Trop sombres ou carbonisées par le flash, parfois floues. Je plaide coupable. Je suis un piètre photographe et je n’avais pas le temps de faire quelque chose de mieux car la photo de qualité demande du temps et je n’en avais pas. Un temps de pause de 20 mn pour chaque photo ? Et puis quoi encore ? Je faisais ma cinquantaine de tofs dans la même durée. De plus, cela nécessite aussi du matos et je n’allais pas acheter un Reflex à 1000 boules pour flasher des petits robots en plastique. Y’en a plein sur Flickr de ces gogos qui ont investi leurs allocs dans un super APN et autres objectifs bioniques juste pour ça, et souvent, leurs clichés sont aussi minables que les miens d’ailleurs. Ils sont pourtant persuadés que c’est la marque, et surtout le prix, qui rend pro et donne le talent. Mentalité Apple. On n’a jamais creusé un trou plus grand avec une pelle en or mais bon… Je rigole beaucoup en me disant que mes photos croûteuses ont été bien plus vues et partagées que les leurs.
Un truc marrant, un jour que je chassais la gueuse bustée sur un site de rencontres, en 2012 je crois, j’étais tombé sur la fiche d’un type qui avait mis en guise de photo de profil… une des miennes ! C’était le Goldorak Revoltech. Ça m’avait beaucoup amusé et surpris surtout.

Si quelqu’un me demandait des conseils pour lancer un blog, je lui répondrais que je ne suis pas expert. Mais s’il insistait, je lui dirais que la première chose, c’est de savoir ce qu’il veut vraiment faire. Si vous n’avez aucune ambition dessus, juste celle de vous amuser, et bien lancez-le. Ça durera ce que ça durera et puis voilà. Mais si vous voulez gagner quelque chose avec, que ce soit de l’argent ou des biens en nature, alors là, il faut vous connaître et vous poser honnêtement la question : « Est-ce que je suis capable de bosser dessus tous les jours, 7 jours sur 7, parfois pendant un an ou deux avant que ça ne décolle vraiment, d’y mettre régulièrement du contenu original, et par « original », c’est quelque chose que vous aurez crée vous-même et que l’on ne trouvera nulle part ailleurs (textes, reviews, reportages, photos, vidéos etc.) et de continuer encore même quand le site fonctionne ? » Vous seuls pouvez répondre à ça.

Toute cette masse de travail peut faire peur comme ça mais en fait, c’est assez simple à tenir. Une fois lancé, vous n’avez besoin que de 20 mn par jour, et souvent moins. Pour ma part, j’avais en favoris des tonnes de sites où je me ravitaillais en photos, le tout venant de la semaine ainsi que les fameuses babes. Je les stockais ensuite dans des dossiers classés par thèmes et j’avais des modèles HTML tout prêts à être copiés-collés pour la pub. Tout était organisé pour me faire gagner un maximum de temps. Quand je savais que je n’allais pas être là, je programmais la publication des posts. Blogspot fait ça très bien.
Mis à part la première année, et les quelques vacances que j’ai pu prendre, il ne s’est pas passé une journée sans qu’il y ait au moins un post de publié sur le blog et une review par semaine. Comme pour un magasin, il faut que l’enseigne clignote en permanence et que la vitrine change régulièrement de gueule, sinon, ça n’attirera personne.


En cas de site à plusieurs, et si vous jouez les chefs-d’orchestre, il faut faire très attention au casting de vos « collaborateurs ». Le moindre lambin peut tout faire foirer. Ces gens qui n’avancent pas, qu’il faut sans arrêt relancer, ne sont jamais sur le coup de rien, mettent trois jours à répondre à un mail ou ont toujours une excuse pour ne pas rendre en temps et en heure leur travail, qui promettent mais ne tiennent jamais, voire endorment pour qu'on oublie, tous ces glandeurs patentés, procrastinateurs certifiés et autres improductifs professionnels, vous devez les dégager dès le début et à coups de pied. Comme dans un jeu online, il faut que tout le monde soit aligné sur le même pas sinon, c’est la merde. Ce n’est pas parce que c’est virtuel, ou sur un sujet de sous-culture, que votre site n’est pas un truc sérieux ; il l’est ! Et encore plus si vous voulez gagner quelque chose avec. Vous ne pouvez pas vous permettre d’aller lentement ou d’avoir du retard à cause d’un hébété qui préfère traquer le Pokemon dans ses chiottes que de bosser.
En cas de recrutement, laissez tomber les CV, ils sont tous bidonnés mais regardez plutôt le travail passé des candidats. Les productifs ont toujours quelque chose de concret à montrer. Un mec qui se pointe avec aucun bilan, juste du bagout, c’est mauvais signe.

Je conseillerais vraiment aux gens qui veulent se lancer une solution clé en main gratuite comme un blog et de ne pas se faire chier avec un hébergement pro qui leur coûtera toujours de l’argent et qui, même vendu comme illimité en tout, leur fera comprendre assez tôt qu’il ne l’est pas, sans parler des histoires de censure pour une photo dénudée ou autre.
Je ne suis pas là pour faire de la pub pour Google, mais avec Blogspot, vous démarrez dans la journée et vous n’aurez jamais à vous préoccuper d’histoire de fric, de code, de maintenance ou de bande-passante et croyez-moi, c’est déjà énorme.

Pour les médias, mettez la gomme, avec le maximum de photos et toujours dans la plus grande résolution autorisée. Les gens ne veulent plus de ces pages avec deux photos en 300x240 et de ces vidéos pourries dignes d’une webcam de 1998. Il n’y a plus qu’au Japon qu’on voit des sites de ce genre. Le moindre hébergement propose désormais des dizaines de Go gratuits pour stocker tout ce qu’on veut. Aucune raison de se priver.
Pour les reviews, si vous en faites, c’est autre chose. Il vous faudra obligatoirement travailler dessus très régulièrement et anticiper. Vous ne pouvez pas vous dire que vous ferez ça au dernier moment, c’est trop de boulot. Quand je vois certaines de mes reviews de Soul Of Chogôkin par exemple, avec plus de 200 photos parfois, ce n’était pas possible d’attendre le dimanche pour la publier le lendemain.
Je faisais les photos un peu tous les jours, même si ce n’était pas toujours évident (météo, vie privée et flemme). Les statues étaient les plus simples à faire, c‘est fixe, ça bouge pas, y’a pas ou peu d’accessoires. Ça se flashe en 10 mn. Mais quand vous avez un robot qui se transforme en 25 trucs différents et qu’il a des tonnes d’armes, là, vous savez que vous allez en chier. Certains auraient contourné la chose en ne montrant que l’essentiel. Pas moi. Une review doit être le plus complète possible pour mériter ce nom.
Même chose pour le texte. Dès que vous avez une idée, il faut la noter de suite sinon vous allez l’oublier. Je jetais en vrac sur un brouillon des mots ou des bouts de phrases avec l’idée directrice dedans, je structurais les jours suivants etc. 10 mn par ci, 20 mn par là.

C’est du boulot oui, mais ça ne va pas se faire tout seul non plus. Et puis c’est de la discipline personnelle aussi. Comme je le disais au début, avant de se lancer, il faut se connaître soi-même et honnêtement. Si vous savez que vous êtes incapable de bosser, de durer dans l’effort, que vous réfléchissez longuement à ce que vous ne ferez jamais et que vous remettez toujours au surlendemain ce que vous aviez déjà remis au lendemain, laissez tomber vos projets de sites et continuez de présenter votre vie sur Facebook comme vous voudriez qu’elle soit en réalité ou de faire savoir au monde entier sur Twitter que vous n’avez rien à dire, c’est moins fatiguant. Mais ça ne rapporte rien.


La pub

Je n’avais pas ouvert ce blog pour le plaisir d’exhiber mes merdes. La finalité était qu’il devait me rapporter quelque chose. Connaissant la valeur de l’argent, et trouvant indécent de payer des centaines d’euros un jouet made in China, je voulais que ce blog aille aux asperges à ma place et j’avais mon idée là-dessus.
Dès le lancement, je contactais La Cité Des Nuages (LCDN) pour un partenariat. Mais ils ne me répondirent pas. Je débutais aussi, je n’avais rien à proposer pour eux. Il fallait que je gagne mes galons et tout cela ne pouvait se faire que par le travail. Il n’y a pas de secret.

L’année suivante, je les recontactais pour la même chose, mais en mettant bien en avant mes statistiques et mon contenu. Par rapport à 2009, c’était le jour et la nuit. Je commençais à me faire connaître, autant en mal qu’en bien. Avec mes avis à l’emporte-pièce, il était clair que je n’aurais pas que des amis mais qu’importe ! Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise pub, il y a de la pub, point.
LCDN accepta cette fois-ci, à ma grande joie. Un partenariat se développa aussi fructueux pour l’un que pour l’autre. Je n’en ai jamais abusé en prenant des pièces hors de prix ou ce genre de plan. Je ne suis pas un crevard et je n’ai pas de goûts de luxe. Et même s’ils ont mis fin au partenariat un peu brutalement durant l’été 2016 sans m’en informer, attendant que je le comprenne tout seul, je n’ai jamais eu à me plaindre d’eux. Ils ont toujours dit oui à ce que je voulais et je les en remercie.

Le partenariat a de suite fonctionné et de grosses ventes sont tombées dès le premier mois. Je découvrais le plaisir de choisir un truc qui me serait envoyé gratuitement. En un peu plus d’un an, j’avais réussi mon pari, j’étais devenu un rentier du jouet, au grand dam de certains. Une ex amie, collectionneuse aussi mais fauchée, me disait : « Haaaan, t’as de la chaaaance ! » Non, la chance n’a rien à voir avec ça ma grande. La chance, c’est faire un loto et gagner. Là, il n’y avait pas de hasard, je me suis juste botté le cul pour y arriver. C’est tout.


Recevoir des jouets à l’œil, c’est bien, mais il fallait que ça continue. Pour cela, il me fallait faire des ventes, et donc, ramener du monde chez moi. L’audimat était devenu essentiel. Mais avoir du contenu ne suffit pas, il faut aussi le faire savoir. Même si vous pondez la meilleure review du monde, si vous attendez que les gens viennent tout seuls la lire, vous allez attendre longtemps. Personne ne cherche sur le Net. Même pour le plus simple. Il suffit de voir le nombre d’interrogations toutes bêtes qui sont posées sur les forums alors qu’une simple recherche y répondrait de suite. Mais non, c’est plus facile de démouler sa question et d’attendre que quelqu’un y réponde à sa place. Internet, c’est 10% d’actifs et 90% d’assistés ; des estomacs sur pattes attendant le bec ouvert qu’on leur mette dedans une bouillie prédigérée. Ce que les gens veulent, c’est cliquer sur un lien proposé, c’est tout.
Ayant compris ça depuis très longtemps, je jouais les livreurs en apportant moi-même un lien tout chaud en moins de 30 mn après publication. Dès que le repas était prêt, je me servais des forums de la communauté des collectionneurs de jouets comme passe-plats. A chaque review, à l’aide d’un compte utilisant un avatar voyant et une bannière menant au blog en guise de signature (avatar et bannière à changer très régulièrement pour éviter que l’œil du visiteur ne se lasse), je mettais le lien direct de la review, un thumb en guise de sample pour allécher et hop !
Evidemment, cette attitude opportuniste énerva plus d’un modo et les avertissements, puis bannissements, furent légion, sans parler de la mauvaise réputation, mais qu’importe. Je n'étais pas là pour me faire des amis et la fin justifiait les moyens.

En étudiant mes stats, je faisais ensuite des choix sur les forums m’amenant le plus de visites. Ceux ne délivrant rien étaient impitoyablement écartés. Pas de temps à perdre avec ces petits ghettos de dix membres maxi s’auto-congratulant à chaque arrivage ou exposition. De toute manière, dès que vous êtes installé sur un ou deux gros forums, ce n’est pas la peine de chercher plus loin puisque ce sont quasiment les mêmes inscrits que vous retrouverez à chaque fois.
Avec le temps, les modos acceptèrent mes conditions. J’avais même des fans. J’imagine que j’avais gagné une certaine forme de respect grâce à mon travail. Ils savaient que, malgré mon attitude, je faisais bien plus avancer le schmilblick avec mes reviews et scans que les autres qui me vomissaient dessus toute l’année mais n’en branlaient pas une.

Quand j’avais un peu de temps, je me lançais dans des campagnes-éclairs d’audimat supplémentaire en investissant d’autres forums français très fréquentés, histoire de me faire un bonus de visiteurs n’ayant rien à voir avec le milieu du jouet et toucher encore plus de gens, comme par exemple hardware.fr, qui est le pendant adulte de jeuxvideo.com…
J’allais toujours dans leur topic d'images, c’est le plus fréquenté. Evidemment, me retrouver au beau milieu d’un ramassis d’ingénieurs informaticiens postant à répétition des tofs de petits sacs d’os au look pré-pubère me débectait mais business is business. Fidèle à moi-même, je balançais une météorite dans la petite mare d’urine où ils flottaient en postant l’inverse de leurs fantasmes dégueulasses, à savoir des femmes-femmes avec de la viande sur l’os, pour bien me faire remarquer et que ça clique ensuite sur ma signature de compte. Ça marchait parfaitement, mais jamais bien longtemps. Les modos comprenaient assez vite le pourquoi de ma présence chez eux, et les bannissements arrivaient dans la foulée. Aucune importance, là non plus, je n’étais pas là pour me faire des potes. Et des potes comme ça, merci bien ! Comme me disait ma Rouquine en lisant un peu ce forum :

- Vu le niveau, il y a de quoi faire une étude sociologique !

La fréquentation devait encore augmenter. J’eus donc l’idée de faire prendre au blog un virage un peu plus… hot ! Des partenariats furent noués, tout d’abord, avec le site de Chloé Vevrier en 2010 puis Ewa Sonnet en 2013. Dans ce monde où les gens baisent de moins en moins et où la frustration sexuelle et sentimentale est une arme économique sciemment créée et entretenue à des fins purement mercantiles (envie non satisfaite + vide intérieur à combler = achats compulsifs), quoi de mieux que du cul pour booster encore un peu plus mon audimat et mes commissions ? Enfin, du cul… Le mot est un peu fort. Disons, « la promesse de cul » plutôt. Jamais je n’ai mis de trucs pornos sur mon blog. Pas de fourrure ni de choupinette en mode « portes ouvertes » et encore moins d’insertion. Je me contentais juste de topless, et du topless flouté dans les cinq premières années. Vraiment pas de quoi effaroucher mémé. Malgré ça, ces posts m’ont été beaucoup reprochés. Il était drôle de voir des espèces de pères-la-pudeur hurler que ce déballage de « mamelles » (texto) était horrible, vulgaire et déplacé. C’était encore plus poilant d’en voir certains se mêler au concert des effarouchés alors que je savais qu’ils collectionnaient des statues hentai.
Bien sûr, lorsque je postais des scans issus d’un catalogue qu’ils n’avaient jamais vu auparavant, tous ces braves gens se pointaient pour les rafler. Là, mes laitières ne les dérangeaient plus. Et pas un merci à la sortie. Là-dessus, il faut oublier la reconnaissance des gens sur le Net. Personnellement, la seule reconnaissance que je visais était de voir mes commissions augmenter.

Chloé Vevrier a toujours été ma chouchoute et ce fut un plaisir que de lui faire de la pub, malgré des sets puants le Photoshop et l’abus de Botox depuis quelques années. Elle est tellement mieux sans tout ça et habillée normalement. Vieillir n’est pourtant pas une fatalité mais comme dans ce milieu, les femmes sont considérées comme des MILF dès 25 ans, bon…


Outre pour des raisons d’audimat, Ewa Sonnet fut rajoutée pour contrebalancer Chloé qui pouvait être too much pour pas mal de gens. Les nanas qui font du bonnet Z, faut aimer. Ewa était plus passe-partout et, pour beaucoup, plus belle que la mère Vevrier. A moi, elle ne m’a jamais rien fait. Elle est très jolie, bien sûr, mais contrairement à Chloé, qui a une sensualité qui crève les yeux, rien n’émane d’Ewa. C’est une beauté froide et on voit très bien qu’elle n’aime pas ce qu’elle fait. Pays de l’Est oblige, elle est mal fringuée et trop maquillée. Comble de l’hérésie pour ce genre de pouf, elle ne montre jamais son entrejambe. Ce dernier point ne me gênait pas, n’étant pas amateur de plans gynécologiques, mais beaucoup de portails consacrés aux laitières la boycottent carrément à cause de ça. Surtout que l’inscription à son site n’est pas donnée.

Fidèle à mes méthodes, je spammais les forums US spécialisés dans les lolos à chaque nouveauté sur elles. Là aussi, les mises à la porte furent nombreuses mais je revenais toujours par la fenêtre.
En accédant au marché américain, les statistiques s’emballèrent et furent parfois effrayantes. En termes de visites, un post sur Chloé faisait en moins de 8h ce qu’une review classique faisait en trois mois. Hasard ou pas, LCDN pondit à la même période une version bilingue de leur site.

Question commissions, Chloé a toujours été ma vache à lait (sans jeu de mot). Le démarrage fut long tout de même, plus de 8 mois avant de toucher le premier dollar, mais ensuite, ce fut exponentiel. Alors attention, je n’en vivais pas non plus. C’était juste de l’argent de poche.
Ewa ne m’a jamais rien rapporté, sauf du clic, ce qui était tout aussi intéressant puisque cela se répercutait indirectement sur Chloé ou tout simplement sur LCDN. Mais question blé, que dalle. Ce n’était pas une question d’audimat pour elle, elle a toujours très bien marché, mais son système de paiement était extrêmement mal foutu. Alors qu’avec Chloé, vous pouviez provisionner et décider à partir de quelle somme vous vouliez être payé, Ewa vous envoyait un chèque dès que vous dépassiez 25$ de commission. Et vous ne pouviez faire autrement. Je recevais donc régulièrement des chèques de 25, 28, 30, 32, 35$... Entre la conversion en euro et les frais pris dessus, ça ne suffisait pas et ma banque me les renvoyait. Combien de ces mini chèques ai-je mis à la poubelle ? Tout bénef pour elle. J’ai arrêté de lui faire de la pub début 2016, elle me gavait.

Crise oblige je pense, Chloé changea ses règles de paiement en 2015. Après un black out de 6 mois, elle revint avec un autre prestataire qui ne payait plus les réinscriptions. Elle venait de signer notre arrêt de mort. Avant, vous touchiez une commission pour chaque inscription par l'entremise de votre site et si cette personne se réinscrivait le mois suivant, vous touchiez encore. C’est avec ces réinscriptions que je faisais mon beurre, et les autres affiliés également je pense, car c’est presque toujours les mêmes qui la suivent. Une fois que vous aviez capté pas mal de ces purs et durs, ça roulait tout seul. Désormais, c’est fini. Vous touchez toujours pour chaque inscription initiale mais si cette personne remet ça le mois suivant, vous ne touchez rien. Il faut donc constamment trouver de nouveaux membres pour faire des sous. Pas évident. Cela a divisé par cinq nos revenus et a précipité l'arrêt de ce blog.
D'ailleurs, depuis son retour, beaucoup de portails ont laissé tomber Chloé à cause de ça et n’updatent plus leur section sur elle. Elle n’est plus rentable pour eux et cela doit se ressentir sur son propre site. Elle ne communique même plus avec ses affiliés et, comme elle verrouille tout sur le Net, trouver des photos neuves d’elle, même des samples, est pratiquement impossible. Faire de la pub dans ces conditions là, ce n’est pas la joie et ré-exploiter les anciens sets, ça va 5 mn !
La reine a du plomb dans l’aile. Je ne serai pas étonné qu’elle ferme, elle aussi, son site dans un avenir proche. Il lui restera toujours les salons où elle se fait pétrir par la moindre sale gueule qui passe…


Et maintenant ?

- Alors, les jouets, c’est fini ?

Non, ça ne sera jamais fini chez moi mais la qualité a remplacé la quantité. Me croiriez-vous si je vous disais que près de la moitié de ma collection a été vendue ces derniers mois ? C’est mon fameux proverbe : « Toutes les collections finissent un jour ou l’autre sur eBay ! » Ça vous arrivera à vous aussi un jour, vous verrez.
Je me suis débarrassé de tout ce qui ne me plaisait plus. Tous les Mazinger ont dégagé, tout comme les Goldorak bancals de HL Pro, pas mal de SOC aussi, statues, bustes etc. Des cartons entiers, parfois en partance pour le bout du monde. Brésil, Turquie, Equateur, Béthune... Aucun regret. Le lendemain de l’envoi, je n’y pensais déjà même plus. Ce n’était même pas pour le fric. J’ai eu trop de trucs, dont beaucoup sans réel désir. Les deux dernières années à LCDN, je ne savais même plus quoi prendre.
La lassitude, mais aussi la vie de couple, a mis un grand coup de frein dans cette accumulation de pièces, aussi bien pour moi que pour ma Rouquine. On a chacun gardé le meilleur et le plus marquant de ce qu'on avait, mais la collection pour la collection, c'est fini. On est vraiment passés à autre chose. Plutôt que d'attendre un colis de la Poste et faire les poussières de nos vitrines tous les 15 jours, on préfère désormais tester la literie king size des hôtels chics de ce monde.
Une page se tourne mais peut-être qu’un autre site poussera prochainement, j’en sais rien. Nous sommes des plumitifs dans l’âme, alors pourquoi pas ? L’avenir le dira.
Pour les désespérés de cet arrêt, il y a toujours notre blog commun les Branchés, la méthadone ou les bouteilles sous l'évier...

Merci à ceux qui m’ont suivi et ont apprécié mon modeste travail. J’espère leur avoir appris quelques trucs, les avoir amusés et divertis.

dimanche 1 janvier 2017

THRONE BABE


REVEILLON BIONIQUE - ROMAN-PHOTO

Les fêtes de fin d'année, c'est la joie, la famille, le bonheur ! Enfin, pas pour tout le monde...

Jaimie : - Tu as mis tous les bagages dans le coffre chéri ?
Steve : - Ouais ouais…
Jaimie : - Tu as bien fermé la porte du dôme ?
Steve : - Ouais !
Jaimie : - Tu as donné les clés à la voisine pour qu’elle arrose le courrier et ramasse les plantes ?
Steve : - Ouais !!
Jaimie : - Tu as tué le chien ?
Steve : - OUAIS !!!

Jaimie : - Ça va pas de hurler comme ça ? Qu’est-ce qu’il y a ? T’as pas l’air heureux !
Steve : - Si, c’est la joie que d’aller passer les fêtes chez ta mère ! Elle va encore nous faire sa dinde farcie au poulet le soir du 24 ! Et le 31, messe de minuit à 21h à la radio et tout ça dans le froid et à la lumière d’une bougie parce qu’elle ne veut pas utiliser l’électricité cette vieille rapiate !
Jaimie : - Ne parle pas comme ça de maman !
Steve : - Elle me déteste ! L'an dernier, elle m'a offert un cercueil !
Jaimie : - C'est le geste qui compte ! Et tu aurais préféré quoi ? Passer les fêtes à l’O.S.I ? Avec Oscar Goldman qui répète en boucle sa seule blague quand il a trop bu ?
Steve : - Au moins on rigole !
Jaimie : - Une blague sur Uranus en anglais ! Supeeeeeeer... Quel bon humooooour...

Steve : - Parle pas de choses que tu ne connais pas !
Jaimie : - D’humour ou de ton anus ? Bon, ferme mieux le coffre, ça dépasse !
Steve : - J’y arrive pas !
Jaimie : - Bien la peine d’être bionique !
Steve : - Evidemment, y’a tellement de bordel là-dedans ! T’as encore emmené toute ta penderie ! Je te rappelle qu’on part seulement pour une semaine ! Là, y’a des fringues pour 6 mois !
Jaimie : - Je dois être impeccable, même dans les situations qui n'arriveront jamais ! T’es pas une femme, tu ne peux pas comprendre.
Steve : - Et pourquoi y’a autant de godasses ? T’as que deux pieds bon dieu ! Y'a même des sandales alors qu'on est en plein hiver et qu'il fait -12° !
Jaimie : - Je parlerai bien élégance avec toi mais quand on voit tes baskets hein…

Steve : - Pffff… Bon allez, en route !
Jaimie : - Tu permets ? Tu vois le sticker là ? Y’a marqué « The Bionic Woman » dessus, c’est donc MA voiture, alors c’est MOI qui conduis !
Steve : - Je rêve… Si tu veux, je prends ma caisse, comme ça, chacun la sienne.
Jaimie : - Ton dragster là ? Si tu veux qu’on nous jette des pierres sur le chemin, c’est parfait !

Steve : - Qu’est-ce que tu racontes encore toi ?
Jaimie : - Mais tu n’as pas vu que tout le monde se fichait de toi quand tu étais là-dedans ?
Steve : - Personne ne se fiche de moi !
Jaimie : - Mais si mon chéri, hélas ! Pourquoi tu crois que je n’ai jamais voulu monter avec toi dedans ?
Steve : - Parce qu’il n’y a pas de place pour deux.
Jaimie : - Même s’il y en avait eu, jamais je ne serai montée dans ton tas de boue aux couleurs des Harlem Globetrotters !
Steve : - C’est une voiture expérimentale !
Jaimie : - Même comme corbillard, je la refuserai !
Steve : - Elle vole !
Jaimie : - Y’a même pas le pare-choc bleu devant en plus !

Jaimie : - Ce qui t’embête surtout, c’est de te faire conduire par une femme ! Bonjour le primate !
Steve : - Ça y est, la voilà repartie avec son féminisme à deux balles…
Jaimie : - C’est un combat de tous les jours !
Steve : - Tu devrais aller manifester seins nus avec les Femen, tu sais, ces prostituées payées par le lobby sio…
Jaimie : - Ah non, tu ne vas pas recommencer avec tes théories complotistes !
Steve : - Mais va en Iran ou en Arabie Saoudite ! C’est là que le combat féministe est à mener ! Mais c’est sans doute moins risqué pour vous de faire chier les hommes occidentaux que des barbus tarés...
Jaimie : - Pas besoin d’aller si loin pour trouver de gros ploucs machos arriérés, la preuve avec toi.
Steve : - N’importe quoi ! J’ai toujours dit que les femmes étaient plus fortes que les hommes !
Jaimie : - Ça au moins, c’est vrai pour nous deux.
Steve : - Oui, enfin bon, ça dépend dans quoi hein…
Jaimie : - Physiquement déjà.
Steve : - Quoi physiquement ?
Jaimie : - Physiquement, je suis plus forte que toi.
Steve : - BWHAHAHAHAHA !
Jaimie : - Tu peux rire tas de poils, c’est pourtant la vérité. Ma force bionique est supérieure à la tienne.
Steve : - Seigneur Dieu, j'aurais tout entendu dans ma vie...
Jaimie : - Tu connais la loi de Moore ?
Steve : - Prends-moi pour un con en plus… Je te rappelle que je suis astronaute, je sais piloter un avion, une fusée et faire mes besoins en apesanteur sans en mettre partout, alors oui, je connais la loi de Moore !
Jaimie : - Alors tu sais que, d'après cette loi, la puissance des processeurs double tous les deux ans en moyenne. Tu es devenu bionique en quelle année ?
Steve : - 1973.
Jaimie : - Et moi en 75. Exactement deux ans plus tard. Donc, si on en croit la loi de Moore, je suis deux fois plus forte que toi.
Steve : - Connerie ! Prouve-le !
Jaimie : - Bien, tu l’auras voulu. Un bras de fer bionique, ça te va ?
Steve : - Ok !

Jaimie : - Intéressons la partie. Si je gagne, je conduis, on va chez ma mère et tu arrêtes de râler. Tu te montreras un mari aimant, attentionné et tu seras souriant et agréable avec maman.
Steve : - Et si moi je gagne ?
Jaimie : - Choisis ton prix !
Steve : - Je pourrai t’en…
Jaimie : - Non pas ça !
Steve : - Bon alors si je gagne, c’est moi qui conduis et on va pas chez ta mère mais à Las Vegas faire sauter la banque au casino ! Et tu mettras un string ce soir !
Jaimie : - D’accord. Allons-y.
Steve : - Prête ?
Jaimie : - A 3. 1, 2, 3 !

BLAM !

Jaimie : - Convaincu ?
Steve : - Urrhhh…
Jaimie : - Je suis désolée Steve mais tu avais besoin de comprendre certaines choses.

Jaimie : - Allez, monte dans la voiture, on a assez perdu de temps comme ça et on a de la route à faire. Tiens, reprends ton bras, sinon, ce soir, pas de chocolats.

30 minutes plus tard

Jaimie : - Tu es bien silencieux. Ça va ?
Steve : - …

Jaimie : - J'en conclus que ça ne va pas.
Steve : - …
Jaimie : - Tu as échappé au pire tu sais, j’aurais pu te demander de mettre le string à ma place ce soir, hi hi !
Steve : - …
Jaimie : - Si tu dois me faire la gueule pendant tout le trajet, je préfère mettre de la musique !

CLIC


Steve : - Ah non ! Pas ce connard de Julio Iglesias ! Pitié ! 
Jaimie : - Si ! C’est beau ! Et ne l’appelle pas comme ça ! Et pis maintenant, ça suffit ! Tu as perdu ton pari alors on va chez MA mère, dans MA voiture que JE conduis et c’est MOI qui choisis la musique ! C’est pas de ma faute si tu es obsolète !
Steve : - Tu sais que cette voiture comprenait un siège éjectable à la base ?
Jaimie : - Oui et je l’ai fait désactiver.

Steve : - Et moi réactivé. Allez hop la morue bionique ! CLAC

Jaimie : - iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Steve : - Oh joli le double axel !

Jaimie : - Ouargl !
Steve : Et fais mes amitiés aux Femen !

Jaimie : - Gros salaud poilu !
Steve : - Je ne suis pas gros !

Steve : - Ah, enfin libre ! J’aurais dû me débarrasser de cette emmerdeuse depuis bien longtemps déjà !


Steve : - Oh ta gueule toi ! CLIC


Steve : - Enfin de la bonne musique ! Allez, direction Las Vegas ! Une fois arrivé, je vends la caisse et les fringues chez Rick Harrisson et à moi les casinos ! A moi les jus de litchis ! A moi les prostiputes ! Ça va être des fêtes de fin d'année d’enfer ! Il est temps que le monde entier apprenne que Steve Austin n’a pas trois membres bioniques, mais quatre !

Scénario, dialogues, photos, effets spéciaux, modélisation 3D, CGI, costumes, paroles et musiques, chorégraphies, cascades, sandwiches thon-crudités mayonnaise : moi.
Merci à ma Rouquine pour le prêt de sa Jaimie.

vendredi 30 décembre 2016

MORTAL KOMBAT BABE


THE THING & DEATHLOK BY JOHN BYRNE AND JOE SINNOTT


RETRO FUTURISME


SPIDER-MAN BY JOHN ROMITA


BILAN 2016

Depuis 2009, un bilan annuel est établi sur ce blog avec les différents jouets reçus durant les douze derniers mois. La première année, il y en eut seulement cinq. Je n’en avais pas beaucoup et je les payais encore de ma poche. Mais après 2010, et la signature de mon partenariat, je suis passé à 10 pièces et c’est resté.

Cette année a été très particulière. J’ai reçu très peu de pièces neuves. Je l’avais dit l’an dernier, il y a une certaine lassitude chez moi de toutes ces statues et autres figurines. Et curieusement, les marques produisent beaucoup moins qu'avant. Bowen a fermé. Sideshow fait profil bas. Les Soul Of Chogôkin de Bandai sont devenus rares. Même les Marvel Select de Diamond sont en berne. Mais malgré ça, les reviews ont continué. Le matériel ne manquait pas, les vieux jouets prenaient le relais, sans parler des trouvailles de brocante.

En guise de bilan pour 2016, j’ai décidé de ne faire qu’un seul lot sur une gamme qui a littéralement squatté ce blog cette année, avec une centaine de posts rien que pour elle. Cette gamme, c’est celle sur L’Homme Qui Valait 3 Milliards bien évidemment.
Démarrée au tout début de l’année par ma Rouquine, grâce à la découverte d’une tenue sous blister, j’ai passé un grand nombre d’heures sur eBay en 2016 à traquer le jouet bionique. Je n’ai pas tout car, comme je l’ai expliqué ici, je choisis avec soin ce que je veux. Mais même avec ces quelques restrictions, ça en fait pas mal. Tellement qu'une vitrine supplémentaire a été spécialement achetée pour ça. Elle trône dans mon salon avec celle de Goldorak. Si je devais en garder que deux, ce serait celles-là.

Vu d'ensemble. J'ai ajouté les voitures en bas juste pour la photo, je les mets ailleurs le reste du temps tant elles prennent de la place. D'ailleurs, toute cette gamme prend de la place. Les Steve en eux-mêmes sont très grands et cette vitrine est désormais pleine à craquer. En 2017, il va falloir que je me trouve une grande vitrine, aussi large que haute, pour pouvoir tout mettre, avec les playsets, et en situation si possible. Dans le coin gauche, on distingue la capsule de régénération et les lunche boxes.

Tout en haut, Oscar Goldman et son bureau. Il est normal qu'il soit en haut de la pyramide vu son grade. C'est le patron. Et puis surtout, son bureau ne rentre pas dans la vitrine alors évidemment...

Premier logement de la vitrine, mon Steve Austin de gosse, avec son bras gris, sa peau et sa barre orange. Tout un symbole. Derrière, un autre Oscar Goldman avec sa valoche explosive. A côté, deux Maskatron, un en civil et l'autre en Mr. X, avec un survêtement fabriqué tout spécialement pour lui. J'adore ces figurines. Dans le fond, on distingue le coffret de bras bioniques, si cher à mon coeur, et sur le côté, celui des jambes. En dessous, les K7 de film pour Movie Viewer. Devant, le porte-clé sonore. Avec une autre vitrine, plus grande, je pourrais mieux mettre tout ça en valeur parce que là, bon, c'est un peu serré et on se croirait dans un wagon de métro aux heures de pointe. Patience.

Second étage. Que des Steve et on commence à taper dans les fringues et modèles différents. A gauche, le premier Steve avec son bloc-moteur et sa peau d'origine. Puis la tenue de "cosmonaute" et un Steve utilisant le backpack radio. Devant, un autre Steve en jogging et jambes bioniques et à côté, le biosonic arm. Dans le fond, un 33 tours ricain d'époque avec 4 histoires parlées. Au sol, le mini catalogue et la magnifique gourmette dorée qui fait hurler d'effroi ma Rouquine...

Troisième étage. Devant, deux des tenues officielles de Steve et au milieu, la pochette de film pour View-Master. Derrière, étant donné le paquet de bras bioniques reçus en loose, j'ai décidé de les exposer avec un Steve différent pour chacun. Et en T-shirt! Celui de gauche, avec le oxygen supply arm, nous a servi pour nos vacances. Sur le côté gauche, la planche de stickers. Dans le fond, le blister trouvé par ma douce et le déclencheur de cette collection chez moi.

Enfin, tout en bas, j'ai pu caser le Mission Control Center mais sans son dôme évidemment, bien trop grand. A côté, un Steve avec sur le dos le Porta Communicator. En bas à droite, une boîte avec un paquet de cardass Six Million Dollar Man trouvées pour pas cher.

LEAGUE OF LEGENDS BABE


THE FANTASTIC FOUR & DR. DOOM BY JACK KIRBY


jeudi 29 décembre 2016

MILKY BABE


GOLDO PEDALO

Un post sur les chars Goldorak est visible ici et sur les manèges .


BLACK KNIGHT BY GEORGE PEREZ (1979)


ALPHA FLIGHT BY JOHN BYRNE


SPIDER-MAN BY RON FRENZ


HOMMAGE AUX FEMBOTS, SUPER EVE ET AUTRES BOT PEOPLE...

J'ai topé voilà peu l'intégrale de Super Jaimie, surtout pour me marrer. Et je me suis délecté des épisodes utilisant des "fembots" (traduit en vf par "super Eve"), ces robots à l'apparence humaine, essentiellement des femmes mais il y a eu aussi quelques garçons. Kenner en fit même une figurine.
Les prothèses sur les acteurs pour simuler leur visage électronique m'ont toujours éclaté, surtout de profil. Et la réaction des gens les ayant connus à l'époque est presque toujours la même: "Quand j'étais gosse, ces visages me faisaient flipper!" C'est vrai qu'ils ne sont pas très choupis... Et, à voir comment les acteurs se dirigeaient dans la série quand ils avaient ça sur la tronche, je suis persuadé qu'ils n'y voyaient rien du tout!
Petite galerie des monstres.